LONDRES : Le président de la COP26 Alok Sharma a appelé dimanche les candidats au poste de Premier ministre britannique à ne pas renoncer à l'objectif de neutralité carbone du Royaume-uni.
Sur les cinq candidats encore en lice pour succéder à Boris Johnson à Downing Street, seul l'ancien ministre des Finances Rishi Sunak n'a pas remis en question l'objectif du pays -et les leviers pour l'atteindre- en matière de neutralité carbone d'ici 2050.
Alors que les prétendants se retrouvent dimanche soir pour un deuxième débat télévisé, le président de la COP26 Alok Sharma les a appelés à promettre de respecter cet engagement.
«Quiconque aspire à diriger notre pays doit montrer qu'il prendra le problème très au sérieux», a-t-il affirmé au journal The Observer. «J'espère que tous les candidats réalisent pourquoi c'est si important pour les électeurs (...) Et j'espère que nous verrons, particulièrement chez les deux derniers candidats, des engagements très clairs» sur le sujet.
Interrogé sur sa possible démission si de tels engagements n'étaient pas tenus, M. Sharma a affirmé «ne rien écarter». «On verra. Je pense qu'il faut voir où en sont les candidats. Et qui termine à Downing Street.»
Alok Sharma est le président de la COP26, le sommet climatique international que le Royaume-Uni a accueilli en novembre à Glasgow où près de 200 pays ont conclu sur le fil un accord pour réduire le réchauffement climatique.
Mais alors que chaque dixième de degré supplémentaire a des conséquences majeures, les décisions de ce «Pacte de Glasgow» ne mèneront pas à un réchauffement limité à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris qui a en 2015 posé les bases de l'action climatique.
Alok Sharma avait, en larmes, présenté ses excuses au monde après avoir échoué à inscrire dans l'accord un objectif de «sortie» du charbon et du pétrole, l'Inde et la Chine étant parvenues au dernier moment à atténuer la formulation en «réduction».
Parmi les candidats à Downing Street, la secrétaire d'Etat Kemi Badenoch s'est montrée réticente à tenir les objectifs tandis que la cheffe de la diplomatie Liz Truss et l'ancienne ministre de la Défense ont appelé à «repenser» la façon d'atteindre l'objectif.