La Misk Art Week expose les œuvres d’artistes saoudiens et internationaux

L’œuvre End of a School Braid (2021) d’Afra Aldhaheri, dans le cadre de l’exposition Under Construction du Misk Art Grant, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)
L’œuvre End of a School Braid (2021) d’Afra Aldhaheri, dans le cadre de l’exposition Under Construction du Misk Art Grant, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)
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Publié le Mercredi 20 avril 2022

La Misk Art Week expose les œuvres d’artistes saoudiens et internationaux

  • Des artistes en provenance d’Arabie saoudite, du Golfe, d’Afrique du Nord et des quatre coins du monde exposent leur art qui revient sur la question identitaire
  • Les œuvres se concentrent sur la manière dont l’identité peut être perçue comme méthode de croissance et de renouvellement, ainsi que de continuité sociale et historique

RIYAD: À l’intérieur de la galerie des beaux-arts du prince Faisal ben Fahd à Riyad, les deux étages sont remplis d’œuvres d’art multimédias, autour du thème Takween, qui signifie «constitution» en arabe, et sa relation avec l’identité de chacun.

Dans le cadre de la cinquième édition de la Misk Art Week, qui se tient jusqu’au 5 décembre, des artistes d’Arabie saoudite, du Golfe, d’Afrique du Nord et des quatre coins du monde exposent leur art qui revient sur la question identitaire – en particulier comment les origines sociales, historiques et culturelles d’un individu ont une incidence sur son passé, son présent et son avenir.

Des œuvres vidéo produites au moyen de l’intelligence artificielle aux peintures, en passant par l’art textile et les installations, l’art exposé vise, selon le Misk Art Institute, à «mettre une plate-forme critique à la disposition de la communauté créative», favorisant ainsi le dialogue culturel et les échanges intellectuels.

 

En entrant dans la galerie, deux œuvres sombres de l’artiste saoudienne Filwa Nazer, réalisées en filet industriel de polyéthylène noir, et intitulées L’autre est un autre corps (2021), s’offrent aux yeux des visiteurs. Les personnages semblent surveiller le travail de tapisserie en laine tissée aux couleurs vives, accroché sur un mur entre eux. Cette tapisserie, intitulée Palm (1985), est produite par l’artiste américaine Sheila Hicks.

Les œuvres font partie de «Here, Now» (Ici, maintenant), la troisième série de l’exposition phare annuelle du Misk Art Institute, organisée cette fois par l’écrivaine et conservatrice britannique Sacha Craddock, aux côtés des conservatrices adjointes de Misk, Nora Algosaibi et Alia Ahmad al-Saoud.

L’exposition, qui rassemble des artistes émergents et bien établis, se poursuit jusqu’au 30 janvier 2022. Cet événement est le premier dans la capitale saoudienne à présenter les œuvres d’artistes en provenance d’Arabie saoudite et du monde, y compris celles d’artistes saoudiens très connus comme I am Here (2016), une œuvre abstraite en noir et blanc de Manal al- Dowayan, Tree House (2019) d’Ayman Yossri Daydban et les œuvres figuratives abstraites colorées sur toile de Sami Ali AlHossein. On retrouve également The Angry Singer (2015), le travail du célèbre peintre soudanais, Salah Elmur, ainsi que de délicats dessins floraux de l’artiste coréen Young In Hong datant de 2009.

L’exposition ne présente pas de description globale, mais invite le spectateur à s’interroger sur le titre. Pourquoi ici? Pourquoi maintenant? Elle encourage le visiteur à réfléchir sur les œuvres d’art et la nature de l’identité de manière réfléchie, personnelle et subjective.

Under Construction est une exposition des bénéficiaires du Misk Art Grant qui viennent cette année de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du royaume de Bahreïn, du Koweït et de l’Algérie. La subvention, d’une valeur de 266 632 dollars américains (1 dollar = 0,88 euro) a été répartie entre les neuf artistes et collectifs participants.

 

Basma al-Shathry, conservatrice en chef au Misk Art Institute, déclare: «L’exposition Under Construction du Misk Art Grant de cette année explore l’identité comme emblème de croissance, de continuité et d’itérations sans fin de la représentation culturelle à travers l’histoire. Quel plaisir de réunir des artistes et des créateurs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord pour aborder le thème comme un processus de développement, de répétition, de distorsion et d’inachèvement au temps de la synthèse, de la compréhension et des promesses pour l’avenir.»

L’œuvre Glass Library (2021) de Mira AlMazrooei et Jawaher AlMutairi, dans le cadre de l’exposition Under Construction du Misk Art Grant, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)
L’œuvre Glass Library (2021) de Mira AlMazrooei et Jawaher AlMutairi, dans le cadre de l’exposition Under Construction du Misk Art Grant, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)

Les œuvres exposées répondent également au thème de l’identité en se concentrant sur la manière dont l’identité peut être perçue comme méthode de croissance et de renouvellement, ainsi que de continuité sociale et historique, via l’intégration de représentations culturelles à travers l'histoire.

L’une des œuvres les plus impressionnantes est Sand Room (2021) de l’artiste et créatrice émirienne, Latifa Saeed, qui présente un assemblage de panneaux de verre recouverts de sable sous forme d’un cube dans lequel on peut entrer pour observer les sédiments de sable du désert qu’elle a recueillis dans des chantiers de construction autour de Dubaï.

L’œuvre Sand Room (2021) de Latifa Saeed dans le cadre de l’exposition Under Construction, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)
L’œuvre Sand Room (2021) de Latifa Saeed dans le cadre de l’exposition Under Construction, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)

«Mes recherches et mon travail portent toujours sur la transformation, qu’il s’agisse d’une ville ou des mentalités», dit l’artiste à Arab News. «J’ai voulu archiver le sable de Dubaï parce que les sites où je l’ai récupéré ne sont plus accessibles. Ce sont désormais des chantiers de construction», poursuit-elle.

L’artiste a visité les sites de développement à Dubaï et a recueilli, avant le début de la construction, du sable dans la région, avant de l’étiqueter. Elle a maintenant plus de deux cents types de sable différents en provenance de ces zones.

«J’archive, je préserve et je documente le paysage de Dubaï, sa topographie et le matériel lui-même», indique-t-elle.

Près de la salle fascinante de spécimens de sable, on trouve l’œuvre End of a School Braid (2021) de l’artiste émiratie Afra al-Dhaheri – une grande installation de corde blanc cassé torsadée qui pend du plafond. Dans cette pièce, l’artiste explore comment les cheveux peuvent être considérés comme le gardien des souvenirs, préservant non seulement le temps mais également les normes et le patrimoine culturels.

Sacred Spaces (2021) de l’artiste bahreïnie Noor Alwan est une série d’œuvres de tapisserie suspendues à base de textile qui cherchent également à préserver les souvenirs personnels et collectifs. En grandissant, elle avait l’habitude d’observer son grand-père dessiner des centaines de motifs sur papier – une tradition qui découle de son enfance et qui l’a plongé dans un processus méditatif de répétition. L’artiste reproduit ce processus de création artistique et le compare à une pratique collective arabe – avec des éléments reflétant les formes géométriques fascinantes de l’art islamique.

Sacred Spaces (2021) de Nour Alwan, dans le cadre de l’exposition Under Construction du Misk Art Grant, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)
Sacred Spaces (2021) de Nour Alwan, dans le cadre de l’exposition Under Construction du Misk Art Grant, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)

Dans la catégorie paysage numérique en pleine expansion, on trouve une œuvre captivante de l’artiste saoudien Obaid Alsafi, intitulée Beyond Language (2021), dans laquelle un poème du poète saoudien Mohammed al-Thubaiti (1952-2011), intitulé Salutation to the Master of the Arid Land, se transforme en une œuvre vidéo avec son au moyen de l’intelligence artificielle. Pour l’œuvre, qui captive le spectateur à travers ses images abstraites colorées – certaines ressemblent à des palmiers tandis que d’autres semblent être des figures – l’artiste utilise l’intelligence artificielle dans la collecte de données et l’apprentissage automatique pour comprendre la poésie et produire des représentations visuelles de chaque vers avec le son généré par la machine.

«La première forme d’art dans la région est la poésie. C’est elle qui nous a permis de tisser des liens entre nous», explique l’artiste qui a étudié l’informatique, dans un entretien à Arab News. «Al-Thubaiti, l’un des poètes pionniers saoudiens, a changé la façon dont la poésie était écrite et lue. Tout le monde considère l’intelligence artificielle comme robotisée, mais nous devons contribuer à rendre la machine plus humaine afin qu’elle comprenne la langue et développe des œuvres d’art en fonction de la vision de l’artiste. Je pense que les artistes peuvent se servir de l’intelligence artificielle pour développer leur travail», ajoute-t-il.

Enfin, il y a la deuxième itération des œuvres créées dans le cadre du programme de résidence Masaha, au sous-sol de la galerie des beaux-arts du prince Faisal ben Fahd.

Le programme, qui fait partie de la mission du Misk Art Institute de soutenir les spécialistes saoudiens et étrangers de toutes les disciplines artistiques dans la recherche et la production de nouvelles œuvres via des possibilités de mentorat, peut être consulté au rez-de-chaussée. L’exposition HOME: Being and Belonging comprend les œuvres de dix artistes du Royaume-Uni, du Guatemala, du Maroc, de l’Inde, de la Corée du Sud et de toute l’Arabie saoudite. Elle explore la manière dont le sentiment d’appartenance individuel et collectif et la nostalgie de la culture et du patrimoine découlent de notre origine socioculturelle et ethnique. Les œuvres exposées montrent comment notre sentiment d’appartenance se transforme avec le temps.

Le programme de résidence offre aux artistes internationaux la possibilité de créer des œuvres sur place à Masaha sur un cycle de trois mois. De nombreux artistes présentent leur travail pour la première fois dans le Royaume, mettant une fois de plus en évidence les objectifs du Misk Art Institute d’élargir le paysage culturel de l’Arabie saoudite au moyen d’un dialogue créatif international.

L’oeuvre Through the Earth I Come Back Home (2021) de Hana Almilli, dans le cadre du programme de résidence de Masaha, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)
L’oeuvre Through the Earth I Come Back Home (2021) de Hana Almilli, dans le cadre du programme de résidence de Masaha, lors de la Misk Art Week. (Omar al-Tamimi)

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le rappeur français Jul, toujours champion du streaming en 2025, sort un double album

Jul, photo X, compte du rappeur.
Jul, photo X, compte du rappeur.
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  • Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril
  • Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026

PARIS: Numéro 1 des artistes les plus streamés dans l'Hexagone en 2025, le rappeur français Jul, originaire de Marseille (sud-est), sort vendredi "TP sur TP", un double album enregistré à Paris contenant des duos éclectiques, de Naza au groupe corse I Muvrini.

"Je fais tout à l'instinct, tout sur l'esprit du moment", confie Jul dans le documentaire qui accompagne cette sortie, disponible sur YouTube.

Le film plonge dans les coulisses de la création du disque lors de sessions d'enregistrement nocturnes dans un studio parisien, où il dit être venu chercher "une autre inspiration".

"J'ai toujours fait des bons albums avec la grisaille", sourit "le J", loin de Marseille, la ville dont il est devenu un emblème jusqu'à être, à l'arrivée de la flamme olympique sur le Vieux-Port en provenance de Grèce, l'un des premiers porteurs français des Jeux de Paris en 2024.

En une quinzaine de jours, cet artiste prolifique - une trentaine d'albums, au moins deux nouveautés par an depuis 2014 -, a bâti un double opus de 32 morceaux, via son label indépendant D'or et de platine.

"J'essaie d'innover, j'essaie de faire ce que j'aime", lâche le rappeur de 35 ans.

Le titre de l'album, "TP sur TP", s'inscrit dans son univers: "TP" signifie "temps plein", en référence au volume horaire des dealers et autres petites mains d'un trafic qui gangrène la cité phocéenne.

A ses yeux, sa musique n'évoque "que de la réalité", des instants de vie "que ce soit dans la trahison, que ce soit dans les joies, les peines". Comme des photos qui défilent sur un téléphone, "mes sons, c'est mes souvenirs à moi", compare-t-il dans le documentaire.

Parmi les duos figurent son ami Naza, la star américaine des années 2000 Akon ("Lonely") ou encore le trublion catalan du rap Morad.

Jul rend aussi hommage à ses racines familiales corses, avec "A chacun sa victoire", titre où il conte l'espoir aux côtés du célèbre groupe I Muvrini, et dans une autre chanson avec Marcu Antone Fantoni.

Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril. Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026.

En parallèle, son règne sur le classement des artistes les plus écoutés en streaming en France se poursuit: en 2025, il reste numéro 1 pour la cinquième année consécutive sur Spotify et la sixième année d'affilée sur Deezer, selon les données de ces plateformes publiées cette semaine.


A Notre-Dame de Paris, plus de 11 millions de visiteurs un an après la réouv

Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
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  • Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de visiteurs, dépassant largement sa fréquentation d’avant l’incendie
  • De nouveaux travaux extérieurs sont prévus au-delà de 2030, poussant l’établissement public à lancer un nouvel appel aux dons

PARIS: Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de personnes, qui se pressent pour admirer la pierre blonde et le mobilier épuré de l'édifice victime d'un incendie géant en 2019.

Le 7 décembre 2024, la cathédrale était rouverte après plus de cinq ans de travaux, en présence de chefs d’État dont Emmanuel Macron et Donald Trump, lors d'une cérémonie retransmise en mondovision.

Un an plus tard, "la cathédrale a accueilli plus de 11 millions de visiteurs venus du monde entier", soulignent ses responsables.

Maria Vega, Colombienne de 22 ans, n'envisageait pas un voyage à Paris sans passer par Notre-Dame. "C'est particulièrement important pour moi qui me suis récemment réengagée dans l'Eglise", explique la jeune femme qui s'émerveille d'une restauration "très précise": "La beauté et la simplicité sont frappantes."

Dany Tavernier, 55 ans, venue de Seine-et-Marne avec sa famille, visite pour la première fois la cathédrale restaurée: "C'est magnifique, on voudrait en voir plus, comme la +forêt+ de la charpente", dit-elle à la sortie de l'édifice.

La cathédrale a dépassé ses niveaux de fréquentation (estimés autour de 8 à 9 millions d'entrées) d'avant l'incendie du 15 avril 2019, qui avait ravagé la toiture et la charpente de ce chef d'œuvre de l'art gothique du XIIe siècle.

Un chantier titanesque, financé grâce à 843 millions d'euros de dons, a été nécessaire pour restaurer la cathédrale qui ne désemplit pas depuis sa réouverture.

Les files s'étirent toujours sur le parvis, surtout le week-end, mais "aujourd'hui, la queue est tout à fait satisfaisante", assure-t-on à la cathédrale.

Les visiteurs individuels peuvent entrer avec ou sans réservation, et toujours gratuitement, malgré l'idée d'une contribution de 5 euros avancée par la ministre de la Culture Rachida Dati. Une suggestion rejetée par le diocèse de Paris, au nom de la mission d'accueil inconditionnel de l’Église.

- Dons -

Face à l'afflux de visiteurs, on affiche toutefois à Notre-Dame une volonté de "réguler" les entrées, particulièrement pendant les offices, en fonction du nombre de visiteurs déjà présents. "Il est important de bien accueillir, que ce soit agréable pour tous de venir, pour prier et visiter, dans un environnement paisible", ajoute-t-on.

"Quand vous êtes à l'intérieur, vous pouvez vraiment prier, je viens de le faire pendant vingt minutes, vous n'entendez pas les gens autour", assure Melissa Catapang, 39 ans, venue de Dubaï, qui loue "la solennité" de l'endroit.

Car la cathédrale se veut aussi "pleinement lieu de prière" avec plus de 1.600 célébrations organisées cette année, et un véritable essor des pèlerinages: plus de 650, dont un tiers venus de l’étranger.

Il s'agit là d'un phénomène relativement nouveau, des pèlerins venant pour la Vierge, d'autres pour la couronne d'épines - une relique acquise par Saint Louis en 1238 -, d'autres encore mus par "l'espérance, le renouveau, la résilience".

La cathédrale compte poursuivre cette dynamique spirituelle et culturelle.

Jusqu'au 2 février, une crèche provençale d'une cinquantaine de santons est installée.

La couronne d'épines est désormais présentée en ostension tous les vendredis de 15H00 à 18H30 - alors qu'elle n'était jusqu'ici vénérée que le premier vendredi de chaque mois.

Les vitraux contemporains de l'artiste Claire Tabouret seront installés fin 2026 pour remplacer six des sept baies du bas-côté sud de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Mais dès mercredi, des maquettes grandeur nature seront exposées au Grand Palais.

Et s'il reste 140 millions d'euros sur les dons collectés, "il manque encore au moins l'équivalent" pour terminer la restauration d'un édifice qui n'était pas en bon état avant l'incendie, souligne l"établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d'ouvrage de la restauration, qui lance un appel aux dons.

Des travaux sur des parties extérieures "ont été engagés en 2025 et devront être programmés jusqu’au-delà de 2030", ajoute-t-on: après la restauration déjà lancée du chevet, il faudra se pencher sur la sacristie, les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère...

La Fondation Notre Dame espère elle lever 6 millions d'euros.


Dubai, Paris, Tokyo : un défilé panoramique sur rails en Suisse

Jessica Minh Anh a présenté “Luxury in Motion”, une campagne mode mêlant IA, haute couture européenne et style japonais. (Photo: fournie)
Jessica Minh Anh a présenté “Luxury in Motion”, une campagne mode mêlant IA, haute couture européenne et style japonais. (Photo: fournie)
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  • Jessica Minh Anh a présenté “Luxury in Motion”, une campagne mode mêlant IA, haute couture européenne et style japonais, tournée à bord du GoldenPass Express entre Montreux et les Alpes bernoises
  • Le projet, soutenu par plusieurs designers internationaux, met en scène le dialogue entre innovation technologique, silhouettes architecturales et paysages suisses, poursuivant la démarche avant-gardiste d’Anh

DUBAI: Un mélange transcontinental d’influences venues des Émirats arabes unis, du Japon, de la France et de l’Italie a occupé le devant de la scène cette semaine, alors que le mannequin et productrice de défilés Jessica Minh Anh organisait une campagne mode à bord du GoldenPass Express en Suisse.

Le projet a réuni des pièces de haute couture générées par IA depuis Dubaï, du tailoring européen classique et des tenues traditionnelles japonaises, le tout dans un décor en mouvement reliant la Riviera vaudoise aux Alpes bernoises.

La production, intitulée « Luxury in Motion », a été tournée dans la cabine Prestige du Montreux Oberland Bernois Railway. Anh a indiqué que les paysages suisses offraient un contraste naturel avec les éléments technologiques et stylistiques mis en avant tout au long du shooting.

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Plus tôt dans la journée, Anh s’était préparée pour la production dans un studio à Genève avant de partir pour Montreux dans un convoi de véhicules électriques. Son look d’ouverture présentait un ensemble en soie de Francesca Ruffini Stoppani (F.R.S), suivi d’autres pièces de la marque durant le trajet.

À la gare de Montreux, Anh est montée à bord du train en portant un accessoire de Johanna Braitbart. Fanny Moix, directrice marketing du MOB Railway, a indiqué que cette collaboration visait à mettre en valeur les panoramas de la ligne tout en y ajoutant une dimension créative contemporaine.

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La campagne a ensuite mis l’accent sur des designs intégrant technologie et silhouettes architecturales. Parmi elles figuraient une combinaison blanche de la marque dubaïote MAGNO MONTERO, qui utilise l’IA générative dans son processus créatif, ainsi qu’une robe brodée de la designer japonaise Yumi Katsura.

Lors du trajet retour, la production a alterné entre scènes tournées sur le quai et séquences mises en scène dans la cabine Prestige, capturant le contraste entre une couture technologique et le paysage alpin environnant. Un second look signé MAGNO MONTERO a clôturé la journée de tournage.

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Les préparatifs de la campagne, comprenant essais photo et planification, ont été effectués à Spaces Geneva, exploité par IWG. Cyrill Schuler, CEO d’IWG Suisse, Monaco & Gibraltar, a souligné que le profil international d’Anh trouvait un écho particulier auprès de la communauté d’affaires de l’entreprise.

Anh, qui a déjà produit des événements tels qu’un défilé solaire ou un show au sommet de la tour Eiffel, a indiqué qu’elle souhaitait poursuivre de nouveaux projets mêlant technologie, mode et collaborations transfrontalières.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp