Ukraine: 35 morts dans des frappes sur une base militaire près de la Pologne

Des gens se précipitent pour monter à bord d'autobus les emmenant à Varsovie à l'extérieur de la gare de Przemysl, qui est devenue la principale plaque tournante du transport des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine le 12 mars 2022. (Louisa Gouliamaki/AFP)
Des gens se précipitent pour monter à bord d'autobus les emmenant à Varsovie à l'extérieur de la gare de Przemysl, qui est devenue la principale plaque tournante du transport des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine le 12 mars 2022. (Louisa Gouliamaki/AFP)
Des gens se précipitent pour monter à bord d'autobus les emmenant à Varsovie à l'extérieur de la gare de Przemysl, qui est devenue la principale plaque tournante du transport des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine le 12 mars 2022. (Louisa Gouliamaki/AFP)
Des gens se précipitent pour monter à bord d'autobus les emmenant à Varsovie à l'extérieur de la gare de Przemysl, qui est devenue la principale plaque tournante du transport des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine le 12 mars 2022. (Louisa Gouliamaki/AFP)
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Publié le Dimanche 13 mars 2022

Ukraine: 35 morts dans des frappes sur une base militaire près de la Pologne

  • La base militaire touchée est située à Yavoriv, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Lviv et à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Pologne, pays membre de l'Otan
  • Les frappes de dimanche surviennent alors que la Russie a menacé samedi de cibler les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine

LVIV, Ukraine : Les frappes russes qui ont visé dimanche une base militaire ukrainienne, proche de la frontière polonaise et ayant servi à des exercices conjoints avec l'Otan, ont fait 35 morts et 57 blessés, selon un nouveau bilan communiqué par le gouverneur régional.

«Malheureusement, 57 personnes ont été blessées et hospitalisées, neuf héros sont morts», avait indiqué dimanche matin le gouverneur militaire de la région de Lviv, Maxim Kozitsky sur Telegram. Selon lui, 30 missiles ont été tirés contre la base, dont «la moitié ont été détruits» en vol. 

Andriy Sadovy, le maire de Lviv, située à une quarantaine de kilomètres de la base, a fourni le même bilan, également sur Telegram. 

Dans un tweet, le ministre ukrainien de la Défense a indiqué de son côté que des instructeurs étrangers «travaillent» sur ce site, sans préciser s'ils étaient présents au moment des frappes. 

«La Russie a attaqué le Centre international pour le maintien de la paix et de la sécurité. Des instructeurs étrangers travaillent là-bas», a-t-il déclaré.

«C'est une nouvelle attaque terroriste contre la paix et la sécurité près de la frontière UE-Otan. Il faut agir pour arrêter cela. Fermez le ciel!», a-t-il poursuivi, reprenant la demande de Kiev de créer une zone d'exclusion au-dessus de l'Ukraine, ce que l'Otan refuse de faire de crainte d'élargir le conflit.

La base militaire touchée est située à Yavoriv, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Lviv et à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Pologne, pays membre de l'Otan. 

Elle a servi ces dernières années de terrain d'entraînement aux forces ukrainiennes sous l'encadrement d'instructeurs étrangers, notamment américains et canadiens.

La base de Yavoriv était l'un des principaux centres servant aux exercices militaires conjoints entre les forces ukrainiennes et celles de l'Otan. C'est aussi sur cette base qu'arrive une partie de l'aide militaire livrée à l'Ukraine par les pays occidentaux.

Les frappes de dimanche surviennent alors que la Russie a menacé samedi de cibler les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, mentionnant notamment les systèmes de défense aérienne portables et les systèmes de missiles antichars.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a ainsi dit avoir «averti les Etats-Unis» que les «convois» d'armements devenaient pour Moscou des «cibles légitimes».

La région de Lviv avait jusqu'à présent été relativement épargnée par les combats. De nombreuses personnes déplacées par l'invasion russe y ont afflué et plusieurs pays y ont aussi déplacé leur ambassade, jugeant la ville de Lviv plus sûre que Kiev.

Par ailleurs, le maire d'Ivano-Frankivsk, ville située à une centaine de kilomètres au sud de Lviv, a affirmé qu'une «frappe» avait visé tôt dimanche l'aéroport de cette localité.

«Les explosions survenues ce matin sont dues à une frappe sur l'aéroport. Nous sommes en train d'établir l'ensemble des faits», a déclaré sur sa page Facebook Rouslan Martsinkiv.

Moscou accusé d'utiliser des bombes au phosphore dans le Donbass

Un responsable policier ukrainien de la région de Lougansk (est), a accusé dans la nuit de samedi à dimanche l'armée russe de bombarder sa localité avec des bombes au phosphore.

Selon Oleksi Bilochytsky, chef de la police de Popasna, située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Lougansk, les Russes ont utilisé des bombes au phosphore sur sa localité. 

"C'est ce que les nazis appelaient un +oignon brûlant+, et c'est ce que les +Russistes+ (combinaison de Russes et fascistes, ndlr) sont en train de lâcher sur nos villes. Souffrances indescriptibles et incendies", a-t-il écrit sur Facebook.

Ces informations étaient invérifiables dans l'immédiat.

Egalement dans le Donbass, à Kramatorsk, un train évacuant des personnes en direction de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, a été lui aussi touché par des frappes dans la nuit de samedi à dimanche, selon le chef de la région militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko. Le bombardement a fait un mort et un blessé, selon lui. 

Toujours dans le Donbass, deux églises orthodoxes, où s'abritent des civils, ont aussi été touchées par les combats, selon les autorités régionales: l'église de Sviatoguirsk, célèbre lieu de culte de la région de Donetsk, et une église à Severodonetsk, dans la région de Lougansk.

Aucun bilan n'a été communiqué.

Ces localités se trouvent dans des parties des régions de Lougansk et Donetsk qui ne faisaient pas partie des "républiques" séparatistes prorusses jusqu'au début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.