Né dans la tribu Hawala à Al-Baha, dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite, il obtient sa licence en droit islamique à l'Université islamique de Médine, ainsi que sa maîtrise et son doctorat en théologie islamique à l'Université Umm Al-Qura à La Mecque.
Pendant des années, Al-Hawali prêche des idées antisémites et anti-occidentales aux côtés du célèbre prédicateur Salman Al-Ouda, qui est avec lui l’un des chefs de file du mouvement du Réveil islamique.
En 1993, une commission mixte placée sous la direction du cheikh Abdul Aziz ibn Baz, grand mufti, conclut que le discours du mouvement représente un danger pour la société saoudienne et émet une mise en garde pour tenter de mettre fin aux sermons de ses dirigeants.
Al-Hawali continue cependant de prêcher ; il est arrêté en 1994 et condamné à cinq ans de prison pour avoir promu l'idéologie terroriste dans ses sermons.
Après sa libération en 1999, il se sépare d'Al-Ouda et apparaît très rarement dans les médias. On le voit cependant quelquefois sur la première chaîne saoudienne, où ses opinions sur des sujets tels que le terrorisme ne passent pas inaperçues.
Dans une interview accordée à la télévision saoudienne après les attentats du 11 septembre, le religieux critique les médias occidentaux, les accusant d’exagérer l'implication d'Al-Qaïda et allant jusqu’à déclarer qu'il n'a aucune preuve de l’existence du groupe.
« Les Américains ont créé une organisation entièrement imaginaire et l'ont soutenue pour attaquer leur propre pays et d'autres endroits, pas seulement les pays musulmans », déclare-t-il.
Au cours de l’émission, il s'adresse au dirigeant d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, en l’appelant « cheikh ». Lorsque le présentateur demande pourquoi il s’adresse à Ben Laden de manière si respectueuse, Al-Hawali a répond qu’« il est innocent jusqu'à ce que sa culpabilité soit établie. »
En 2001, quelques jours à peine après les attentats du 11 septembre, il écrit une lettre ouverte au président américain de l'époque, George W. Bush, dans laquelle il critique la politique étrangère américaine et sa définition du terrorisme.
Suite à l'invasion de l'Irak menée par les États-Unis en 2003, le religieux saoudien soutient le djihad contre l'Amérique. En novembre 2004, il signe avec vingt-six autres savants musulmans une lettre ouverte au peuple irakien, l'exhortant à « s'unir, coopérer, résister aux occupants et mettre fin aux querelles internes ». Al-Hawali condamne cependant les attaques islamistes contre les Occidentaux en Arabie saoudite.
Il diffuse ses opinions religieuses, sociales et politiques à travers un certain nombre de livres. Le dernier en date, Les musulmans et la civilisation occidentale, reprend certaines de ses vieilles prises de position sur le djihad et la religion en les développant et traite également de nombreux autres d'autres sujets.
« Les djihadistes doivent être honorés, pas emprisonnés, et s'ils font quelque chose de mal, ils doivent être corrigés », écrit-il. Al-Hawali est arrêté le 12 juillet 2018, peu de temps après avoir fait circuler une première mouture de son livre.