L'ex-dirigeant catalan Puigdemont provisoirement libéré

L'ancien chef séparatiste catalan Carles Puigdemont est sorti libre lundi d'un palais de justice de Sardaigne, après qu'un juge a reporté sa décision sur la demande d'extradition de l'Espagne et déclaré qu'il était libre de voyager. (Photo, AFP)
L'ancien chef séparatiste catalan Carles Puigdemont est sorti libre lundi d'un palais de justice de Sardaigne, après qu'un juge a reporté sa décision sur la demande d'extradition de l'Espagne et déclaré qu'il était libre de voyager. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 04 octobre 2021

L'ex-dirigeant catalan Puigdemont provisoirement libéré

  • Puigdemont est sorti accompagné de ses avocats, a serré des mains et embrassé ses partisans, se disant «très heureux»
  • Un groupe d'environ vingt partisans s'est rassemblé devant le palais de justice, alors que Puigdemont arrivait pour l'audience

SASSARI, Sardaigne: L'ancien chef séparatiste catalan Carles Puigdemont est sorti libre lundi d'un palais de justice de Sardaigne après qu'un juge a reporté sa décision sur la demande d'extradition de l'Espagne et déclaré qu'il était libre de voyager.

Puigdemont est sorti accompagné de ses avocats, a serré des mains et embrassé ses partisans, se disant «très heureux», alors qu'il prenait place dans un van.

Son avocat italien, Agostinangelo Marras, a déclaré aux journalistes qu'une décision d'extradition vers l'Espagne, où Puigdemont est accusé de sédition, restait suspendue à la décision concernant deux questions déjà examinées par les tribunaux européens. Il a toutefois affirmé que son client était entretemps libre de voyager à sa guise.

«Il est absolument libre. Le tribunal fixera une nouvelle date après que la Cour européenne se sera prononcée sur les deux questions en suspens. L'une concerne l'immunité du président Puigdemont, et l'autre est liée à la légitimité du juge espagnol à émettre un mandat d'arrêt», a précisé l'avocat italien de Puigdemont, Agostinangelo Marras, à l'Associated Press.

Le tribunal italien attendra de voir comment le tribunal de l'Union européenne statuera sur l'appel de Puigdemont pour la levée de son immunité de député européen, que ce même tribunal a confirmée en juillet. Deuxièmement, le tribunal italien attendra de voir si la Cour de justice de l'Union européenne statuera sur le fait que la Cour suprême espagnole a le pouvoir de demander l'extradition de Puigdemont, après qu'un tribunal belge a déclaré en janvier que ce n'était pas le cas, lorsqu’il a demandé le retour d’un associé de Puigdemont.

Puigdemont a été arrêté le 23 septembre en Sardaigne, où il était arrivé de son domicile en Belgique pour assister à un festival culturel catalan, à l'invitation d'un mouvement séparatiste sarde. Il a été libéré par un juge le lendemain, dans l'attente de l'audience d'extradition de lundi.

L’immunité des trois eurodéputés indépendantistes catalans Carles Puigdemont et ses compagnons séparatistes Clara Ponsatí et Toni Comín a été levée précédemment cette année, à la demande de l'Espagne, après que le tribunal général de l'Union européenne a déclaré qu'ils n'avaient pas prouvé qu'ils risquaient d'être arrêtés.

Ponsatí et Comín faisaient partie d'un groupe de personnalités séparatistes qui s'est rendu lundi en Sardaigne pour apporter son soutien à Puigdemont, déclenchant une demande envoyée par un juge espagnol en Italie pour procéder également à leur arrestation. Rien n'indiquait dans l'immédiat qu'ils avaient été placés en détention.

Un groupe d'environ vingt partisans s'est rassemblé devant le palais de justice, alors que Puigdemont arrivait pour l'audience. Certaines personnes dans la foule ont crié «liberté!», en brandissant des drapeaux séparatistes catalans.

Puigdemont, âgé de 58 ans, a réussi à éviter l'extradition depuis qu'il a élu domicile à Waterloo, en Belgique, après avoir mené en 2017 une tentative de sécession illégale de la riche région de Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne.

Après qu'un tribunal belge a refusé de le renvoyer en Espagne en 2017, il a été arrêté l’année suivante en Allemagne, mais un tribunal a également refusé de l'extrader.

Plusieurs de ses collègues restés à Barcelone ont été arrêtés et reconnus coupables de sédition et de détournement de fonds publics.

Dans une tentative de désamorcer la crise politique héritée de son prédécesseur conservateur, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a gracié en juin neuf dirigeants séparatistes emprisonnés. Puigdemont, et d'autres comme lui qui avaient fui, n'ont pas pu bénéficier de la grâce, n’ayant pas encore été traduits en justice.

La détention de Puigdemont il y a deux semaines intervient alors que l'ancien président régional a du mal à conserver son rôle prépondérant au sein du mouvement séparatiste catalan, qui a gagné en popularité au cours des deux dernières décennies.

Le parti de Puigdemont a perdu la présidence régionale de Catalogne et est désormais le membre minoritaire d'une coalition dirigée par un rival séparatiste qui mène des pourparlers avec le gouvernement de Sánchez pour résoudre la crise qui s'envenime. Le parti de Puigdemont ne participe pas aux négociations que ses dirigeants ont critiquées, les qualifiant de diversion visant à reprendre des forces pour une autre offre de sécession unilatérale.

«Alors que certains essaient de négocier avec le gouvernement espagnol, d'autres comme Puigdemont sapent les institutions de l'État», a déclaré Jordi Puigneró, principal membre du parti de Puigdemont au sein du gouvernement catalan.

Bien que la Catalogne jouisse déjà d'un bon degré d'autonomie, les sondages et les résultats des élections montrent qu'environ la moitié des Catalans souhaitent former un nouvel État. L'autre moitié souhaite rester en Espagne, étant donné les siècles de liens culturels et familiaux unissant la Catalogne au reste du pays.

La majorité des Espagnols sont contre la perte de la Catalogne qui, pendant des décennies, a représenté une terre d'opportunités pour ceux qui s’y déplaçaient, venant des régions les plus pauvres.

La Sardaigne a des liens historiques et culturels avec la Catalogne qui remontent au XIVe siècle.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les dernières heures du pape racontées par le média officiel du Vatican

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
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Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
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  • "Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News
  • "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège

CITE DU VATICAN: "Merci de m'avoir fait retourner sur la place" Saint-Pierre: ces mots, adressés par François à son infirmier pour l'avoir encouragé à un ultime tour en papamobile le dimanche de Pâques, sont parmi les derniers du pape avant sa mort.

Ces propos adressés à son fidèle infirmier personnel, Massimiliano Strappetti, ont été rapportés mardi par Vatican News, le média officiel du Saint-Siège.

Après la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, le pape François s'était offert dimanche un bain de foule surprise à bord de sa papamobile place Saint-Pierre au milieu des milliers de fidèles réunis pour célébrer Pâques.

Avant de se lancer, il avait demandé à son infirmier: "Tu crois que je peux le faire?" Et Massimiliano Strappetti l'avait rassuré. Il avait alors parcouru pendant près de quinze minutes les allées de la place et béni des nourrissons dans une ambiance survoltée, encadré par de nombreux gardes du corps.

Selon Vatican News, le pape s'était ensuite reposé l'après-midi dans son appartement de la résidence Sainte-Marthe au Vatican, puis avait dîné.

Lundi, aux environs de 05H30 (03H30 GMT), les premiers signes d'un malaise sont apparus. Plus d'une heure plus tard, après avoir fait un salut de la main à son infirmier, il est tombé dans le coma, et est finalement mort à 07H35 locales.

"Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News. "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège.

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur.


Le Vatican diffuse les premières images du pape dans son cercueil

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
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  • Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait
  • Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet

CITE DU VATICAN: Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait.

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet.

 


Le Vatican prépare les obsèques du pape, où sont attendus Trump et Macron

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
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  • A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament
  • Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait

CITE DU VATICAN: Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre au Vatican, où sont attendus des centaines de milliers de fidèles mais aussi des dirigeants étrangers comme les présidents américain Donald Trump, français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky.

A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament.

Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait.

Sa dépouille sera transférée à la basilique Saint-Pierre mercredi matin à 07H00 GMT afin d'être exposée aux fidèles, sans catafalque, une demande du souverain pontife argentin qui a souhaité introduire plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Sur des photos et une vidéo réalisées lundi soir après la mise en bière, le pape, qui a succombé lundi matin à un accident vasculaire cérébral (AVC) à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, tandis que ses mains ensèrent un chapelet.

Soeur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques, qui s'est recueillie lundi soir devant le cerceuil, a confié à des journalistes avoir vécu un moment "très émouvant, très touchant", éprouvant "à la fois de la tristesse et de l'action de grâce pour tout ce qu'il a donné jusqu'au bout".

"Pour nous, c'est le temps du deuil. L'Eglise c'est comme une grande famille et dans un moment comme ça, pour ceux qui ont côtoyé le pape de près, qui l'ont servi, on perd quelqu'un d'assez proche", a-t-elle ajouté.

Pour la première fois depuis le décès du pape, les cardinaux sont réunis à huis clos depuis 09H00 (07H00 GMT), notamment pour décider des modalités des funérailles papales. Les 135 cardinaux électeurs, ceux âgés de moins de 80 ans, auront aussi la lourde tâche d'élire son successeur lors du conclave, qui devrait débuter début mai.

"Révolutionnaire" 

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Donald Trump a annoncé qu'il viendrait avec sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique anti-migrants. "Nous sommes impatients d'y être!" a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Emmanuel Macron sera présent lui aussi: "Nous serons aux obsèques du pape, comme il se doit", a-t-il déclaré depuis l'île de La Réunion, où il est en déplacement.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a remercié lundi celui qui "a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens", prévoit également d'assister à la cérémonie en la basilique Saint-Pierre.

Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques fait mardi la une de toute la presse internationale: plusieurs journaux italiens mentionnent le "pape des laissés pour compte". "Perdimus Papam", titre Libération, tandis que le quotidien britannique The Guardian évoque la mort d'un pape "révolutionnaire".

Au Vatican mardi matin, des centaines de journalistes des quatre coins du monde affluent tandis que la police italienne a bouclé les accès à la place Saint-Pierre pour encadrer l'entrée des touristes et fidèles.

Hommages unanimes 

De l'Iran à l'Allemagne en passant par les Etats-Unis, l'UE, l'ONU, le Liban, Israël ou l'Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François.

Pékin a présenté mardi ses "condoléances" et dit vouloir continuer à développer ses relations avec le Vatican.

Son compatriote, la star du football Lionel Messi qu'il avait rencontré, a évoqué "un pape différent, proche, argentin... Repose en paix, pape François", a-t-il écrit sur Instagram.

Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l'Histoire, sorti de l'hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l'avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

Apparu épuisé dimanche, à l'occasion des célébrations de Pâques, il s'était tout de même offert un bain de foule en "papamobile" sur la place Saint-Pierre.

En 12 ans de règne, "Papa Francesco" s'est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l'environnement et la justice sociale, sans remettre en cause les positions de l'Eglise sur l'avortement ou le célibat des prêtres.

Opposant acharné au commerce des armes, l'ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d'innombrables appels à la paix.

Face au drame de la pédocriminalité dans l'Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.