Alors que les Etats-Unis veulent tourner la page de la Covid, Biden reste prudent

Le président américain Joe Biden fait le point sur la COVID-19, à la Maison Blanche à Washington, DC, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden fait le point sur la COVID-19, à la Maison Blanche à Washington, DC, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Alors que les Etats-Unis veulent tourner la page de la Covid, Biden reste prudent

  • Le démocrate, qui avait promis de vaincre la pandémie, se trouve dans une position de plus en plus délicate
  • Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, a défendu la prudence du président

WASHINGTON : La dernière fois que la fin de Covid-19 a semblé proche aux Etats-Unis, le président Joe Biden a crié victoire trop vite. Cette fois, il risque d'être en retard.

Le démocrate, qui avait promis de vaincre la pandémie, se trouve dans une position de plus en plus délicate au moment où le recul du variant Omicron permet aux Américains de rêver d'un retour à la vie normale.

Dans de nombreux Etats républicains, les dirigeants ont tenté depuis longtemps de faire comme si la pandémie n'était plus qu'un lointain souvenir, alors même que leurs hôpitaux restaient pleins.

Mais aujourd'hui, alors que le nombre de cas chute, les alliés de Biden se joignent à eux.

La Californie, l'Illinois, le New Jersey, New York, l'Oregon, Rhode Island: en quelques jours, la liste des Etats démocrates qui ont allégé - ou complètement supprimé - l'obligation du port du masque, en place depuis deux ans, s'est considérablement allongée.

Et Joe Biden? Il attend toujours les recommandations de la principale agence sanitaire du pays, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) - et ces derniers ne veulent pas que les Américains tombent le masque.

"Pour l'instant, nous continuons à recommander le port du masque dans les zones où la transmission est importante - c'est-à-dire une grande partie du pays, dans les lieux publics en intérieur", a déclaré mercredi Rochelle Walensky directrice des CDC.

Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, a défendu la prudence du président.

"En tant que gouvernement fédéral, nous avons la responsabilité de nous appuyer sur les données, sur la science", a-t-elle assuré devant des journalistes. "Il prendra une décision en fonction de ce que les CDC conseillent."

Electeurs ou scientifiques

La Maison Blanche insiste, les choix de Joe Biden sont guidés par la médecine, en opposition avec son prédécesseur républicain Donald Trump qui avait, au début de la pandémie, minimisé sa gravité et ignoré les avertissements des scientifiques.

"Il a promis aux Américains (...) d'écouter la science", a réaffirmé Jen Psaki.

Joe Biden est aussi hanté par sa déclaration de victoire prématurée l'été dernier.

A l'époque, la pandémie semblait sous contrôle, avec un virus reculant et une campagne de vaccination qui battait son plein. Le président avait même fait de la fête nationale du 4 juillet un jour "d'indépendance" face à la Covid, et organisé un barbecue à la Maison Blanche pour quelque 1.000 invités.

Mais le variant Delta s'apprêtait à gâcher la fête, et Omicron, encore plus transmissible, allait définitivement doucher les espoirs. Le virus ferait encore des centaines de milliers de morts aux Etats-Unis.

L'amélioration observée aujourd'hui semble indéniable.

La moyenne des cas quotidiens sur sept jours est en baisse de 44% par rapport à la semaine précédente, selon les autorités sanitaires. A l'hôpital, la moyenne des admissions quotidiennes a elle diminué de près de 25%.

Des tels chiffres incitent beaucoup de personnalités politiques à dire qu'il est temps d'écouter les électeurs, pas seulement les experts.

"Nous devons apprendre à vivre avec la Covid alors que nous passons d'une phase pandémique à une phase endémique", a argumenté le gouverneur démocrate du New Jersey Phil Murphy lundi, en annonçant la fin prochaine du port du masque dans les écoles.

La Maison Blanche comprend ces demandes concurrentes, selon sa porte-parole.

"Nous savons que les gens en ont assez de la pandémie. Je parie que vous aussi. En tout cas, c'est mon cas", a déclaré Jen Psaki.

Mais "notre priorité reste que tout le monde suive les recommandations des CDC... Et nous savons que le port du masque réduit efficacement la transmission".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.