SAN FRANCISCO : Des compagnies aériennes et des voyagistes américains ont demandé mercredi au gouvernement de Joe Biden de lever l'obligation pour les passagers vaccinés de produire un test Covid négatif pour venir aux Etats-Unis, afin de relancer le tourisme.
"La reprise du secteur des voyages et de l'aviation dépend de la décision du gouvernement de lever des restrictions qui ne sont plus justifiées par les circonstances actuelles", ont écrit une trentaine d'organisations professionnelles dans une lettre adressée au coordinateur de la lutte contre la Covid-19 à la Maison Blanche, Jeffrey Zients.
L'un des signataires, Airlines for America, un groupe de lobbying qui représente des compagnies comme American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines, a publié la lettre sur son site.
Ces trois entreprises ont récemment prévenu qu'Omicron, le variant de la Covid-19 particulièrement contagieux mais a priori moins sévère, allaient repousser de un à deux mois la reprise.
"Clairement, la Covid est largement répandu aux Etats-Unis et les tentatives de contrôler son importation par les voyages aériens ont peu de chance d'y changer quoi que ce soit dans les circonstances actuelles", argumentent les représentants de l'industrie dans la lettre.
Ils font aussi valoir que le Royaume-Uni a levé ces tests obligatoires pour les voyageurs entrant dans le pays, et que l'Union européenne a recommandé la fin des restrictions en Europe.
"Des sondages de passagers montrent que les tests avant le départ sont un facteur majeur dans la décision de ne pas voyager à l'international. Les gens ne veulent tout simplement pas prendre le risque de ne pas pouvoir rentrer aux Etats-Unis à la fin de leur voyage d'affaires ou de tourisme. En conséquence, en 2021, les voyages internationaux ont été inférieurs de 75% au niveau de 2019", ajoutent-ils.
Après une année 2020 catastrophique pour l'ensemble du secteur aérien, American Airlines et United ont encore perdu de l'argent en 2021, environ 2 milliards de dollars chacun.
Delta est parvenu à tirer son épingle du jeu en dégageant un bénéfice net de 280 millions de dollars.
En plus des soubresauts liés à la pandémie, les compagnies ont dû faire face à la hausse des coûts salariaux et du carburant.
Elles ont aussi dû gérer début janvier le déploiement de nouvelles bandes de fréquence 5G par les opérateurs de téléphonie mobile AT&T et Verizon, qui pouvaient potentiellement causer des interférences avec des instruments de bord importants pour les avions en cas de mauvais temps.