PARIS : Marc de Cacqueray-Valmenier, présenté comme le chef du groupuscule d'ultradroite dissous les Zouaves Paris, a été condamné à un an de prison ferme pour l'attaque d'un bar parisien emblématique de la mouvance antifasciste, vendredi au lendemain de son incarcération pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire.
Le militant de 23 ans a été interpellé jeudi à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) puis incarcéré après avoir été vu samedi dernier à Paris à une manifestation contre le pass vaccinal alors qu'il avait interdiction de participer à un rassemblement.
Lors de ce rassemblement, des journalistes de l'AFP avaient été agressés.
Cette interdiction faisait suite à sa mise en examen après les violences commises à l'encontre de militants de SOS Racisme lors d'un meeting du candidat d'extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour à Villepinte en décembre.
Elles avaient entraîné la dissolution, le 5 janvier en conseil des ministres, des Zouaves Paris, groupuscule d'ultradroite adepte d'actions éclair violentes façon "hooligans".
Le tribunal judiciaire de Paris a placé Marc de Cacqueray-Valmenier, seul accusé présent lors du délibéré, sous bracelet électronique.
Le procureur avait demandé à son encontre 10 mois d'emprisonnement pour "dégradations", "violences" et refus de communiquer le code de déverrouillage de son téléphone lors de sa garde à vue.
Le tribunal a également condamné à six mois de prison ferme Bastien D., mais relaxé les trois autres prévenus pour les faits de violences et dégradations.
Marc de Cacqueray-Valmenier avait été présenté par l'accusation lors de l'audience en novembre comme le "chef" de cette expédition menée, à coup de battes de baseball et de gaz lacrymogène, le 4 juin 2020 contre le bar Saint-Sauveur, dans le quartier de Ménilmontant à Paris.