Emoi aux Etats-Unis après la mort d'un homme noir abattu par un policier blanc

Les gens réagissent lors d'une conférence de presse sur la mort de Jason Walker le 13 janvier 2021, à Fayetteville, en Caroline du Nord. (Photo, AFP)
Les gens réagissent lors d'une conférence de presse sur la mort de Jason Walker le 13 janvier 2021, à Fayetteville, en Caroline du Nord. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 14 janvier 2022

Emoi aux Etats-Unis après la mort d'un homme noir abattu par un policier blanc

  • Dans une vidéo amateur, filmée juste après le drame et mise en ligne, le policier explique à des collègues appelés sur place que Jason Walker s'est jeté au milieu de la rue et qu'il a freiné pour l'éviter
  • Mais des témoins assurent qu'il a heurté le piéton avant de s'arrêter

FAYETTEVILLE : La mort d'un homme noir abattu par un policier blanc dans des circonstances confuses suscite des remous à Fayetteville, dans le sud-est des Etats-Unis, où les proches de la victime et les habitants se sont rassemblés jeudi soir.

Le célèbre avocat Ben Crump, qui a défendu de nombreuses victimes de violences policières, et la famille de Jason Walker ont organisé un "rassemblement pour la justice" à 20H00 (01H00 GMT) dans cette ville de Caroline du Nord.

Poing levé, l'avocat a répété une vingtaine de fois "Jason Walker matters" ("Jason Walker compte") dans une église de Fayetteville, dont l'audience a puissamment repris l'antienne, selon les images diffusées en direct par la chaîne locale WRAL.

"Comme la vérité a été révélée" pour George Floyd, Ahmaud Arbery, ou encore Breonna Taylor, "la vérité sera révélée pour Jason Walker", a affirmé Ben Crump, en référence à d'autres victimes afro-américaines ces deux dernières années, tuées par des policiers ou ex-policiers.

"Je prie pour qu'il y ait la paix", a déclaré la mère de Jason Walker devant l'assistance dans l'église.

De petits groupes de résidents ont déjà défilé à plusieurs reprises cette semaine dans cette ville de plus de 200 000 habitants pour réclamer l'arrestation du policier Jeffrey Hash dans ce dossier. 

Samedi après-midi, le policier, employé depuis 2005 par la ville, n'était pas en service. Il roulait à bord de son véhicule avec sa femme et sa fille, quand il a croisé Jason Walker, un homme de 37 ans non armé qui traversait la rue près de la maison de ses parents.

Quelques instants plus tard, il ouvrait le feu sur M. Walker qui a rapidement succombé à ses blessures.

Boîte noire

Ce qui s'est passé entre-temps fait l'objet de versions différentes.

Dans une vidéo amateur, filmée juste après le drame et mise en ligne, le policier explique à des collègues appelés sur place que Jason Walker s'est jeté au milieu de la rue et qu'il a freiné pour l'éviter. 

Selon lui, le trentenaire s'est alors jeté sur son véhicule, a arraché son essuie-glace et s'en est servi pour frapper le pare-brise, le forçant à dégainer son arme pour protéger sa famille.

Mais des témoins assurent qu'il a heurté le piéton avant de s'arrêter.   

"Je l'ai vu freiner brusquement, s'arrêter et repartir", a raconté Elizabeth Ricks sur la chaîne ABC. "Je l'ai vu heurter Jason (...) et son corps a atterri sur le pare-brise. Et là j'ai entendu des tirs. Je crois qu'il a tiré le premier coup à travers le pare-brise et trois autres fois en dehors du véhicule", a-t-elle ajouté.

Selon la police, la boîte noire du pick-up de Jeffrey Hash n'a pas enregistré de choc et le corps de Jason Walker n'avait pas de traces d'impact, autre que celui des balles.

L'agent a été placé en congé administratif, mais ni arrêté ni inculpé à ce stade. Les investigations ont été confiées à des enquêteurs de l'Etat.

"Nous avons des raisons de penser qu'il s'agit d'un dossier du style "on tire d'abord, puis on pose des questions", une philosophie que l'on voit trop souvent parmi les forces de l'ordre", a estimé dans un communiqué Ben Crump. 

Les policiers américains tuent en moyenne un millier de personnes par an, avec une surreprésentation des Afro-Américains parmi leurs victimes. Ils sont toutefois rarement poursuivis en justice, même si les grandes manifestations antiracistes de l'été 2020 ont amorcé un changement dans les tribunaux.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.