Iran: une manifestation contre les difficultés économiques dispersée dans le sud-ouest

Champ de pétrole dans le désert d’Ahvaz, dans la province du Khuzestan, au sud-ouest de l’Iran ; une région riche dont les habitants se plaignent régulièrement d’être négligés. (photo d’archives, 1975, AFP)
Champ de pétrole dans le désert d’Ahvaz, dans la province du Khuzestan, au sud-ouest de l’Iran ; une région riche dont les habitants se plaignent régulièrement d’être négligés. (photo d’archives, 1975, AFP)
Champ de pétrole dans le désert d’Ahvaz, dans la province du Khuzestan, au sud-ouest de l’Iran ; une région riche dont les habitants se plaignent régulièrement d’être négligés. (photo d’archives, 1975, AFP)
Champ de pétrole dans le désert d’Ahvaz, dans la province du Khuzestan, au sud-ouest de l’Iran ; une région riche dont les habitants se plaignent régulièrement d’être négligés. (photo d’archives, 1975, AFP)
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Publié le Vendredi 17 juillet 2020

Iran: une manifestation contre les difficultés économiques dispersée dans le sud-ouest

  • La police iranienne a annoncé vendredi avoir dispersé "fermement" des manifestants qui protestaient jeudi soir dans la province du Khouzestan (sud-ouest) contre les difficultés économiques aggravées par la pandémie.
  • La manifestation intervient quelques jours après que l'Iran a confirmé la peine de mort pour trois personnes impliquées dans les émeutes de novembre 2019

TEHERAN : "Un petit nombre d'habitants de la ville de Behbahan se sont rassemblés à 21H00 (heure locale) jeudi pour protester contre la situation économique", a déclaré le chef de police de cette ville, le colonel Mohammad Azizi, cité par l'agence officielle Irna.  La police a essayé de parler aux manifestants. Non seulement ils ne se sont pas dispersés mais ils ont commencé à crier des chants non-conformes", a-t-il ajouté, employant un terme généralement utilisé par les autorités iraniennes pour évoquer des slogans antisystème. Les forces de sécurité ont alors dispersé la manifestation avec "fermeté", a expliqué le colonel Azizi, précisant que la calme avait été restauré sans victimes ou dommages matériels. Le colonel n'a pas précisé si des arrestations avaient eu lieu.

Sur les réseaux sociaux, des comptes d'utilisateurs non vérifiés ont publié des photos et vidéos montrant des dizaines de personnes rassemblées dans une rue. Netblocks, un site qui surveille les coupures internet, a indiqué que l'accès à internet avait été réduit et interrompu pendant environ trois heures dans le Khouzestan au moment de la manifestation.  Le Khouzestan est une région riche en pétrole dont les habitants se plaignent régulièrement d'être négligés. Le rassemblement à Behbahan intervient quelques jours après que l'Iran a confirmé la peine de mort pour trois personnes impliquées dans des manifestations déclenchées en novembre 2019 avec l'annonce d'une forte hausse du prix de l'essence et qui ont touché une centaine de villes.

Jeudi, un groupe d'expert de l'ONU a appelé Téhéran à annuler les trois condamnations à mort. "Aujourd'hui, nous nous joignons aux centaines de milliers d'Iraniens sur les réseaux sociaux qui ont condamné ces peines de mort", ont déclaré dans un communiqué plus d'une dizaine d'experts indépendants sur les exécutions arbitraires. Lors des manifestations de 2019, des postes de police avaient été attaqués, des magasins pillés et des banques et des stations-service incendiées. Les autorités avaient alors imposé une coupure d'internet d'une semaine.

"Situation sensible"

Depuis le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions américaines contre la République islamique, l'économie iranienne a chuté significativement.  L'épidémie de nouveau coronavirus a exacerbé les difficultés économiques du pays, qui avait fermé temporairement en mars les commerces non-essentiels et réduit ses exportations, entraînant une forte dévaluation de la monnaie nationale et une inflation. Vendredi, le ministère iranien de la Santé a fait état d'un bilan total de plus de 269.400 cas de contamination dont 13.790 morts. Le colonel Azizi a appelé les Iraniens à "ne pas se laisser influencer par les ennemis du système" voulant "agiter le peuple dans la situation sensible actuelle".  Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique iranienne, ont, eux, annoncé l'arrestation d'"agitateurs" et avoir dispersé "un groupe terroriste" jeudi.

Les "agitateurs" arrêtés dans la ville de Machhad (nord-est) étaient "liés à des groupes antirévolutionnaires" et avaient appelé à manifester. Les Gardiens de la Révolution ont également annoncé l'arrestation de membres des Moudjahidine du peuple (MEK), un groupe d'opposition en exil qualifié de "secte terroriste" par Téhéran, à Chiraz (sud), et avoir empêché une "opération subversive", sans donner plus de précisions.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.