Pendant trop longtemps, les prédicateurs de haine ont transformé des innocents en scélérats ou en victimes.
Ils ne portent peut-être pas des armes, mais leur statut et leur influence rendent leurs propos aussi puissants que des balles et des bombes. Peut-être même plus. Autant une cartouche tirée est inoffensive, autant une bombe qui a explosé est sans danger, autant les mots, eux, ont le pouvoir de survivre à leur auteur. Ainsi les prédications et les discours du défunt Oussama Ben Laden sont toujours partagés, enseignés et idolâtrés par les extrémistes du monde entier.
La terreur ne connaît pas de couleur ni de croyance, n’embrasse pas une seule idéologie. C'est pourquoi nous n'épargnerons aucune religion, nationalité, genre ou conviction politique. Nous démasquerons les prédicateurs de haine, qu’ils soient musulmans, juifs, chrétiens, ou croyants d’une autre religion, peu importe leur nationalité. Tous sans exception.
Chaque semaine, au cours des derniers mois, nous nous sommes penchés sur un prédicateur particulier, nous avons décortiqué ses croyances, dévoilé ce qu’il a édicté, et surtout, nous l’avons confronté à ses propres paroles. Nous n'avons pas besoin d’exprimer une opinion, ce n’est même pas nécessaire; ces propagateurs de haine se déshonorent eux-mêmes avec leurs propres vidéos, leurs messages radios, ou avec les livres et articles qu’ils publient.
Bien sûr, certains se demanderont si au final nous n’offrons pas une tribune à ceux que nous espérons faire taire. La réponse est “non”. En réalité, ces personnes et leurs fidèles n’ont pas besoin de nous, ni d'aucun autre média traditionnel, pour cracher leur poison.
Pour nous, il ne peut y avoir de tolérance à l’intolérance.
Faisal J. Abbas
Rédacteur en chef