Cyberattaque contre un hôpital de l'Essonne: la santé des patients «pas mise en danger», selon Braun

Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) assure la couverture sanitaire de près de 600 000 habitants (Photo, AFP).
Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) assure la couverture sanitaire de près de 600 000 habitants (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 23 août 2022

Cyberattaque contre un hôpital de l'Essonne: la santé des patients «pas mise en danger», selon Braun

  • «C'est une cyberattaque comme malheureusement il y en a dans l'ensemble des établissements, (...) comme il y en a régulièrement malheureusement. Nous ne céderons pas», a regretté le ministre de la Santé François Braun
  • Mais «l'hôpital a extrêmement bien réagi, avec le soutien de l'ARS, l'appui du ministère et l'appui des forces de l'Intérieur pour contrer cette attaque», a poursuivi le ministre

MONTPELLIER : L'attaque informatique contre l'hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, ne met pas en danger la prise en charge des patients, a assuré mardi à Montpellier le ministre de la Santé François Braun, tout en qualifiant cette cyberattaque de "dramatique et inadmissible".

"La prise en charge des patients n'est pas mise en danger", a insisté le ministre, en précisant que les patients relevant "de plateaux techniques sévères sont réorientés par le Samu vers d'autres hôpitaux".

Même ton rassurant au niveau de la direction de l'établissement où la situation est la même que la veille: le travail se fait "à la main, sans le concours de l'informatique". "Nous travaillons en mode dégradé, pas pour le patient, mais pour nous", indique-t-elle.

Les consultations et les suivis en hôpital de jour restent programmés, les activités du bloc opératoire sont gérées "au cas par cas" et les patients qui se présentent aux urgences réorientés vers la maison médicale de garde dont les plages de consultations ont été élargies ou vers les autres hôpitaux de la région, a détaillé mardi l'établissement.

"C'est une cyberattaque comme malheureusement il y en a dans l'ensemble des établissements, (...) comme il y en a régulièrement malheureusement. Nous ne céderons pas", a regretté M. Braun, de passage dans l'Hérault dans un centre de vaccination contre la variole du singe.

Mais "l'hôpital a extrêmement bien réagi, avec le soutien de l'ARS, l'appui du ministère et l'appui des forces de l'Intérieur pour contrer cette attaque", a poursuivi le ministre de la Santé et de la Prévention.

Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01h00. Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers.

Ouvert en 2012 et d'une capacité d'un millier de lits, le CHSF assure la couverture sanitaire d'une population de près de 600 000 habitants de la grande couronne.

Les hackers «vont à la pêche»

Une vague de cyberattaques vise depuis environ deux ans le secteur hospitalier français et européen. En 2021, L'Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information (Anssi) avait relevé en moyenne un incident de ce type par semaine dans un établissement de santé en France.

"Les hackers ont des cibles particulièrement larges, ils vont à la pêche. C'est essentiellement l'appât du gain qui les motive, même si certains peuvent aussi avoir des motivations idéologiques, de vengeance", a indiqué à l'AFP le général Christophe Husson, commandant en second du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend), rappellant que le "coût mondial de la cybercriminalité est évalué à 6 milliards de dollars par an".

Le but de l'enquête des cybergendarmes est de récolter "des preuves numériques" pour "identifier les auteurs, les localiser et les interpeller". Ces enquêtes sont "toujours très longues, peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années" et nécessitent une importante coopération internationale.

"Aucun établissement (hospitalier) n'a payé et ne paiera (de rançon)", a indiqué le directeur du CHSF, du fait de son statut d'établissement public, l'attaque étant donc en pure perte pour les cybercriminels.

Pour lutter contre le phénomène en expansion, l'Etat a consacré après l'épidémie de Covid-19 une enveloppe de 25 millions d'euros à la cybersécurité des établissements de santé.


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.