Expo 2020 de Dubaï: comment le pavillon saoudien reflète la véritable image de l’Arabie saoudite

Le pavillon saoudien à l’Expo 2020 de Dubaï a été conçu pour mettre en valeur la culture, le patrimoine et les merveilles naturelles du Royaume. (Photo fournie)
Le pavillon saoudien à l’Expo 2020 de Dubaï a été conçu pour mettre en valeur la culture, le patrimoine et les merveilles naturelles du Royaume. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 05 avril 2022

Expo 2020 de Dubaï: comment le pavillon saoudien reflète la véritable image de l’Arabie saoudite

  • La structure, conçue par le cabinet d’architectes Boris Micka Associates basé en Grande-Bretagne, est un point de repère architectural qui incarne l’audacieuse ambition de l’Arabie saoudite de façonner un monde meilleur
  • L’attrait du pavillon saoudien va bien au-delà de la simple structure du bâtiment, puisqu’il fait voyager les visiteurs à travers le Royaume lui-même

DUBAÏ: Au cours des six derniers mois, le peuple et les paysages naturels de l’Arabie saoudite, ainsi que son passé, son présent et son avenir, ont été célébrés dans le cadre d’un pavillon primé au sein de la plus célèbre exposition du monde.

Depuis son lancement le 1er octobre de l’année dernière, 4,6 millions de visiteurs environ ont eu la chance de visiter le pavillon, d’apprécier l’hospitalité saoudienne et de discuter avec les Saoudiens pour découvrir des histoires uniques et passionnantes sur le Royaume.

À l’Expo 2020 de Dubaï, le pavillon saoudien de six étages est doté d’un écran miroir incliné de 1 320 mètres carrés. Il a été conçu pour mettre en valeur la culture, le patrimoine et les merveilles naturelles du Royaume, ainsi que ses ambitions présentes et futures.

La façade rectangulaire de la structure inclinée s’élève vers le ciel, comme prête à prendre son envol. Le pavillon est le deuxième plus grand et il s’étend sur une superficie impressionnante de 13 069 mètres carrés – la taille de deux terrains de football.

Le bâtiment, conçu par le cabinet d’architectes Boris Micka Associates basé en Grande-Bretagne, est un point de repère architectural qui incarne l’audacieuse ambition de l’Arabie saoudite de façonner un monde meilleur.

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Le pavillon saoudien a remporté un prix dans la catégorie du meilleur pavillon. (Photo fournie)

«Le pavillon est la vitrine de notre pays sur le monde et reflète l’Arabie saoudite telle qu'elle est vraiment», déclare Hussain Hanbazazah, le commissaire général du pavillon saoudien, dans un entretien à Arab News, peu de temps après l’inauguration, au cours de la dernière semaine de septembre.

«La structure s’ouvre comme une grande fenêtre sur l’avenir, avec des expériences immersives qui mettent en lumière le côté accueillant de la nation, son Histoire et son patrimoine si riches, ainsi que sa culture ancienne.»

«Elle témoigne aussi des grandes ambitions du peuple saoudien, du dynamisme illimité de notre nation et des possibilités infinies dans le cadre de Vision 2030, notre initiative de transformation nationale.»

Les visiteurs empruntent un escalier et se retrouvent sur une terrasse extérieure, qui comprend une fontaine circulaire primée.

De là, les invités peuvent se rendre à l’intérieur du pavillon pour admirer des images surprenantes du paysage naturel diversifié de l’Arabie saoudite sur de grands écrans.

C’est la première étape d’un voyage technologique à travers cinq écosystèmes présentés à différents niveaux du pavillon, guidant le visiteur à travers les merveilles naturelles du Royaume – son littoral préservé, ses vastes déserts, ses terrains montagneux et sa biodiversité.


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Le pavillon saoudien

1 – La beauté de la culture saoudienne est mise en valeur. Chaque semaine, le pavillon présente aux visiteurs un secteur différent de l’économie culturelle – du cinéma et de la littérature au patrimoine, en passant par la mode.

2 – Artisanat saoudien. Les enfants découvrent les traditions artisanales régionales uniques de l’Arabie saoudite en fabriquant des couronnes de fleurs et en participant à des ateliers de tissage Al-Sadu.

3 – Le folklore saoudien. Des représentations quotidiennes sur la place ouverte du pavillon présentent aux visiteurs les riches traditions folkloriques du Royaume: Ardah, Al-Liwa, Al-Azawi et Al-Khubaiti.

4 – Forums d’affaires. Des entrepreneurs saoudiens rencontrent leurs homologues mondiaux pour discuter des possibilités de coopération dans les domaines de l’investissement, de la durabilité, de la santé, de la numérisation, de l’innovation et des villes intelligentes.

5 – Musique saoudienne. Dans la palmeraie du pavillon, les visiteurs peuvent apprécier, en direct, les performances de musiciens saoudiens.

6 – Programmes sportifs. Pour montrer l’importance croissante du Royaume dans le sport mondial, le pavillon propose aux visiteurs des expériences de réalité virtuelle passionnantes, une couverture en direct des courses automobiles et bien plus encore.

7 – Salon d’Arabie. Séances de discussion mensuelles, dans un format ouvert, axées sur des sujets d’importance culturelle et sociale dans le Royaume et au-delà.

8 – Énergie durable. Un programme d’activités scientifiques permet aux enfants d’en apprendre davantage sur le recyclage et la durabilité, en transformant des matériaux recyclés en œuvres d’art attrayantes.

 

Pour se diriger vers le dernier étage du bâtiment, les invités prennent un escalier mécanique autour duquel sont projetées des images de la flore de Rijal Almaa et de son festival traditionnel des fleurs dans la région d’Asir.

Lors de leur voyage virtuel, ils traversent les montagnes de Sarawat, connues pour leurs pics imposants et leurs vastes vallées, puis les dunes infinies du Quart Vide dans le sud-est de l’Arabie saoudite et enfin les eaux claires de la mer Rouge.

«Le design et l’architecture du pavillon saoudien sont aussi fascinants et dynamiques que le contenu affiché. Le pavillon abrite les merveilles du Royaume. L’Arabie saoudite a développé un monument architectural exceptionnel qui incarne une ambition audacieuse de façonner un monde meilleur», déclare M. Hanbazazah à Arab News.

«Le design reflète à la fois le passé et l’avenir du pays, invitant les visiteurs à explorer nos magnifiques paysages naturels tout en découvrant la riche Histoire qui a façonné l’Arabie saoudite que nous célébrons aujourd’hui.»

Le dernier étage révèle de nouveaux grands écrans qui s’étendent du sol au plafond, en plus d’un écran sur une longue table circulaire.

Sur ces écrans sont projetés des courts-métrages qui plongent les visiteurs dans quatorze paysages culturels d’Arabie saoudite, notamment les sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) tels que le district de Turaif et Diriyah, le site archéologique de Hégra à AlUla, la ville historique de Djeddah, l’art rupestre dans la région de Haïl et l’oasis d’Al-Ahsa. 

C’est une magnifique invitation à visiter les sites culturels éblouissants du Royaume, dont un certain nombre n’ont été ouverts que récemment aux visiteurs internationaux.

À proximité se trouve un guide audiovisuel qui incite les visiteurs à explorer vingt-trois destinations supplémentaires au sein du Royaume, notamment ses mégaprojets, mettant en valeur le patrimoine et les ambitions du pays en matière de développement durable – Qiddiya, la porte de Diriyah et le parc du roi Salmane.

Ce mois-ci, le pavillon saoudien a remporté un prix dans la catégorie du meilleur pavillon, ainsi que deux prix d’honneur, après avoir été sélectionné par le magazine Exhibitor, qui décerne des prix lors de chaque édition de l’Expo.

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L’Arabie saoudite a baissé le rideau sur son pavillon de l’Expo 2020 de Dubaï en attendant d’accueillir l’Expo 2030 à Riyad. (Shutterstock)

Le pavillon saoudien a remporté le prix du meilleur pavillon dans la catégorie des grandes suites, ainsi que le prix d’honneur dans la catégorie du meilleur design extérieur et de la meilleure présentation.

Auparavant, il avait reçu la certification Leed Platine de l’US Green Building Council, le désignant parmi les conceptions les plus durables au monde.

Il détient également trois records du monde Guinness pour la plus grande pièce d’eau interactive de pointe, le plus grand écran miroir LED et le plus vaste sol lumineux interactif.

«À travers un contenu riche et varié, le pavillon saoudien veut garantir aux visiteurs une expérience unique qui reflète la véritable image du Royaume dans le cadre de l’initiative Vision 2030, ainsi que notre feuille de route pour l’avenir, tout en soulignant l’importance de la fierté en matière d’identité, d’Histoire et de patrimoine», ajoute M. Hanbazazah.

 

FOCUS

• Deuxième plus grand pavillon avec une superficie totale de 13 069 mètres carrés. 

• Conception innovante et durable grâce à la certification Leed Platine.

• Quatre piliers principaux: les gens, la nature, le patrimoine et les possibilités.

 

«Le voyage à travers le pavillon saoudien met en lumière une Arabie saoudite tournée vers l’avenir: accueillante, jeune, diversifiée et dynamique.»

L’attrait du pavillon saoudien va bien au-delà de la simple structure du bâtiment, puisqu’il fait voyager les visiteurs à travers le Royaume lui-même.

Une fois que les visiteurs ont terminé la visite du pavillon, ils assistent à Vision, une exposition d’art interactive révélant une sphère de trente mètres qui semble flotter dans la pièce au-dessus d’un sol interactif construit sur mesure, qui se transforme en divers motifs, couleurs et jeux de lumière.

Enfin, à l’extérieur de l’édifice principal se trouve le Centre de découverte, une section dédiée au récit de la construction du pavillon, destinée aux invités. Il permet également de mettre en contact les dirigeants du monde entier pour forger des partenariats potentiels et discuter de possibilités d’investissement, visualisées à travers une carte numérique interactive de l’Arabie Saoudite.

Le voyage se termine avec une boutique de cadeaux et le café du pavillon, Sard, où les clients sont accueillis par l’arôme alléchant d’une vaste panoplie de cafés en provenance de tout le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
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  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bethléem renoue avec l'esprit de Noël à la faveur de la trêve à Gaza

Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À Bethléem, Noël retrouve une dimension festive après deux ans de guerre, porté par un message de paix, de solidarité et de renouveau, malgré une crise humanitaire persistante à Gaza
  • Du Vatican au Moyen-Orient, les célébrations de Noël sont marquées par des appels forts à la justice, à la trêve et à l’espérance dans un monde traversé par les conflits

BETHLÉEM: Bethléem, ville de Cisjordanie occupée et berceau du christianisme, a célébré mercredi son premier Noël festif depuis le début de la guerre à Gaza, alors qu'à des milliers de kilomètres de là, le pape Léon XIV célébrait au Vatican la première messe de Noël de son pontificat.

Sous les ors de la basilique Saint-Pierre de Rome, devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, le pape a délivré dans son homélie un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Le chef de l'Eglise catholique devrait renouveler jeudi, en prononçant sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) ses appels à la paix. Mardi soir, il avait demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

A Bethléem, des centaines de fidèles se sont massés à l'approche de minuit dans la basilique de la Nativité, comble au point qu'ils étaient nombreux à être assis à même le sol.

Les célébrations de Noël de ces deux dernières années y avaient été ternies par la guerre dévastatrice à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

Par solidarité avec les Palestiniens du territoire, les festivités avaient été annulées mais cette année, avec la trêve entrée en vigueur à Gaza en octobre, l'immense sapin de Noël s'est de nouveau illuminé devant la basilique de la Nativité, construite sur la grotte où la tradition chrétienne situe la naissance du Christ.

- "Solidarité" et "justice" -

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, arrivé mercredi, y a délivré lors de la messe une homélie pour la paix, l'espoir et le renouveau, face aux décisions politiques et équilibres de pouvoirs qui "semblent souvent déterminer le destin des peuples".

"Noël, cependant, nous invite à regarder au-delà de la logique de la domination, à redécouvrir le pouvoir de l'amour, de la solidarité et de la justice", a dit le cardinal, qui avait célébré une messe à Gaza dimanche.

Le vice-président de l'Autorité palestinienne, Hussein al-Cheikh, était présent à la messe de Bethléem.

Dans la journée, des centaines de personnes ont envahi les rues de la ville pour assister au défilé des scouts sur l'emblématique place de la Mangeoire, égrenant les chants traditionnels.

"C'est une journée pleine de joie, parce qu'avant on ne pouvait pas célébrer à cause de la guerre", dit à l'AFP Milagros Anstas, 17 ans, dans son uniforme bleu et jaune.

Des hommes déguisés en Père Noël vendaient des pommes d'amour et des jouets, tandis que des familles se faisaient photographier devant une crèche encadrée par une étoile géante.

"Je suis venue en Terre sainte pour réaliser le rêve de toute une vie : passer Noël ici", a déclaré Ursula Whalen, venue de Caroline du Nord, aux Etats-Unis.

- Crise humanitaire -

Comme ailleurs au Moyen-Orient, les chrétiens représentent une minorité en Terre sainte, avec une communauté de 185.000 personnes en Israël et 47.000 dans les Territoires palestiniens.

Malgré l'esprit de fête qui règne dans la ville, la municipalité de Bethléem a tenu à tempérer le faste des célébrations. Car en dépit du cessez-le-feu, les Palestiniens de Gaza restent frappés par une grave crise humanitaire.

La grande majorité des plus de 2 millions de Gazaouis ont été déplacés par le conflit et vivent dans des conditions très difficiles. Des centaines de milliers d'entre eux sont encore sous des tentes, impuissants face aux pluies hivernales.

Carmelina Piedimonte, venue d'Italie avec un groupe catholique, a estimé qu'il était essentiel que les pèlerins et les touristes reviennent dans la ville sainte afin d'aider à relancer son économie en difficulté, qui dépend quasi exclusivement du tourisme.

En Syrie, la communauté chrétienne de Damas a fêté Noël sous haute surveillance dans la vieille ville, après un attentat suicide perpétré en juin dans une église de la capitale.

En Australie, les festivités sont particulièrement assombries par l'attentat antisémite survenu le 14 décembre sur la plage de Bondi, à Sydney.

"Noël sera différent cette année", a écrit sur X le Premier ministre Anthony Albanese, évoquant "une profonde tristesse".


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".