Espagne : un avion atterrit d'urgence, une vingtaine de personnes s'en enfuient

D'après le quotidien El Pais, les enquêteurs travaillent sur l'hypothèse d'un coup monté en vue d'entrer illégalement en Espagne. (Photo, AFP)
D'après le quotidien El Pais, les enquêteurs travaillent sur l'hypothèse d'un coup monté en vue d'entrer illégalement en Espagne. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 06 novembre 2021

Espagne : un avion atterrit d'urgence, une vingtaine de personnes s'en enfuient

  • L'avion, qui effectuait un vol entre le Maroc et la Turquie, a été dérouté vers Palma de Majorque, où il a effectué un atterrissage d'urgence en raison du malaise supposé d'un passager
  • 21 passagers sont sortis de l'avion et se sont enfuis en courant sur la tarmac

MADRID: La police de Palma de Majorque a interpellé samedi 12 personnes et était la recherche de 12 autres qui se sont enfuies d'un avion ayant atterri d'urgence la veille à l'aéroport de cette ville espagnole, un épisode peut-être lié à l'immigration illégale, ont annoncé les autorités.

Ce rocambolesque incident s'est produit à 19H00 (18H00 GMT) vendredi lorsque l'appareil, qui assurait une liaison entre le Maroc et la Turquie, a dû se poser en raison du malaise supposé d'un passager, selon la police.

"Douze personnes ont été arrêtées et 12 autres sont toujours recherchées", a déclaré Aina Calvo, la représentante du gouvernement espagnol dans les Iles Baléares, soulignant que cet évènement était "sans précédent".

"De tels évènements ne se sont jamais produits auparavant dans aucun aéroport d'Espagne", a-t-elle à cet égard dit.

Selon la police, le passager à l'origine de l'incident "a semblé souffrir d'un coma diabétique et a été transporté en ambulance à l'hôpital avec un compagnon". Mais à son arrivée dans cet établissement, il a été déclaré en parfaite santé.

L'homme a été arrêté pour "aide à l'immigration illégale et infraction à la loi sur l'immigration", a ajouté la police, relevant que la personne qui l'accompagnait avait pris la fuite dès son arrivée à l'hôpital.

Au cours de son évacuation, 21 passagers sont sortis de l'avion et se sont enfuis en courant sur la tarmac, a déclaré Mme Calvo. La police a immédiatement entamé des recherches qui ont entraîné la fermeture jusqu'à minuit de l'aéroport, l'un des plus fréquentés d'Espagne.

Une autre personne a été arrêtée pour "insultes et agression" à bord de l'avion. 

Au total, 24 personnes, des Marocains à l'exception d'une d'entre elles qui serait un Palestinien, ont été impliquées dans l'incident, a précisé Mme Calvo.

Les enquêteurs cherchent à savoir si "ce qui s'est passé à l'aéroport était un évènement orchestré et planifié ou un incident isolé", a-t-elle encore dit.

"Pour l'instant, nous n'avons pas d'informations nous permettant de confirmer qu'il s'agissait d'une opération orchestrée ... ou d'une partie d'un plan prédéterminé. Mais l'enquête est en cours".

Selon Mme Calvo, l'avion est resté sur le tarmac "pendant un certain temps" avant que les passagers ne décident de s'enfuir de l'appareil.

"Pour le moment, nous ne pouvons pas dire avec certitude pourquoi ces 21 personnes ont décidé de se précipiter sur la piste" d'atterrissage, a-t-elle noté.

Les personnes qui se sont enfuies seront poursuivies pour non respect des règles de sécurité aériennes et entrée illégale sur le territoire espagnol et expulsées vers leur pays d'origine, a déclaré la responsable.

Aucune n'a déposé une demande d'asile politique, a-t-elle affirmé.

D'après l'application FlightRadar24, l'avion était un Airbus A320 de la compagnie Air Arabia Maroc, qui effectuait un vol entre Casablanca et Istanbul.

En raison de cet incident, 13 avions à destination de Palma ont été déroutés vers d'autres aéroports et 16 vols au départ ont subi d'importants retards, selon les autorités aéroportuaires.

 


 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.