PARIS: Le patron du PS Olivier Faure a assuré dimanche son opposition à « toutes les formes de communautarisme » et il a durement taclé les critiques formulées en interne après l'accord avec LFI pour les législatives.
« Nous sommes républicains, des laïcs et nous allons nous battre contre toutes les formes d'intégrisme et de communautarisme », a affirmé M. Faure au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
« Il y a parfois des soupçons, dans telle ou telle commune, de maires qui vont flatter le communautarisme, et il faut le réprouver », a-t-il affirmé, récusant le terme d'islamo-gauchisme « qui vient plutôt de la droite et de l'extrême droite pour disqualifier une partie de la gauche ».
Mais il faut aussi, selon lui, « défendre une communauté musulmane qui est tout le temps stipendiée, mise au ban alors qu'on ne sait pas très bien ce qu'on leur reproche ».
Le patron du PS s'est dit « contre le burkini qui est un instrument de propagande » mais « cela n'a rien avoir avec la laïcité » qui « n'impose pas la police du vêtement ».
Quant à la loi séparatisme, « c'était une loi de communication, qui n'a rien changé sur le fond, d'apparat » et qui « peut très bien être abrogée sans aucune difficulté »
Revenant sur les critiques internes sur l'accord avec LFI, venant notamment de François Hollande, M. Faure a souligné que « les déboires du PS ne datent pas de quelques jours » et rappelé, sans le nommer, qu' « un ancien président n'a pas été candidat à sa propre succession ».
« Il y a aussi une nouvelle génération » de maires et présidents de départements « qui approuve cette direction », a-t-il ajouté, assurant: « Je n'ai pas vu quel était l'apport intellectuel de celles et ceux qui aujourd'hui viennent se plaindre en disant qu'on n'a pas travaillé ».
« Il faudrait maintenant qu'on parle aux Françaises et aux Français et qu'on arrête d'être dans cette guerre de tranchées », a-t-il ajouté, estimant que « les Français sont dégoûtés par ces combats d'arrière garde ».
Car « il y a des gens qui veulent savoir si demain ils pourront nourrir leurs enfants, les habiller, leur donner un avenir, le reste c'est de la blague », a-t-il lancé, assurant qu'« on est là pour leur dire ‘on vous a entendus, on vous a compris, et maintenant on se bat pour vous’ ».