Le monde arabe pleure la disparition de BlackBerry

Un utilisateur de BlackBerry devant une affiche e publicitaire du téléphone mobile dans un centre commercial de Dubaï, le 1er août 2010. (Photo, AFP/Archives)
Un utilisateur de BlackBerry devant une affiche e publicitaire du téléphone mobile dans un centre commercial de Dubaï, le 1er août 2010. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 07 janvier 2022

Le monde arabe pleure la disparition de BlackBerry

  • BlackBerry a finalement suspendu ses opérations en décembre, en annonçant la fin de l’assistance pour ses anciens produits
  • C'est le lancement de l'iPhone d'Apple à écran tactile en 2007 qui a mis fin au règne bref mais glorieux du BlackBerry

LONDRES: C'était le premier smartphone au monde. Aujourd'hui, à peine deux décennies après avoir révolutionné la façon dont les humains communiquent, les Arabes se joignent au reste du monde pour faire leurs adieux à BlackBerry, alors que la société met fin à l’entretien de son appareil classique révolutionnaire, antérieur à Android, autrefois un appareil indispensable pour tous les fonceurs.

L'histoire de l’ascension et de la chute inévitable du BlackBerry est une parabole pour notre ère technologique en évolution rapide. Suivre le rythme des innovations qui vont et viennent plus vite que les saisons est un défi pour les consommateurs comme pour les fabricants.

«L'avantage du premier arrivé», ou l'avantage d'être le premier sur le marché avec une nouvelle catégorie de produits, donnait autrefois aux entreprises technologiques pionnières une longueur d'avance décisive sur la concurrence, mais plus maintenant.

À l’époque, par exemple, la société canadienne BlackBerry semblait s'être taillée une niche inattaquable, mais en quelques années, elle a été dépassée par la myriade de smartphones rivaux qui ont suivi son sillage, en adaptant et en améliorant constamment son concept révolutionnaire.

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Un Saoudien vérifie son BlackBerry dans un magasin à Djeddah en août 2010. (Photo, AFP/Archives)

 

BlackBerry avait lui-même été un tel tueur de géants. L'un de ses premiers produits, lancé en 1999, a rendu le téléavertisseur unidirectionnel superflu du jour au lendemain, grâce à l'innovation simple mais inspirée consistant à permettre aux utilisateurs de répondre aux messages qu'ils reçoivent.

Cette fonctionnalité a été introduite dans un appareil appelé RIM 850. RIM est l’acronyme de Research in Motion, le nom de la société à l’origine du BlackBerry jusqu'en 2013, date à laquelle elle a finalement adopté le nom de son produit le plus connu. Le RIM 850 comportait également une première version du clavier QWERTY caractéristique des BlackBerry.

La marque BlackBerry a été introduite peu après. Le nom n'était pas, comme certains le pensent, une riposte astucieuse à la marque Apple. C’est plutôt une brillante idée d’une société marketing qui l'a suggéré en se basant sur le fait que le clavier unique de l'appareil ressemblait à la surface d'une mûre (blackberry en anglais).

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Les Arabes se joignent au reste du monde pour faire leurs adieux à BlackBerry, alors que l’entreprise met fin au maintien en vie de son modèle classique révolutionnaire, antérieur à Android. (Photo, AFP/Archives)

 

En tenant l'appareil à deux mains et en utilisant uniquement leurs pouces pour taper, les utilisateurs sont rapidement devenus des adeptes de la saisie rapide d’e-mails et de messages sur les petites touches. Pour beaucoup, le BlackBerry est devenu une addiction; ce n'est pas pour rien que l'appareil a été surnommé CrackBerry. Les médecins ont commencé à identifier des cas de «pouce BlackBerry», une forme de tendinite causée par l'utilisation constante de la partie la moins habile de la main d'une manière que la nature n'a jamais prévue.

La grande percée de la marque a eu lieu en 2003 avec le lancement du BlackBerry 7230, le premier vrai smartphone au monde. Sur un appareil pas plus grand qu'un portefeuille, les utilisateurs pouvaient passer des appels, envoyer et recevoir des SMS et des e-mails, et surfer sur Internet.

Ce fut un succès instantané et, pendant quelques années, un symbole de statut emblématique. Pendant un certain temps, le BlackBerry était omniprésent dans les mains soignées d'utilisateurs de premier plan tels que Kim Kardashian, Sarah Jessica Parker et Barack Obama.

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Pendant un temps, le BlackBerry était omniprésent ches des clients de premier plan tels que Barack Obama et Kim Kardashian. (Photo, AFP/Archives)

 

Cela ne devait pourtant pas durer. Le lancement de l'iPhone d'Apple en 2007, et en particulier de son écran tactile, a marqué la fin du règne bref mais glorieux du BlackBerry. Pendant un certain temps, les disputes ont continué à faire rage entre les commentateurs techniques pour savoir quel était le meilleur appareil, mais les consommateurs ont tranché le débat en votant avec leur carte de crédit.

Face à la technologie de l'écran tactile d'Apple, le clavier BlackBerry, autrefois novateur, est apparu comme un gaspillage de l’espace précieux de l’écran, ce que le cofondateur d'Apple, Steve Jobs, n'a pas manqué de souligner.

BlackBerry a répondu en faisant ce que font de nombreux innovateurs technologiques, il a tourné le nez sur le nouveau venu du quartier, n'ayant pas su tirer les leçons douloureuses des expériences similaires vécues par des entreprises comme IBM et Xerox.

Lorsque BlackBerry a été mis en vente en 2013, le magazine Time a conclu que l’entreprise «n'avait pas réalisé que les smartphones évolueraient au-delà de simples appareils de communication pour devenir des centres de divertissement mobile à part entière».

Le temps que BlackBerry se réveille à cette réalité et se démène pour mettre à jour ses produits soudainement maladroits, ils avaient été balayés par le flux incessant de nouveaux produits d'Apple, qui sortait un nouvel iPhone amélioré chaque année.

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Jim Balsillie, co-directeur général de Research In Motion (RIM) - pose avec une énorme réplique d'un téléphone Blackberry Bold lors du lancement à Mumbai le 18 septembre 2008. (Photo, AFP/Archives)

 

En 2008, BlackBerry valait 80 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,89 euro). Cinq ans plus tard, sa valeur marchande avait chuté à un peu plus de 4,3 milliards de dollars. Sa part de marché aux États-Unis s'est effondrée de 70% à seulement 5%.

Le 22 décembre 2021, l’entreprise a finalement rendu l'âme et a annoncé la fin de la prise en charge de ses anciens produits.

En fait, BlackBerry avait déjà tourné la page des téléphones, se réinventant en 2016 comme une entreprise «fournissant des logiciels et des services de sécurité intelligents aux entreprises et aux gouvernements du monde entier».

Même si la disparition de l'activité smartphones de BlackBerry était sans doute spectaculaire, il n'y a rien d'unique dans la trajectoire de son ascension et de sa chute, semblable à un feu d’artifice. Comme tant d'autres technologies, avant et après, elle a simplement été dépassée par d'autres qui faisaient le même travail, mais mieux.

Télécopieurs, appareils photos instantanés Polaroid, magnétoscopes, pagers, Sony Walkman et CD, les arguments de vente uniques de tous ces appareils ont été reproduits, améliorés et ont désormais été intégrés dans la convergence des multiples technologies présentes dans les smartphones modernes.

Chacune de ces technologies, aujourd’hui obsolètes, continue d'occuper une place dans le cœur de millions de personnes, comme autant de jalons dans leur parcours de vie. Mais, prises dans leur ensemble, elles marquent également le cours de l'évolution rapide et remarquable de l'ingéniosité humaine et de la technologie, et, peut-être, offrent-elles des leçons précieuses qui inspireront les pionniers de la haute technologie de demain.

En réalité, la plupart de ces technologies qui semblaient si révolutionnaires au moment où elles sont apparues n’étaient qu’une évolution. Le fax a remplacé le télégramme. La cassette vidéo a remplacé le film. Les CD ont remplacé les vinyles et les cassettes. Et la liste est encore longue.

Comme l'a affirmé un jour le gourou de la technologie Joseph Awe: «Si vous pouvez l'acheter, il est déjà obsolète.»

L’astuce pour un fabricant à succès est de rendre ses propres produits obsolètes en les mettant à jour lui-même, plutôt que d’attendre que quelqu’un d’autre le fasse.

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En 2008, BlackBerry valait 80 milliards de dollars. Cinq ans plus tard, sa valeur marchande avait chuté à un peu plus de 4,3 milliards de dollars. (Photo, AFP/Archives)

 

Alors même que les consommateurs se précipitaient pour mettre la main sur l'iPhone 13 Pro Max d'Apple, lancé en septembre de l'année dernière, Apple avait déjà une note dans l'agenda concernant le lancement de la prochaine itération de son leader mondial plus tard cette année.

Si l’on en croit les rumeurs de l'industrie, il est peu probable que l'iPhone 14 ait quelque chose de révolutionnaire. Néanmoins, il ne fait aucun doute que nous allons nous l’arracher.

Au cours des 14 années écoulées depuis le lancement de l'iPhone, il y a eu pas moins de 33 versions de l'appareil. Et plus nous en voulons un, plus nous sommes prêts à payer pour l’obtenir. Le premier iPhone coûtait 499 dollars; l'iPhone 13 Pro Max commence à 1 000 dollars.

Il est difficile de voir où le smartphone peut éventuellement aller, au-delà des mises à niveau incessantes des écrans, de la mémoire et des appareils photo. Quelle sera alors la prochaine grande innovation technologique?

À l'heure actuelle, certains des développements les plus passionnants ont lieu dans les domaines de l'intelligence artificielle, des mégadonnées, de l'apprentissage automatique, de la technologie vocale, du cloud computing et de l'Internet des objets.

Suivez la trace de l'argent laissé par le smartphone et il y a fort à parier qu'une autre grande convergence se profile à l’horizon. Des implants, ça vous tente?

Si vous pensez qu'Alexa et votre sonnette vidéo Ring sont intelligentes, attendez que tous vos biens, physiques et numériques, soient connectés de manière transparente via le cloud et, surtout, qu’elles soient dotées d’une agence personnelle.

Le réfrigérateur intelligent d'Amazon, qui commandera des produits alimentaires pour vous lorsqu'ils commenceront à manquer, n'est que le début des bonnes choses à venir.

Et vous ne pensiez pas vraiment que Google avait abandonné ses lunettes intelligentes Glass, avec leur affichage tête haute, n'est-ce pas? Depuis que l'appareil a fait un flop auprès des consommateurs en 2015, l’entreprise a tranquillement développé cette technologie, dont l’utilisation est désormais avérée dans divers secteurs.

Tout cela changera-t-il le monde ou nos vies pour le mieux, comme les entreprises technologiques aiment le suggérer? Probablement pas. Ce que cela fera, c'est donner aux entreprises de recherche de données partout dans le monde la possibilité de regarder de plus en plus directement et profondément dans nos âmes, et de nous vendre toutes ces choses dont nous ne savions même pas que nous avions besoin.

Aujourd'hui, la plupart d'entre nous semblent satisfaits de cet accord – heureux de signer toutes ces conditions générales ennuyeuses qu'absolument personne ne prend la peine de lire dans la hâte de mettre la main sur la dernière innovation incontournable.

Et, pour être juste, l’espèce humaine a été «incontournable» depuis l’aube des temps.

L'une des technologies les plus anciennes est la hache à main, un outil en pierre brute mis au point il y a entre 1,6 et 2 millions d'années. Cette percée technologique est sans doute la plus importante jamais réalisée, pour la simple raison qu'elle a rendu possible toutes les technologies intelligentes que nous avons produites depuis lors.

Avec une hache, nos ancêtres pouvaient couper des branches d'arbres, ce qui rendait plus facile et plus rapide la construction d'abris permanents. Ce fut un précurseur du développement des sociétés sédentaires et, finalement, des premières villes, du développement de l'agriculture et de la domestication des animaux.

Plus important encore, peut-être, c’est qu’il a également permis aux premiers humains d'extraire facilement la moelle des os des grands animaux, introduisant ainsi un régime alimentaire riche en nutriments qui, au fil du temps, les a aidés à développer des cerveaux plus puissants, des cerveaux qui, finalement, ont donné naissance au BlackBerry.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Forum d’affaires franco-saoudien lance la quatrième cohorte « Booster Grow Global » à Riyad

Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
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  • Le forum a réuni responsables, diplomates et entreprises pour lancer une cohorte de 22 entreprises françaises
  • La France et l’Arabie saoudite ont réaffirmé leur partenariat stratégique et une coopération renforcée

RIYAD : Le Forum d’affaires franco-saoudien s’est tenu du 23 au 25 novembre, marquant le lancement de la quatrième cohorte du programme Booster Grow Global, un parcours d’accélération de neuf mois conçu pour aider les entreprises françaises en phase de croissance à localiser leurs solutions et à bâtir des partenariats durables dans l’ensemble du Royaume.

Organisé par Business France en collaboration avec l’Ambassade de France à Riyad, les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), le Conseil d’affaires saoudo-français et Bpifrance, le forum a réuni des responsables gouvernementaux de haut niveau, des diplomates et plus de 100 représentants d’entreprises françaises et saoudiennes.

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France au Royaume, et le Dr Majid ben Abdallah Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, ont présidé la cérémonie d’ouverture, soulignant la solidité et la profondeur stratégique de la relation bilatérale.

Dans son allocution, Al-Qasabi a mis en avant le « mélange unique » d’atouts qui, selon lui, fait de la France l’un des partenaires les plus précieux de l’Arabie saoudite.

« La France possède une recette magnétique : une base industrielle diversifiée, une culture riche, un patrimoine emblématique, une excellence touristique mondiale et une gastronomie reconnue », a-t-il déclaré. « En même temps, l’Arabie saoudite ne connaît pas un simple changement, mais une transformation totale, menée par la vision et l’action de Son Altesse Royale le Prince Héritier. »

Al-Qasabi a souligné la force démographique du Royaume, notant que 84 % de la population a moins de 45 ans, créant un bassin de talents dynamique et technophile prêt à porter la prochaine phase de croissance économique.

Il a également mis en avant les ressources naturelles du Royaume, sa position géographique stratégique et son agenda de développement rapide dans des secteurs tels que la logistique, l'exploitation minière, la cybersécurité, la santé et l’éducation.

« Aucun pays au monde ne dispose d’une combinaison d’opportunités aussi unique qui se produisent en même temps », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de votre expertise. Nous pouvons doubler notre commerce bilatéral, qui a augmenté de 77 %, passant de 6,2 à 11 milliards de dollars. »

Le forum, événement phare du partenariat économique croissant entre les deux pays, a présenté les 22 PME et scale-ups françaises sélectionnées pour la cohorte 2025 de Booster Grow Global. Ces entreprises, choisies lors de VivaTech 2025 à Paris après avoir présenté leur projet à un jury saoudien composé de grandes institutions et d’acteurs industriels, représentent des secteurs alignés sur les priorités nationales de France 2030 et de la Vision 2030 saoudienne.

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Vue de la salle du Forum d’affaires franco-saoudien lors des sessions plénières. (Photo: Arab News en français)

Durant deux jours, la cohorte a participé à plus de 300 rencontres B2B et réunions d’investisseurs spécialement organisées, aboutissant à plus de 10 protocoles d’accord et posant les bases de processus de qualification de fournisseurs, d’initiatives de localisation et de projets de mise en œuvre à grande échelle dans le Royaume.

Les responsables français ont réaffirmé l’engagement de leur pays à renforcer ses liens avec l’Arabie saoudite alors que le Royaume accélère les préparatifs pour l’Expo 2030 à Riyad et la Coupe du monde de la FIFA 2034.

Nicolas Forissier, ministre délégué français chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, a souligné la constance du soutien de la France. « Nous avons été parmi les tout premiers à soutenir la candidature de Riyad pour l’Expo 2030 », a-t-il rappelé. « La France a célébré votre succès. Aujourd’hui, notre engagement est concret. Nous travaillons activement avec le Royaume à la préparation de l’Expo 2030, et notre pavillon reflétera la créativité et la profondeur stratégique de notre partenariat. »

Forissier a annoncé un dispositif financier de 3 milliards de dollars dédié aux grands projets du Royaume.

« Ce mécanisme a été conçu spécifiquement pour répondre à l’ambition de la Vision 2030. C’est une première », a-t-il précisé. « La France et l’Arabie saoudite ont toutes les raisons de se tenir côte à côte, d’innover ensemble et de construire la prospérité de demain. »

Plus tôt dans la cérémonie, Didier Boulogne, directeur général délégué de Business France, a accueilli les participants et remercié les partenaires saoudiens et français pour leur collaboration.

« De l’Expo 2030 à la Coupe du monde 2034, nous sommes aujourd’hui unis par une énergie extraordinaire », a-t-il déclaré.

Mohamed Ben Laden, président du Conseil d’affaires Franco-Saoudien, a ajouté que les expériences communes de la France et de l’Arabie saoudite dans la réalisation de méga-projets — des Jeux olympiques de Paris à l’Expo 2025 d’Osaka — constituent une base solide pour une coopération à forte valeur ajoutée.

« Ce forum crée une plateforme où les ambitions saoudiennes rencontrent l’ingénierie, la créativité et l’excellence technologique françaises », a-t-il souligné.

Le programme Booster Grow Global se poursuivra avec une immersion de deux semaines sur le terrain à Riyad, Djeddah, Dammam et Khobar, où les entreprises françaises participeront à des rendez-vous ciblés avec acheteurs, sessions de mise en relation avec investisseurs, visites de sites industriels et ateliers spécialisés.

La délégation continuera également ses échanges avec les principales entités sur les processus de qualification fournisseurs et les calendriers potentiels de mise en œuvre.

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite, a indiqué que le programme est conçu pour aider les entreprises françaises à forte croissance à se déployer rapidement et efficacement sur le marché saoudien.

« En alignant talents, technologie et partenariats locaux, ces entreprises sont positionnées pour contribuer de manière significative aux priorités de la Vision 2030 du Royaume », a-t-il expliqué. « Notre rôle est de réduire le temps de mise sur le marché et de créer l’accès de haut niveau nécessaire pour passer de l’intention à l’exécution. »

À mesure que la cohorte avance dans son immersion saoudienne, les deux gouvernements ont clairement exprimé leur intention d’approfondir leur coopération économique.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.