Extradition d'un proche de Maduro vers les USA, ire de Caracas

dans cette photo d'archives prise le 23 février 2021 Un homme passe devant un graffiti indiquant «Liberté pour le diplomate Alex Saab, kidnappé par le gouvernement du Cap-Vert» à Caracas. (Photo, AFP)
dans cette photo d'archives prise le 23 février 2021 Un homme passe devant un graffiti indiquant «Liberté pour le diplomate Alex Saab, kidnappé par le gouvernement du Cap-Vert» à Caracas. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 17 octobre 2021

Extradition d'un proche de Maduro vers les USA, ire de Caracas

  • Alex Saab et son partenaire Alvaro Pulido sont accusés aux Etats-Unis d'être à la tête d'un vaste réseau ayant permis à Nicolas Maduro et à son régime de détourner à leur profit de l'aide alimentaire à destination du Venezuela
  • Ils sont soupçonnés d'avoir transféré quelque 350 millions de dollars (environ 302 millions d'euros) du Venezuela vers des comptes qu'ils contrôlaient aux Etats-Unis et dans d'autres pays

MIAMI : Alex Saab, un homme d'affaires proche du président vénézuélien Nicolas Maduro et accusé de blanchiment a été extradé samedi du Cap-Vert vers les Etats-Unis, ce qui a déclenché la colère de Caracas, qui a suspendu sa participation au dialogue avec l'opposition.

Considéré comme un important intermédiaire du pouvoir vénézuélien, Alex Saab "est dans l'avion en route vers les Etats-Unis", a indiqué une source au sein de son équipe juridique.

Il est censé "faire sa première audition judiciaire lundi 18 octobre" devant un tribunal de Floride, a précisé le ministère américain de la Justice dans un communiqué, confirmant cette extradition.

L'homme d'affaires colombien, 49 ans, et son partenaire Alvaro Pulido sont accusés aux Etats-Unis d'être à la tête d'un vaste réseau ayant permis au dirigeant socialiste Nicolas Maduro et à son régime de détourner à leur profit de l'aide alimentaire à destination du Venezuela.

Ils sont soupçonnés d'avoir transféré quelque 350 millions de dollars (environ 302 millions d'euros) du Venezuela vers des comptes qu'ils contrôlaient aux Etats-Unis et dans d'autres pays.

Ils risquent jusqu'à 20 ans de prison. Alex Saab, qui a également la nationalité vénézuélienne et un passeport diplomatique vénézuélien, a été inculpé en juillet 2019 à Miami pour blanchiment d'argent, et arrêté lors d'une escale d'avion au Cap-Vert, au large de l'Afrique de l'Ouest, en juin 2020.

"Tout ce qu'on saura sur Alex Saab et la grande corruption au plus haut niveau du pouvoir au Venezuela sera en partie grâce à la justice" du Cap-Vert, "qui a résisté aux pressions", s'est félicité Roberto Deniz, journaliste spécialiste du dossier, qui attend beaucoup du procès aux Etats-Unis de Saab. 

"Jamais" Caracas "ne s'était autant démené pour quelqu'un. Qu'est-ce qui explique qu'on remue ciel et terre pour lui? Il peut révéler des choses sur les montages, la circulation des fonds, les surcoûts... C'était la cheville ouvrière des affaires du régime Maduro avec les pays alliés", avait-il récemment affirmé à l'AFP.

L'extradition de M. Saab par le Cap-Vert, qui avait accepté de l'arrêter, semblait inéluctable après une énième décision de justice le 7 septembre et plus d'un an de procédure.

«Responsable de la faim et de la crise humanitaire»

"Nous avons été informés qu'Alex Saab avait été embarqué dans un avion du département de la Justice des Etats-Unis et envoyé dans ce pays", a déclaré Jose Manuel Pinto Monteiro, un de ses avocats au Cap-Vert. "L'extradition est illégale car la procédure n'était pas encore définitive".

Celle-ci a déclenché l'ire de Caracas qui a "suspendu sa participation (...) au dialogue. Nous n'assisterons pas au (quatrième) round qui devait commencer le 17 octobre à Mexico, en protestation à la brutale agression (...) contre Alex Saab", a annoncé le président du Parlement Jorge Rodriguez, chef de la délégation du pouvoir.

M. Saab avait été désigné comme membre de la délégation du pouvoir pour le précédent tour en septembre. Les membres de cette délégation avait brandi des photos de lui à Mexico.

Pouvoir et opposition ont entamé des négociations depuis août. Le pouvoir veut une suppression des sanctions imposées par les pays qui ne reconnaissent pas l'élection du président Maduro. L'opposition, qui a rompu avec sa stratégie de boycott (présidentielle 2018 et législatives 2020), veut des élections libres et transparentes en vue du scrutin régional du 21 novembre, mais surtout de la présidentielle de 2024.

L'opposant Julio Borges a lui déclaré à l'AFP qu'avec l'extradition commence "le passage devant la justice de quelqu'un qui a volé des millions de dollars aux Vénézuéliens, qui est responsable direct de la faim et de la crise humanitaire" au Venezuela. 

Sans qu'il y ait de lien officiel, les six anciens cadres de Citgo, filiale aux Etats-Unis de la compagnie pétrolière d'Etat vénézuélienne PDVSA, ont été remis en prison dimanche, a appris l'AFP auprès d'un de leurs avocats.

Condamnés à des peines de 8 à 13 ans pour corruption en novembre 2020, ils avaient bénéficié d'une assignation à résidence en avril, ce qui avait été alors perçu comme un geste de bonne volonté du président Maduro en direction de Washington qui a plusieurs fois réclamé leur libération.

Ivan Duque, le président colombien, un des principaux adversaires politiques de Caracas, s'est félicité sur Twitter de l'extradition en parlant de "victoire dans la lutte contre le trafic de drogue, le blanchiment d'actifs et la corruption que la dictature de Nicolas Maduro a favorisés".


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.