PARIS: La situation financière d'EELV, dont le candidat à la présidentielle Yannick Jadot a enregistré un faible score entre 4 et 5% au premier tour, est "critique", avec deux millions d'euros à trouver d'ici la fin mai, a indiqué lundi son secrétaire national Julien Bayou, appelant les électeurs à soutenir le parti écologiste.
Les candidats affichant un score inférieur à 5% ne sont pas remboursés de leurs frais de campagne.
Chez EELV, "la situation est critique, le fait de rater la barre des 5% nous met dans une très très grande difficulté", a indiqué M. Bayou sur France Inter.
"On avait fort heureusement baissé la voilure et dépensé moins que ce que nous avions prévu", a-t-il ajouté, évoquant des dépenses pour la campagne de premier tour "aux alentours de 6 millions d'euros".
Mais "dans l'immédiat, nous avons une échéance majeure à la fin du mois de mai et donc nous devons trouver 2 millions d'euros dans les cinq semaines qui viennent. On s'adresse aux personnes qui ont pu soutenir Yannick Jadot" mais aussi "aux personnes qui auraient voulu voter Yannick Jadot et peut-être ont voté pour un autre candidat. On a besoin de ce soutien pour continuer à faire vivre l'écologie", a-t-il plaidé.
Revenant sur les raisons de l'échec du candidat écologiste, il a souligné qu'"on a senti un immense rouleau compresseur du vote soi disant utile qui a effrité, affaissé, les intentions de vote pour Yannick Jadot", alors que le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon se place troisième avec près de 22% des voix.
"On le paie aujourd'hui, mais c'est une plus grande inquiétude encore de mesurer que l'extrême droite est aux portes du pouvoir dans ce pays", a ajouté M. Bayou, appelant de nouveau à "faire battre l'extrême droite" en "utilis(ant) le bulletin Macron" au second tour.
Voter Macron au second tour toutefois "ne vaut pas soutien, ne vaut pas quitus", a-t-il prévenu. Les législatives de juin constitueront un "troisième tour" qui permettra d'"envoyer des députés écologistes à l'Assemblée" pour "éviter un quinquennat d'inaction climatique à nouveau".