Cyclone Batsirai: les marins d'un pétrolier échoué à La Réunion récupérés

Les marins du pétrolier mauricien échoué près des côtes de l'île de la Réunion, dans l'océan Indien, ont été ramenés à terre dans la nuit de jeudi à vendredi. (Photo, AFP)
Les marins du pétrolier mauricien échoué près des côtes de l'île de la Réunion, dans l'océan Indien, ont été ramenés à terre dans la nuit de jeudi à vendredi. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 04 février 2022

Cyclone Batsirai: les marins d'un pétrolier échoué à La Réunion récupérés

  • Jeudi soir, le pétrolier Tresta Star, naviguant à vide, s'est retrouvé en difficulté aux larges des côtes de l'île française de la Réunion alors qu'un cyclone tropical intense secoue tout le sud-ouest de l'océan Indien
  • Les secours, envoyés par la préfecture de La Réunion, ont tenté de tracter le bateau mais celui-ci a fini par s'échouer à 30 mètres des côtes de Saint-Philippe

SAINT-PHILIPPE, France : "Nous avons vraiment eu très peur", souffle Mamun Muntasir, le capitaine du Tresta Star. Les marins de ce navire mauricien échoué jeudi soir près des côtes de l'île française de la Réunion ont été récupérés à l'issue d'une opération de sauvetage de plusieurs heures dans une mer déchaînée par la houle du cyclone intense Batsirai.

Légèrement blessé dans l'échouage, Mamun Muntasir, le capitaine du navire mauricien Tresta Star, a besoin de l'aide de deux autres marins pour se lever.

"Hier soir, c'était le pire que j'aie connu en mer", raconte-t-il.

Jeudi soir, le pétrolier Tresta Star, naviguant à vide, s'est retrouvé en difficulté aux larges des côtes de l'île française de la Réunion alors qu'un cyclone tropical intense secoue tout le sud-ouest de l'océan Indien.

Les secours, envoyés par la préfecture de La Réunion, ont tenté de tracter le bateau mais celui-ci a fini par s'échouer à 30 mètres des côtes de Saint-Philippe, au sud de l'île.

Une trentaine de pompiers ont alors commencé les opérations d'évacuation des 11 marins présents à bord, qui ont pris plusieurs heures en raison des conditions de mer.

Une ligne de vie et une tyrolienne entre le bateau et la terre ferme ont dû être mis en place pour évacuer l'équipage.

Une fois sur terre, les 11 marins ont encore marché pendant 2 km sur les arêtes acérées d'une coulée volcanique solidifiée.

"Ils étaient épuisés, stressés et pied nus. Nous avons dû leur donner des chaussures pour qu'ils puissent marcher sur les scories (roche volcanique)", raconte l'un des sauveteurs.

Appel de détresse

Vendredi matin, indemnes mais épuisés, Mamun Muntasir et les 10 marins du Tresta Star ont été accueillis dans un centre d'hébergement de la commune de Saint-Philippe, ouvert pour les éventuels sinistrés du cyclone.

Ils y ont reçu des vêtements et ont pu manger, se reposer.

"La houle et le vent étaient complètement contre nous et la situation était très compliquée. On a perdu le contrôle des manœuvres. Nous avons alors lancé un appel de détresse", raconte le capitaine qui a prié avec les autres marins pour être sauvé.

"Nous sommes très reconnaissants", envers les sauveteurs, "nous sommes sains et saufs malgré la fatigue et quelques blessures", dit encore le capitaine.

A côté de lui, Tandem Ketan essaye de suivre la conversation. Il a du mal. Comme la plupart des autres marins, de nationalité indienne et bengladaise, il ne parle pas du tout le français et très peu l'anglais.

Cette difficulté à échanger avec les sauveteurs a encore compliqué l'intervention de sauvetage.

Tandem Ketan a appris au moins un mot de français depuis jeudi soir: "merci", qu'il répète à toutes les personnes croisées au centre d'hébergement.

Un peu plus loin, trois marins parlent un peu fort et font des grands gestes. "Nous parlons du naufrage. On essaye de comprendre ce qui s'est passé", explique l'un d'eux.

Les marins vont quitter le centre d'hébergement de Saint-Philippe et être transférés au Port (ouest de l’île), où ils seront pris en charge par la Maison du marin.

Le bateau est toujours échoué sur le littoral rocheux. Une expertise doit être menée pour déterminer les mesures à prendre pour le dégager.

Le cyclone s'éloigne vendredi vers l'ouest et le préfet de la Réunion a levé tôt dans la matinée l'alerte rouge cyclone, remplacée par une phase de sauvegarde destinée à évaluer les dégâts et s'assurer de la sécurité des populations.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.