Des centaines de cadres prônent une «refondation» d'EELV, Jadot prend position

Le candidat des Verts Yannick Jadot a rassemblé 4,6% des voix à la présidentielle en avril, loin du premier candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon (Photo, AFP).
Le candidat des Verts Yannick Jadot a rassemblé 4,6% des voix à la présidentielle en avril, loin du premier candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 21 août 2022

Des centaines de cadres prônent une «refondation» d'EELV, Jadot prend position

  • Les écologistes organisent de jeudi à samedi prochain leurs journées d'été à Grenoble, placées sous le signe du congrès de décembre
  • Le candidat des Verts Yannick Jadot a rassemblé 4,6% des voix à la présidentielle en avril, loin du premier candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon, ce qui a obligé EELV à se ranger derrière ce dernier au sein de la Nupes

GRENOBLE: Plusieurs centaines de cadres et militants d'EELV appellent, dans une tribune au Journal du dimanche, à "refonder" leur parti en une formation "plus ouverte sur les mouvements associatifs", une démarche à laquelle s'associe par sa signature l'ancien candidat vert à la présidentielle Yannick Jadot.

Les écologistes organisent de jeudi à samedi prochain leurs journées d'été à Grenoble, placées sous le signe du congrès de décembre.

Marine Tondelier, l'initiatrice du collectif interne "La Suite", et qui pourrait briguer la succession au secrétaire national Julien Bayou, constate dans la tribune que sur le dérèglement climatique, "avoir eu raison avant tout le monde ne nous donne aucun droit et ne suffira jamais à nous imposer comme une évidence électorale ou sociétale".

Le candidat des Verts Yannick Jadot a rassemblé 4,6% des voix à la présidentielle en avril, loin du premier candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon, ce qui a obligé EELV à se ranger derrière ce dernier au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).

"Nous souhaitons qu’Europe Écologie Les Verts se refonde, avec ses partenaires du pôle écologiste (comme Générations et Génération écologie, NDLR) et toutes celles et ceux qui le souhaiteront", écrit Marine Tondelier, secondée par l'ex-tête de liste aux européennes de Génération écologie Dominique Bourg, la maire de Poitiers Léonore Moncond'huy et l'ancien député et mathématicien Cédric Villani.

Une "classe écologique" existe, "bien plus vaste que la communauté encartée" chez les Verts, estime la conseillère municipale d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) : "Parents et grands-parents inquiets pour leurs enfants", "paysans broyés par le modèle agricole industriel" ou encore "les entrepreneurs conscients des limites planétaires".

La ligne du mouvement qu'elle souhaite voir naître serait en faveur de la "décroissance" et en "opposition au capitalisme ou au néo-libéralisme économique, au productivisme et aux nationalismes, destructeurs du vivant et des solidarités", précise Mme Tondelier.

Parmi les signataires de la tribune figurent les maires de Grenoble Eric Piolle et de Strasbourg Jeanne Barseghian, l'ancien candidat à la présidentielle Noël Mamère, l'ancien numéro 1 du parti David Cormand, le député Générations Sébastien Peytavie ou encore le président du groupe des écologistes au Sénat Guillaume Gontard.

Si elle se présentait à la tête du parti, Marine Tondelier pourrait notamment affronter la finaliste de la primaire, l'"éco-féministe" Sandrine Rousseau.

Dans une interview également au JDD, Yannick Jadot dit par ailleurs souhaiter "une liste écologiste aux européennes" autonome de la Nupes. "Nos différences avec La France insoumise justifient cette autonomie", plaide-t-il.

L'ex-candidat réclame aussi "un vrai ministère consacré aux risques environnementaux et sanitaires. Toute la protection civile doit y être rattachée, en coopération étroite avec les agences de l’eau, pour la forêt, avec les collectivités pour anticiper… Ensuite, adapter nos villes et sortir d’une agriculture intensive et industrielle, qui s’est développée contre la nature."

 


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.