TOKYO: De l'Asie à l'Occident, les dirigeants du monde entier ont rendu hommage vendredi à l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe après son assassinat par balle durant un meeting.
Nations-Unies
Le Conseil de sécurité de l'ONU a observé une minute de silence lors d'une réunion à New York, en hommage à M. Abe.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "profondément attristé par ce terrible assassinat", et a ajouté qu'il "garderait en mémoire l'attachement (de l'ex-Premier ministre japonais) au multilatéralisme".
États-Unis
Le président américain Joe Biden, qui s'est dit "stupéfait, indigné et profondément attristé" par l'assassinat de Shinzo Abe, s'est rendu vendredi à la résidence de l'ambassadeur japonais à Washington pour présenter personnellement ses condoléances.
Il a déposé un bouquet et a écrit une longue note dans un livre de condoléances, l'ambassadeur japonais Koji Tomita derrière lui.
"Ce n'est pas seulement une perte pour son épouse, sa famille et le peuple du Japon, c'est une perte pour le monde entier", a écrit le dirigeant démocrate, qui a salué "un homme de paix et de discernement".
Il a ordonné de mettre les drapeaux en berne jusqu'à dimanche sur les bâtiments fédéraux.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déploré la perte d'un "dirigeant visionnaire" qui "a porté les relations entre (...) les Etats-Unis et le Japon, aux niveaux les plus élevés".
L'ancien président américain Barack Obama s'est dit "choqué et attristé" par l'assassinat de son "ami et partenaire de longue date", tandis que son successeur Donald Trump a rendu hommage à "un homme qui aimait et chérissait son magnifique pays, le Japon".
Russie
"Je vous souhaite (...) du courage face à cette lourde perte irréparable", a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans un télégramme de condoléances adressé à la mère et à la veuve de Shinzo Abe, selon un communiqué du Kremlin. "De beaux souvenirs de cet homme remarquable resteront pour toujours dans les coeurs de ceux qui le connaissaient", a-t-il souligné.
Chine
L'ambassade de Chine au Japon a dit combien la Chine était "choquée". "L'ancien Premier ministre Abe a contribué à l'amélioration et au développement des relations sino-japonaises (...)", a déclaré un porte parole de l'ambassade.
Otan
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est dit "profondément attristé par ce meutre odieux", saluant "un défenseur de la démocratie", "mon ami et collègue depuis de nombreuses années". Le Japon est un partenaire clé de l'Alliance.
Union Européenne
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dénoncé sur Twitter le "meurtre lâche et brutal" d'un" grand démocrate et défenseur d'un ordre mondial multilatéral", dont l'attaque "choque le monde entier".
"Je ne comprendrai jamais le meurtre brutal de ce grand homme. Japon, les Européens partagent votre deuil", a réagi de son côté le président du Conseil européen, Charles Michel.
Italie
"L'Italie est bouleversée par le terrible attentat qui frappe le Japon et son débat démocratique libre", a réagi le chef du gouvernement italien Mario Draghi.
Allemagne
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit "stupéfait et profondément attristé", assurant être "aux côtés du Japon en ces heures difficiles".
"C'est avec horreur que j'ai appris la nouvelle (...)", a réagi l'ex-chancelière Angela Merkel, se remémorant son "plaisir à travailler" avec un homme avec lequel la relation était "empreinte de confiance".
France
"Le Japon perd un grand Premier ministre, qui dédia sa vie à son pays et œuvra à l’équilibre du monde", a réagi le président français Emmanuel Macron.
"C'est un homme d'Etat qui disparaît et c'est une perte pas simplement pour le Japon mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale", a déclaré l'ancien président français François Hollande.
Pays-Bas
"Je garde un excellent souvenir de notre amitié et du travail que nous avons accompli ensemble", a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, condamnant une attaque "lâche".
Grande-Bretagne
La reine Elizabeth II s'est dite "profondément attristée" après la mort de Shinzo Abe.
"Ma famille et moi avons été profondément attristés d'apprendre la mort soudaine et tragique de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe", a déclaré la souveraine.
"Incroyablement triste pour Shinzo Abe. Nombreux sont ceux qui se souviendront du leadership mondial dont il a fait preuve en des temps difficiles", a tweeté le Premier ministre démissionnaire britannique Boris Johnson.
Espagne
Le gouvernement espagnol a condamné "la terrible attaque qui a mis fin aux jours de l’ex-Premier ministre du Japon".
Irlande
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a salué un "démocrate engagé".
"C'est une attaque contre la démocratie et c'est d'autant plus choquant dans un pays aussi amoureux de la paix que le Japon", a-t-il dit.
Grèce
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exprimé son "indignation" pour ce "meurtre brutal", soulignant que cet "évènement tragique nous ébranle tous".
Pologne
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a twitté un message de condoléances, se disant "profondément choqué" et "en pensées avec la famille de notre ami japonais toujours très aimable envers la Pologne".
Corée du Sud
"J'adresse ma sympathie et mes condoléances à sa famille et au peuple japonais pour la perte de leur Premier ministre resté le plus longtemps au pouvoir et homme politique respecté", a déclaré le président sud-coréen Yoon Suk-yeol dans un communiqué, condamnant un "acte criminel inacceptable".
Inde
Le Premier ministre indien Narendra Modi a décrété une journée de deuil national samedi dans son pays en l'honneur de Shinzo Abe.
"Je suis choqué et attristé au-delà des mots par la disparition tragique de l'un de mes plus chers amis, Shinzo Abe", a-t-il écrit sur Twitter. "Nous sommes solidaires de nos frères et sœurs japonais dans ce moment difficile".
Turquie
"Je suis profondément attristé par la perte de mon cher ami Abe", a réagi le président turc Recep Tayyip Erdogan. "Je condamne ceux qui ont perpétré cette attaque odieuse".
Brésil
Le Brésil a décrété un deuil national de trois jours, "pour témoigner de notre respect à l'égard du peuple japonais, de notre reconnaissance à Shinzo Abe et de notre solidarité devant une cruauté injustifiable", a annoncé le président Jair Bolsonaro.