Législatives: Blanquer «s'intéresse» à une candidature dans le Loiret

Le ministre français de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, participe au One Ocean Summit à Brest, dans l'ouest de la France, le 10 février 2022. (Photo, AFP)
Le ministre français de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, participe au One Ocean Summit à Brest, dans l'ouest de la France, le 10 février 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 29 avril 2022

Législatives: Blanquer «s'intéresse» à une candidature dans le Loiret

  • M. Blanquer, qui avait renoncé à se présenter aux régionales en Ile-de-France, cherche depuis plusieurs mois un ancrage
  • Plusieurs ministres jamais élus devraient tenter leur chance aux scrutins des 12 et 19 juin

PARIS : Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, en quête d'ancrage local, «s'intéresse» à une circonscription dans le Loiret en vue des élections législatives de juin, a indiqué vendredi son entourage, corroborant une information de France Inter.

«Nous confirmons que la 4e circonscription du Loiret a été proposée à Jean-Michel Blanquer. Il s’y intéresse et dialogue avec les différentes parties prenantes mais pour l’instant, une investiture n’est pas actée», a déclaré un proche du ministre.

Cette circonscription, où se trouve notamment Montargis, est actuellement occupée par Jean-Pierre Door (LR), élu depuis 2002 et qui ne se représente pas. Marine Le Pen est arrivée en tête sur ce territoire au premier (32%) comme au second tour (52%).

M. Blanquer, qui avait renoncé à se présenter aux régionales en Ile-de-France, cherche depuis plusieurs mois un ancrage, après avoir prospecté notamment dans les Yvelines, les Hauts-de-Seine et le Val d'Oise.

Selon France Inter, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a également trouvé une piste d'atterrissage dans le Nord, dans la circonscription d'Hazebrouck gagnée en 2017 par Jennifer de Temmerman (ex-LREM). Interrogé par l'AFP, son entourage a seulement souligné qu'aucune investiture n'avait été pour l'heure donnée par la majorité.

L'avocat figurait déjà sur la liste de la majorité présidentielle aux régionales dans les Hauts-de-France en 2021, qui n'avait recueilli que 9% des voix.

Plusieurs ministres jamais élus devraient tenter leur chance aux scrutins des 12 et 19 juin.

Parmi eux, Elisabeth Borne (Travail), à qui le député LREM Alain Tourret a proposé de reprendre sa circonscription du Calvados.

Clément Beaune (Affaires européennes) décrochera sans guère de doute l'investiture dans la 7e circonscription de Paris, où le sortant LREM Pacôme Rupin doit passer la main. Agnès Pannier-Runacher (Industrie) écume depuis plusieurs mois les rues de Lens, prémices de sa campagne dans le Pas-de-Calais.

Sophie Cluzel (Handicap) sera pour sa part candidate à Annecy et Emmanuelle Wargon (Logement) dans le Val-de-Marne.

D'autres vont sans grand mystère concourir à leur réélection, comme Bruno Le Maire (Économie) dans l'Eure, Olivier Véran (Santé) en Isère, Marc Fesneau (Relations avec le Parlement) dans le Loir-et-Cher, ou encore Joël Giraud (Ruralité) pour un cinquième mandat dans les Hautes-Alpes.

Selon la Voix du Nord, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, élu de la 10e circonscription du Nord, n'écarterait pas de se présenter dans la 9e, qui comprend également un bout de son fief de Tourcoing.

Enfin, des ministres ne se présenteront pas (Marlène Schiappa, Julien Denormandie) ou arrêteront la politique, comme Cédric O, Jean-Baptiste Djebbari ou encore Adrien Taquet.

 

Législatives: le PS suspend les négociations, attendant des gages de LFI

La délégation du Parti socialiste a "suspendu" vendredi à la mi-journée les négociations en cours avec LFI en vue d'un accord aux législatives, demandant la "garantie" que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon "rompe avec toute logique hégémonique".

"Notre délégation vient de suspendre les négociations avec la FI", a écrit la direction du PS dans un message interne.

"Nous souhaitons parvenir à un accord de toute la gauche et des écologistes (...), mais pour y parvenir cela suppose une vraie logique partagée. Il faut rompre avec toute logique hégémonique et accepter la pluralité. A ce stade nous n’en avons pas la garantie", explique le PS.

"L’Union populaire arrivée largement en tête lors du premier tour de la présidentielle porte la responsabilité de ce rassemblement. A elle d’apporter la preuve de sa volonté d’initier de nouvelles pratiques. Pour le moment nous suspendons donc la discussion", ajoute-t-il


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
Short Url
  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Short Url
  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Short Url
  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".