Afghanistan: libération d'une militante féministe arrêtée par les talibans

Sur cette photo prise le 16 janvier 2022, des femmes afghanes scandent des slogans lors d'une manifestation pour les droits des femmes, à Kaboul. (Photo, AFP)
Sur cette photo prise le 16 janvier 2022, des femmes afghanes scandent des slogans lors d'une manifestation pour les droits des femmes, à Kaboul. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 12 février 2022

Afghanistan: libération d'une militante féministe arrêtée par les talibans

  • Parwana Ibrahimkhel avait été arrêtée le 19 janvier à Kaboul, tout comme une autre militante, Tamana Zaryabi Paryani
  • Les talibans ont toujours nié toute implication dans ces disparitions et assuraient avoir ouvert une enquête

KABOUL : Une des militantes féministes afghanes arrêtée en janvier après avoir participé à une manifestation contre le régime des talibans en Afghanistan a été relâchée vendredi, ont annoncé deux de ses proches.

Parwana Ibrahimkhel avait été arrêtée le 19 janvier à Kaboul, tout comme une autre militante, Tamana Zaryabi Paryani, quelques jours après leur participation à un rassemblement défendant l'accès des femmes à l'éducation et leur droit à travailler.

Les talibans ont toujours nié toute implication dans ces disparitions et assuraient avoir ouvert une enquête. 

Mme Ibrahimkhel a été libérée vendredi, après avoir été détenue pendant plus de trois semaines par les talibans, selon l'un de ses proches parents.

"Nous confirmons que Parwana a été libérée aujourd'hui", a-t-il déclaré, sous couvert d'anonymat. "Elle a été détenue par l'Emirat islamique (le nom donné par les talibans à leur régime, ndlr)".

Sa libération a également été confirmée par Hoda Khamosh, une des figures de la contestation féministe en Afghanistan ces derniers mois.

"J'ai contacté les membres de sa famille proche et Parwana a été relâchée aujourd'hui, elle va bien", a-t-elle expliqué. 

Lors de l'arrestation de Parwana Ibrahimkhel et de Tamana Zaryabi Paryani, quatre proches des deux jeunes femmes avaient également disparu. Le sort de Mme Paryani et de ces quatre personnes restait inconnu vendredi soir.

Deux nouvelles militantes, Zahra Mohammadi et Mursal Ayar, ont été arrêtées par les talibans la semaine dernière, selon la Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua). Leur sort est également inconnu.

Les talibans assurent s'être modernisés depuis qu'ils ont gouverné l'Afghanistan précédemment, de 1996 à 2001, lors duquel ils avaient largement piétinée les droits humains.

Mais depuis leur retour au pouvoir en août, ils répriment toute opposition. Ils ont notamment dispersé les manifestations de militantes des droits des femmes, arrêté certaines voix critiques de leur régime et ils ont tabassé ou arrêté plusieurs journalistes.

Les fondamentalistes islamistes ont également évincé les adolescentes de nombreux collèges et lycées publics, imposé aux femmes l'accompagnement d'un homme de leur famille proche lors des longs trajets, et les ont exclu de la plupart des emplois publics.

Vendredi, les talibans ont également libéré deux journalistes étrangers, arrêtés à Kaboul alors qu'ils étaient en mission pour le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) ,ainsi que leurs collègues afghans.

Le pays est actuellement confronté à une grave crise humanitaire et la communauté internationale a posé le respect des droits humains comme condition préalable à un éventuel retour de l'aide internationale, qui représentait environ 75% du budget afghan avant le retour au pouvoir des talibans.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.