Les restes d'une fusée SpaceX vont s'écraser sur la Lune début mars

Le second étage d'une fusée Falcon 9 (en photo) va s'écraser en mars sur la surface lunaire. (Photo, AFP)
Le second étage d'une fusée Falcon 9 (en photo) va s'écraser en mars sur la surface lunaire. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 27 janvier 2022

Les restes d'une fusée SpaceX vont s'écraser sur la Lune début mars

  • La fusée avait été utilisée en 2015 pour mettre en orbite un satellite d'observation du climat sur Terre, le Deep Space Climate Observatory (DSCOVR)
  • Depuis cette date, le second étage du vaisseau flottait dans le cosmos sur une orbite appelée «chaotique» par les mathématiciens

WASHINGTON : Cela n'était pas prévu, mais SpaceX débarquera finalement sur la Lune dès cette année... quoique pas en un seul morceau. Le second étage d'une fusée Falcon 9 va s'écraser en mars sur la surface lunaire, selon des astronomes ayant recalculé la trajectoire de l'engin, laissé à l'abandon dans l'espace depuis son lancement il y a sept ans.

La fusée avait été utilisée en 2015 pour mettre en orbite un satellite d'observation du climat sur Terre, le Deep Space Climate Observatory (DSCOVR).

Depuis cette date, le second étage du vaisseau flottait dans le cosmos sur une orbite appelée "chaotique" par les mathématiciens, car difficilement prévisible, a expliqué mercredi l'astronome Bill Gray, qui s'est le premier rendu compte de la nouvelle trajectoire.

L'objet est passé assez près de la Lune début janvier, ce qui a modifié son orbite, a détaillé le créateur du "Projet Pluto", un logiciel permettant de calculer les trajectoires d'astéroïdes et d'autres objets, utilisé par des programmes d'observations financés par la Nasa.

Une semaine plus tard, l'expert a pu de nouveau observer le morceau de fusée, et s'est aperçu qu'il devrait s'écraser sur la face cachée de la Lune le 4 mars.

Après avoir lancé un appel aux astronomes amateurs pour réaliser des observations complémentaires, les données ont été confirmées.

L'engin frappera la surface lunaire à plus de 9 000 km/h.

Le moment et le lieu précis pourraient encore changer de quelques minutes et kilomètres, en raison de l'effet difficilement prévisible sur ce cylindre creux de la lumière du Soleil, qui le pousse de façon notable.

L'étage de fusée pourra de nouveau être observé début février, et l'estimation affinée. Mais la collision est quoiqu'il en soit certaine.

"J'ai suivi des déchets spatiaux de ce type depuis environ 15 ans, et c'est le premier impact lunaire non intentionnel" détecté, a souligné Bill Gray.

Réguler les déchets spatiaux

Selon l'astronome Jonathan McDowell, il est possible que des impacts similaires se soient produits par le passé, sans qu'on l'ait su. 

"Il y a au moins 50 objets laissés dans l'espace lointain dans les années 1960, 1970 et 1980, simplement abandonnés là, sans qu'on les suive", a-t-il expliqué.

Les observations d'aujourd'hui n'ont pas permis de tous les retrouver. "Il est probable que certains aient percuté la Lune accidentellement", a-t-il jugé.

En mars prochain, l'explosion de cet objet d'environ quatre tonnes ne sera pas visible depuis la Terre lorsqu'il se produira.

Mais il devrait causer un cratère qui pourrait être observé par les scientifiques par la suite, notamment par la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) de la Nasa ou celle, indienne, baptisée Chandrayaan-2, et ainsi permettre d'en apprendre plus sur la géologie lunaire.

Des vaisseaux ont déjà été intentionnellement projetés sur la Lune à des fins scientifiques par le passé, comme durant les missions Apollo pour tester des sismomètres. En 2009, la Nasa avait envoyé un deuxième étage de fusée s'écraser dans une région près du pôle sud lunaire, afin d'étudier la présence d'eau. 

Beaucoup des fusées de SpaceX sont lancées moins loin, ce qui permet habituellement au second étage de re-rentrer dans l'atmosphère terrestre, où il se délite au-dessus de l'océan. Le premier étage est lui récupéré et réutilisé.

Mais ces impacts lunaires non prévus pourraient se multiplier à l'avenir, selon Bill Gray, notamment du fait des objets que laisseront derrière eux les programmes lunaires américain ou chinois. Les Etats-Unis veulent notamment construire une station en orbite autour de la Lune.

Ces événements "vont commencer à être problématiques lorsqu'il y aura davantage de circulation", a ainsi pointé Jonathan McDowell.

Aujourd'hui, "ça n'est le boulot de personne de suivre la trajectoire des déchets que nous laissons dans l'espace lointain", a rappelé l'expert. "Il est temps de commencer à le réguler."

Contactée, SpaceX n'a pas répondu à l'AFP. L'entreprise d'Elon Musk développe actuellement l'alunisseur qui doit permettre à la Nasa de renvoyer des Américains sur la Lune, au plus tôt en 2025.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.