Pécresse pour un «plan de relance gaullien» énergétique, nucléaire en tête

Valérie Pécresse, candidate à la présidence du parti conservateur français Les Républicains, prononce un discours lors d'un meeting de campagne à Oyonnax, dans le centre-est de la France, le 28 janvier 2022. (Photo, AFP)
Valérie Pécresse, candidate à la présidence du parti conservateur français Les Républicains, prononce un discours lors d'un meeting de campagne à Oyonnax, dans le centre-est de la France, le 28 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 29 janvier 2022

Pécresse pour un «plan de relance gaullien» énergétique, nucléaire en tête

  • Ce programme implique d'ores et déjà «une réflexion» sur la construction de nouveaux EPR, au-delà des six en projet à horizon 2035
  • Le projet énergétique de la candidate LR comprend aussi «bien évidemment les énergies renouvelables»

SAINT-VULBAS, France: La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a plaidé samedi à Saint-Vulbas (Ain), commune accueillant la centrale du Bugey, pour un "plan de relance gaullien" en matière énergétique, fondé notamment sur une "remobilisation massive" de la filière nucléaire.

Dénonçant des "décisions irresponsables et incohérentes" comme la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) et celle programmée de 12 réacteurs supplémentaires d'ici 2035, Mme Pécresse a diagnostiqué "une vraie catastrophe énergétique" de la France.

La politique énergétique "en zig-zag" d'Emmanuel Macron nous "amène droit dans le mur" et "nous n'avons plus l'assurance d'être approvisionnés", a-t-elle lancé à l'issue d'une table ronde organisée par les élus locaux LR à laquelle participaient des industriels et des acteurs de l'énergie.

Elle a ainsi prôné "un plan de relance gaullien pour l'énergie avec une remobilisation massive du nucléaire", et s'opposera "formellement" aux fermetures programmées.

Sans ce "plan de relance du nucléaire", "nous n'atteindrons pas le zéro carbone en 2050", a affirmé la présidente de la région Ile-de-France, après une visite de la centrale du Bugey, devenue la plus ancienne de France depuis la fermeture de Fessenheim en 2020.

Ce programme implique d'ores et déjà "une réflexion" sur la construction de nouveaux EPR, au-delà des six en projet à horizon 2035.

"La première chose que je demanderai à mon Premier ministre, c'est d'établir un grand plan de sauvetage d'EDF, cette très grande entreprise" que "le gouvernement a mis à genoux en prélevant les recettes dont elle a besoin pour ses investissements et le renouvellement du parc nucléaire", a encore critiqué Mme Pécresse.

Alors que la présidence française de l'UE se poursuivra six semaines après son éventuelle élection, la candidate s'est engagée à y "porter l'inscription du nucléaire dans les énergies décarbonnées devant être financées par l'UE". "L'objectif est de faire reconnaître cette filière comme participant au défi écologique du siècle, le zéro carbone".

Elle s'est montrée réservée sur la "question très sensible" de l'éolien: "Sur certains territoires, nous avons atteint voire dépassé le seuil de tolérance de la population" et les éventuels nouveaux champs "doivent se faire" avec son "accord".

Le projet énergétique de la candidate LR comprend aussi "bien évidemment les énergies renouvelables", notamment "dans l'approvisionnement local".

En matière de rénovation thermique des logements, elle a enfin proposé la "fusion" du livret A et du livret de développement durable en un "livret vert" permettant à la Caisse des dépôts et consignation de "financer des prêts".


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.