Ayat Oraby

Nationalité:

Égyptienne

Lieu de Résidence:

New York, US

Statut juridique:

Immigrée aux Etats-Unis depuis 1993

Occupation:

Journaliste

Médias:

YouTube, Twitter, Facebook, Instagram et son site www.ayatoraby.com

Bio

Ayat Oraby, journaliste égyptienne basée aux Etats-Unis, est connue dans toute l’Egypte pour ses tendances extrémistes, de la rhétorique anti-chrétienne au soutien à un savant religieux considéré comme le maître à penser de certains groupes terroristes, en passant par des allégations à l’encontre de certains hommes politiques pour leur soutien à Israël.

 

Son site internet contient une section tout entière appelant au boycott économique des chrétiens d'Egypte, qu'elle accuse de comploter contre les musulmans et d'essayer de former leur propre État copte.

Selon Oraby, les chrétiens d’Egyptiens ont aidé la France à s'emparer du pays, trahissant les populations musulmanes.

« C'est la raison pour laquelle j’appelle à leur boycott économique Pour tout vous dire, je repousse cet appel depuis un moment, mais maintenant je demande à tous les musulmans pour qui leur religion est importante d’y répondre », déclare-t-elle.                                                        

Dans ses publications sur Facebook, elle s’en prend aux papes coptes d’Égypte, tels que Chenouda III d'Alexandrie et Tawadros II.

Oraby qualifie Tawadros de « criminel » et de « meurtrier de première » et accuse Chenouda d’avoir eu une relation sexuelle avec son chauffeur personnel.

Elle s'est également prononcée publiquement contre la célébration de Noël en Egypte, car certains aspects de la fête sont financés par les contribuables, dont la majorité est musulmane.

Elle immigre aux Etats-Unis pour la première fois environ un an après le début de sa carrière de présentatrice sur la troisième chaîne de la télévision égyptienne en 1992. Quelques années plus tard, en 1996, elle traverse à nouveau l’Atlantique pour co-animer la célèbre émission « Good Morning Egypt » sur la première chaîne.

Mais en 1999, elle est retourne définitivement aux États-Unis et devient correspondante internationale pour la télévision égyptienne. Elle fonde et dirige Noun Al-Niswa, premier magazine féminin en langue arabe aux États-Unis.

« Il a éduqué les femmes sur leurs droits dans la société américaine et mis en lumière les problèmes auxquels sont confrontées les familles arabes aux Etats-Unis », met-elle en avant sur son site internet personnel.

Oraby soutient les Frères musulmans et adhère ouvertement à l’idéologie de Sayyid Qutb.

On estime que cette idéologie, parfois appelée qutbisme, a inspiré les doctrines de nombreux groupes radicaux actuels, dont Al-Qaïda.

Photos

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Analyse

Ayat Oraby ou la haine des chrétiens

Arab News

  • La militante égyptienne incite à la haine religieuse dans son pays d'origine depuis les Etats-Unis, où elle réside

Avec plus d'un million d'abonnés sur Facebook, Ayat Oraby brouille les frontières entre le journalisme et l’incitation à la haine.

Elle exprime ouvertement ses opinions dans ses articles et vidéos, qui vont de la rhétorique anti-chrétienne au soutien à un savant religieux considéré comme le maître à penser de certains groupes terroristes, en passant par des allégations faites à l’encontre de certains hommes politiques pour leur soutien à Israël.

Son site internet contient une section tout entière appelant au boycott économique des chrétiens d'Egypte, qu'elle accuse de comploter contre les musulmans et d'essayer de former leur propre État copte.

Oraby explique dans une vidéo publiée sur YouTube comment et pourquoi elle est arrivée à cette conclusion, utilisant des exemples remontant à l'époque de la colonisation française pour étayer ses propos.

Selon Oraby, les chrétiens d’Egypte ont aidé la France à s'emparer du pays, trahissant les populations musulmanes.

« C'est pourquoi j’appelle à leur boycott économique. Pour tout vous dire, je repousse cet appel depuis un moment, mais maintenant je demande à tous les musulmans pour qui leur religion est importante de répondre à cet appel », déclare-t-elle.

Dans ses publications sur Facebook, elle s’en prend aux papes coptes d’Égypte, tels que Chenouda III d'Alexandrie et Tawadros II.

Oraby qualifie Tawadros de « criminel » et de « meurtrier de première » et accuse Chenouda d’avoir eu une relation sexuelle avec son chauffeur personnel.

Elle s'est également prononcée publiquement contre la célébration de Noël en Egypte, car certains aspects de la fête sont financés par les contribuables, dont la majorité en Egypte est formée par les musulmans.

« Vous vivez dans un pays musulman avec plus de quatre-vingt-quinze millions de musulmans, alors pourquoi la télévision célèbre-t-elle Noël? […] Cela va à l'encontre de nos croyances religieuses, alors pourquoi, après tout cela, voyons-nous des dignitaires des soi-disant institutions de l’Etat souhaiter un joyeux Noël à leur pape ? », s’insurge-t-elle dans une vidéo publiée sur YouTube.

Pour défendre ses propos anti-chrétiens, Oraby affirme que l'armée contrôle l'Eglise et l'utilise pour stocker des armes.

Elle accuse également les chrétiens d'Égypte de mener une guerre contre l'islam et pense qu'ils envisagent de trahir « à nouveau » les musulmans.

« [L'Église] possède d'immenses terres désertiques autour de ses monastères. Elle dirige des projets économiques équivalents à ceux d'un petit pays. C’est une mafia à part entière, dont personne ne sait rien. Cette mafia et son activité économique sont exonérées d'impôts. Ils ne sont soumis à aucune surveillance. Ce n’est pas tout : les églises stockent des armes », déclare Oraby.

Elle diffuse ses thèses sur les réseaux sociaux, en particulier Twitter et Facebook, où elle compte respectivement 540 000 et 1 million d’abonnés.

« La rhétorique d’Oraby séduit pour diverses raisons », selon Johannes Van Gorp, professeur adjoint à l’Université américaine de Sharjah.

« Il pourrait s’agir d’un acte politique réactionnaire, cherchant à rétablir la gloire perdue, ou de s'unir contre des menaces et des attaques perçues », explique Van Gorp.

Bien que certaines de ses idées semblent radicales et problématiques, le fait qu’elle vive aux Etats-Unis lui permet de les exprimer.

En effet, tant que le discours n'entraîne pas un danger clair et actuel, « il est protégé par le premier amendement », indique Van Gorp.

Elle émigre aux Etats-Unis pour la première fois environ un an après le début de sa carrière de présentatrice sur la troisième chaîne de la télévision égyptienne en 1992. Quelques années plus tard, en 1996, elle traverse à nouveau l’Atlantique pour co-animer la célèbre émission « Good Morning Egypt » sur la première chaîne.

Mais en 1999, elle retourne définitivement aux États-Unis et devient correspondante internationale pour la télévision égyptienne. Elle fonde et dirige Noun Al-Niswa, premier magazine féminin arabe aux États-Unis.

« Il a éduqué les femmes sur leurs droits dans la société américaine et mis en lumière les problèmes auxquels sont confrontés les familles arabes aux Etats-Unis », met-elle en avant sur son site internet personnel.

Oraby soutient les Frères musulmans et adhère ouvertement à l’idéologie de Sayyid Qutb.

On estime que cette idéologie, parfois appelée qutbisme, a inspiré les doctrines de nombreux groupes radicaux actuels, dont Al-Qaïda.

L'universitaire John Calvert étudie la vie et la transition politique de Qutb dans son livre intitulé Sayyid Qutb and the Origins of Radical Islamism (Sayyid Qutb et les origines de l'islamisme radical).

« Au vu de l’état désastreux du monde, Qutb a déclaré que les musulmans avaient le devoir de raviver le principe du jihad (« la lutte ») contre les forces jahili responsables de la « misère et de la confusion » dans laquelle se trouvait l’humanité », explique Calvert.

Qutb était également membre des Frères musulmans, auxquels il a adhéré en 1953.

La position d’Oraby à l’égard des autorités égyptiennes s’est transformée au fil des ans, passant du soutien à l’hostilité extrême. Elle affiche la photo du président déchu Mohamed Morsi sur Facebook et publie souvent des articles attaquant le dirigeant égyptien Abdel Fattah el-Sissi.

Dans une intervention précédente, elle accuse les soldats égyptiens tués dans un échange de tirs avec des militants payés par Sissi d’avoir tué des musulmans sans armes pendant le «Massacre de Rabaa» et se réjouit de leur mort.

Mais ses accusations contre l'armée égyptienne ne s'arrêtent pas là. Elle l'a surnommée « l'armée misraélienne » [mot-valise qui laisse entendre que les armées égyptienne, « misri », et israélienne ne font qu’un], faisant ainsi allusion à son allégeance à Israël, et appelle à son démantèlement à plusieurs reprises.

Oraby s’en prend à plusieurs chefs d'État et dirigeants politiques, tels que le président turc Recep Tayyip Erdogan, le politicien malais Mahathir Mohamad et l'ancien roi d’Arabie saoudite Abdel Aziz, accusant certains de propager une fausse image de l'islam et d'autres de céder la Palestine à l'occupation israélienne.

Dans ses entretiens télévisés sur des chaînes telles que Mekameleen et Al-Sharq, elle s'est accrochée avec les présentateurs et les autres invités.

Cependant, ses prises de position ne se limitent pas à la religion et à la politique ; elle attaque également ceux qui travaillent dans le secteur de l’art affirmant qu'« ils passent à côté du sens réel des choses – ils ne comprennent pas le sens des choses, leur sens vrai et naturel, comme l’honneur par exemple. »