PEKIN : Pékin a conclu ses Jeux olympiques d'hiver au cours d'une cérémonie bon enfant dimanche dans son célèbre "Nid d'Oiseau", clôturant seize jours d'exploits sportifs et de bulle sanitaire, avant de passer le relais à Milan et Cortina qui accueilleront l'édition 2026.
Vers 20h00 locales (13h00 françaises), l'hymne national chinois a donné le coup d'envoi de la soirée dans un stade aux tribunes bien plus sonores et remuantes que lors de l'ouverture et tapissées de lanternes rouges.
Le spectacle a rapidement laissé la place aux sportifs avec l'entrée des porte-drapeaux.
L'Autrichien Johannes Strolz, homme fort inattendu du ski alpin avec trois médailles, et la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, trois fois titrée en biathlon, ont eu cet honneur, sans oublier le porte-drapeau des Samoa, de nouveau vêtu de son costume traditionnel, le torse nu et huilé malgré les températures proches de zéro.
Gao Tingyu, devenu le premier Chinois à remporter un titre olympique en patinage de vitesse, portait sur ses épaules Mengtao Xu, championne olympique de saut acrobatique.
Hymne à la joie
Sur l'Hymne à la joie de Beethoven, les athlètes des 91 délégations ont ensuite entamé leur défilé, médaille autour du cou pour certains, masques sur le visage pour tous.
En queue de peloton, l'arrivée des sportifs chinois, qui ont réussi à décrocher quinze médailles, un record pour le pays, a provoqué la joie du public. L'apparition sur les écrans d'Eileen Gu, prodige du ski freestyle et grande star de la quinzaine, a été particulièrement acclamée dans les tribunes, remplies à environ un tiers de leur capacité en raison des restrictions sanitaires.
Comme lors de la cérémonie d'ouverture, les sportifs français se sont fait remarquer, cette fois en entamant une ronde joyeuse, vite rejoints par leurs collègues japonais et autrichiens.
Et les volontaires, qui ont contribué à tenue de Jeux sans accroc malgré les polémiques et les appels au boycott qui avaient agité les préparatifs, ont été salués par le nouvel élu à la Commission des athlètes du Comité international olympique (CIO), l'ex-biathlète français Martin Fourcade.
En fin de soirée, les sportifs ont pu avoir un avant-goût des festivités qui les attendent dans quatre ans en Italie. Comme le veut le protocole, les maires de Milan et Cortina, villes hôtes en 2026, ont reçu le drapeau olympique des mains de l'édile de Pékin par l'intermédiaire du président du CIO Thomas Bach.
Puis les anneaux olympiques lumineux se sont élevés dans le ciel alors que la flamme olympique qui brûlait depuis le 4 février s'éteignait, donnant le signal pour un spectaculaire feu d'artifice.
Rendez-vous le 6 février 2026 au Stade San Siro de Milan pour le lancement des 25e Jeux olympiques d'hiver.