Bayou ne croit pas en «un Emmanuel Macron écolo»

Le secrétaire national français des Verts Europe Ecologie Les Verts (EELV), Julien Bayou, lors d'une conférence de presse à Paris le 7 janvier 2022 (Photo, AFP).
Le secrétaire national français des Verts Europe Ecologie Les Verts (EELV), Julien Bayou, lors d'une conférence de presse à Paris le 7 janvier 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 avril 2022

Bayou ne croit pas en «un Emmanuel Macron écolo»

  • Le président-candidat s'est livré samedi à Marseille à un long plaidoyer en faveur de l'écologie
  • Face aux 200 milliards d'investissement sur l'écologie prévu par l'Insoumis, il a mis en avant les mesures écologiques du quinquennat qui s'achève

PARIS: "Un Emmanuel Macron écolo, je n'y crois pas": le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a affirmé dimanche qu'il n'avait "aucune raison de croire" les promesses vertes du candidat samedi à Marseille.

"Il avait cinq ans pour agir et il ne l'a pas fait. Il a été condamné pour inaction climatique, donc il y a aucune raison de croire véritablement ses promesses", a déclaré M. Bayou à franceinfo, tout en assurant qu'il voterait en faveur d'Emmanuel Macron le 24 avril "pour battre l'extrême droite".

Le président-candidat s'est livré samedi à Marseille à un long plaidoyer en faveur de l'écologie, disant avoir "entendu" le message des électeurs au premier tour. Il a notamment promis de nommer un Premier ministre "directement chargé de la planification écologique", concept cher à Jean-Luc Mélenchon. 

Julien Bayou l'a rappelé dimanche: "Je n'attends rien d'Emmanuel Macron, je ne lui demande rien. Mon vote et le vote des écologistes ne vaut pas quitus, ne vaut pas soutien". "L'enjeu du 24 avril, ce n'est pas est-ce que Emmanuel Macron et crédible sur l'écologie. Bien sûr que non. L'enjeu, c'est de battre l'extrême droite", selon lui.

D'après le patron d'EELV, la France "a pris un retard incroyable" en matière de rénovation thermique, d'agriculture bio, de protection de la biodiversité notamment. Et "la seule solution" pour qu'un nouveau quinquennat Macron ne soit "pas un quinquennat d'inaction climatique comme celui-ci que nous finissons, c'est qu'il y ait enfin des députés écologistes à l'Assemblée".

Le patron des députés LREM Christophe Castaner l'a affirmé pour sa part sur BFMTV: "La question écologique est au coeur de notre action". Mais "nous n'avons manifestement pas assez imprimé sur ce sujet", a-t-il admis.

Selon M. Castaner, "il faut travailler sur une planification par filière et par territoire, il faut aller deux fois plus loin".

Le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune a assuré, dans "Le Grand jury" (CNews - Europe 1 - Les Echos), que le président-candidat n'avait pas opéré, à Marseille, "un rhabillage en vert" pour parler aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon - le 3e homme du premier tour avec près de 22% des voix - et plus largement à la gauche.

Il a douté du caractère "très crédible" du programme de M. Mélenchon. Mais le candidat LFI "a incarné sur l'écologie un espoir, il faut l'entendre, renforcer les mesures", a admis Clément Beaune.

Face aux 200 milliards d'investissement sur l'écologie prévu par l'Insoumis, il a mis en avant les mesures écologiques du quinquennat qui s'achève: "30 milliards dans le plan France relance, 30 milliards dans le plan de relance post-Covid, un objectif de 700 000 logements rénovés chaque année, le bonus écologique et les primes à la conversion... Si on fait le total on serait sans doute au-dessus de 200 milliards".


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.