LIMA: Le Parquet péruvien a ouvert jeudi une enquête contre le président Pedro Castillo et son épouse, suite aux révélations d'une émission de télévision sur un supposé plagiat de leur thèse commune écrite en 2011, ce que nie le chef de l'Etat.
"Le ministère public a ouvert une enquête contre le président de la République Pedro Castillo et son épouse Lilia Paredes pour le délit présumé de plagiat aggravé, faux générique et collecte indue au détriment de l'Etat", a indiqué la Parquet sur son compte Twitter.
"Je rejette les accusations malveillantes (...) sur la véracité de la thèse que j'ai écrite il y a plus de 10 ans à l'Université César Vallejo et qui, sur la base d'un logiciel, j'aurais prétendument copiée", avait déclaré mercredi M. Castillo dans un communiqué.
L'émission dominicale "Panorama" de la chaîne Panamericana a affirmé que M. Castillo et son épouse, tous deux enseignants, avaient plagié 54% de leur thèse diplômante en science de l'éducation avec une spécialisation en psychologie de l'éducation.
L'université a elle annoncé mardi mener sa propre enquête administrative.
"Je n'ai ni copié ni revendiqué la paternité de tiers, comme ils tentent de manière irresponsable de le faire croire à la population", a déclaré M. Castillo estimant que "cette accusation est motivée par des raisons politiques et fait partie d'un plan de déstabilisation".
Le président de 52 ans, au pouvoir depuis neuf mois, fait face de fréquentes critiques de l'opposition et a réchappé à deux motions de destitution du Parlement.
Le plagiat aggravé est passible au Pérou d'une peine pouvant aller jusqu'à huit ans de prison mais le président est protégé par son immunité jusqu'à l'issue de son mandat en 2026.