Bruxelles défend sa politique migratoire, après les critiques du pape

Interrogé sur ces déclarations, le vice-président de la Commission, le Grec Margaritis Schinas, précisant avoir assisté au déplacement du souverain pontife, a indiqué n'avoir pas la même interprétation que ce qui avait été rapporté dans les médias. (Photo, AFP)
Interrogé sur ces déclarations, le vice-président de la Commission, le Grec Margaritis Schinas, précisant avoir assisté au déplacement du souverain pontife, a indiqué n'avoir pas la même interprétation que ce qui avait été rapporté dans les médias. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 décembre 2021

Bruxelles défend sa politique migratoire, après les critiques du pape

  • La Commission s'est prononcée contre le financement par l'UE de ces clôtures anti-migrants érigées dans plusieurs Etats membres
  • M. Schinas a aussi souligné que le pape François avait lancé un appel en faveur d'un accord européen sur la migration, rappelant que la Commission avait proposé en septembre 2020 un Pacte sur la migration et l'asile

BRUXELLES: La Commission européenne a défendu mercredi sa politique en matière d'asile et de migration, après les propos du pape qui a appelé à mettre fin à un "naufrage de civilisation" dans un discours au camp de migrants de Lesbos en Grèce.

Interrogé sur ces déclarations, le vice-président de la Commission, le Grec Margaritis Schinas, précisant avoir assisté au déplacement du souverain pontife, a indiqué n'avoir pas la même interprétation que ce qui avait été rapporté dans les médias.

Le pape "a clairement reconnu l'amélioration et les progrès significatifs qui ont eu lieu sur le terrain depuis sa première visite à Lesbos en 2016", a déclaré M. Schinas, soulignant que 2 000 personnes se trouvaient dans le camp visité par le souverain pontife. Le précédent, celui de Moria, insalubre, a accueilli jusqu'à 25 000 migrants en mars 2020, selon la Commission.

"De nouvelles installations sont en cours de finalisation et livraison avec le financement et aux normes de l'UE", a ajouté le responsable.

M. Schinas a aussi souligné que le pape François avait lancé un appel en faveur d'un accord européen sur la migration, rappelant que la Commission avait proposé en septembre 2020 un Pacte sur la migration et l'asile, dont l'adoption bute sur les divisions entre Etats membres. "Il dit la même chose que nous", a commenté M. Schinas.

La Méditerranée "est en train de devenir un cimetière froid sans pierres tombales" (…) Je vous en prie, arrêtons ce naufrage de civilisation!", a lancé le pape dimanche, jugeant aussi "triste d'entendre proposer comme solution l'utilisation de fonds communs pour construire des murs", car "ce n'est pas en élevant des barrières que l'on résout les problèmes".

La Commission s'est prononcée contre le financement par l'UE de ces clôtures anti-migrants érigées dans plusieurs Etats membres, sans cependant en condamner le principe.

La commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson s'est aussi félicitée des "bons progrès" réalisés en Grèce et dans l'UE pour l'accueil des demandeurs d'asile, rappelant par ailleurs que plus de 20 000 Afghans avaient été évacués par les Etats membres depuis le retour au pouvoir des talibans.

Elle a toutefois déploré les "informations fiables et très préoccupantes" sur des violences et des refoulements de migrants aux frontières extérieures de l'UE, en référence à des accusations visant notamment la Grèce et la Croatie.

"C'est bien sûr totalement inacceptable et cela doit faire l'objet d'enquêtes approfondies", a redit la responsable suédoise.

Elle a salué l'engagement pris par la Grèce, tout comme par la Croatie, de mettre en place un dispositif indépendant destiné à surveiller le respect des droits fondamentaux aux frontières.  


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.