WASHINGTON: Le Sénat américain a confirmé jeudi la reconduction, comme président de la banque centrale (Fed), de Jerome Powell, choisi par Joe Biden pour un second mandat, en pleine séquence de relèvement des taux face à la forte inflation.
L'assemblée plénière du Sénat s'est, comme attendu, prononcée en faveur de "Jay" Powell, par 80 voix contre 19.
Jerome Powell, ancien juriste et banquier de 69 ans, gouverneur de la Fed depuis 2012, avait été nommé à la tête de l'institution en 2018 par Donald Trump. Il avait alors succédé à Janet Yellen, devenue, depuis, la secrétaire au Trésor de Joe Biden.
Le Sénat a déjà confirmé Lael Brainard au poste de vice-présidente (52 voix contre 43), ainsi que, comme gouverneurs, de Philip Jefferson (91-7) et Lisa Cook (51-50), devenue la première femme noire à occuper cette fonction, malgré l'opposition des républicains. L'égalité de voix entre les deux camps avait même nécessité le vote de la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, pour aboutir à une majorité.
Les élus doivent encore se prononcer sur la nomination de Michael Barr au poste de vice-président à la régulation bancaire, après que Sarah Bloom Raskin, initialement choisie, avait renoncé, faute de soutien suffisant.
Leur priorité sera de lutter contre l'inflation, tout en préservant la bonne santé de l'économie, un exercice d'équilibriste.
Le comité monétaire de la Fed, après avoir longtemps considéré l'inflation comme devant être temporaire, a dû procéder depuis mars à deux hausses des taux directeurs, et averti que plusieurs autres étaient à prévoir pour juguler l'inflation record.
La décision d'offrir à M. Powell un second mandat de quatre ans avait été annoncée en novembre par Joe Biden. La nomination du président de la Fed est, en matière d'économie, une des décisions les plus importantes du mandat du président des États-Unis.
La Fed, qui est la plus puissante banque centrale du monde, décide de la politique monétaire du pays. Elle surveille et régule le secteur financier. Ses décisions peuvent doper ou ralentir l'activité économique américaine en fixant le coût du crédit, influer sur le dollar et par là sur tous les marchés financiers.