La droite identitaire réunie autour d'Orban

44 membres de la famille hongroise Benyus jouent de leurs instruments et chantent sur le podium du centre culturel Varkert Bazar à Budapest le 23 septembre 2021 lors du quatrième sommet démographique. La rencontre est une plate-forme pour les décideurs, les acteurs politiques, les leaders religieux et civiques, les acteurs économiques et médiatiques, ainsi que les représentants du monde académique pour réfléchir ensemble, discuter des défis et élaborer des propositions de solutions communes. (Photo, AFP)
44 membres de la famille hongroise Benyus jouent de leurs instruments et chantent sur le podium du centre culturel Varkert Bazar à Budapest le 23 septembre 2021 lors du quatrième sommet démographique. La rencontre est une plate-forme pour les décideurs, les acteurs politiques, les leaders religieux et civiques, les acteurs économiques et médiatiques, ainsi que les représentants du monde académique pour réfléchir ensemble, discuter des défis et élaborer des propositions de solutions communes. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 24 septembre 2021

La droite identitaire réunie autour d'Orban

  • Le sommet démographique de Budapest a cette année une saveur politique particulière, avec Le Pen et Zemmour en plus
  • Après le départ de Trump et Netanyahou, le dirigeant hongrois se présente plus que jamais comme le dernier recours face à la pensée libérale

BUDAPEST : "Des familles fortes pour des nations fortes": autour du Premier ministre hongrois Viktor Orban, des personnalités conservatrices ont défendu jeudi à Budapest souveraineté et "valeurs familiales", au premier jour d'un sommet démographique devenu un rendez-vous de la droite identitaire.

Avant l'intervention vendredi du sulfureux éditorialiste français Eric Zemmour, candidat potentiel à la présidentielle dans son pays, les participants se sont succédé à la tribune pour des discours aux tonalités "illibérales".

"Pour que notre civilisation prospère (...), notre priorité doit être de préserver et de renforcer les familles sur lesquelles nos nations sont bâties", a ainsi déclaré l'ancien-vice président américain Mike Pence, vantant la politique nataliste hongroise.

Voilà la solution pour "inverser le déclin démographique", pas "l'ouverture des frontières", a-t-il insisté.

Dans la même veine, M. Orban a prôné un Etat "protecteur de la famille, socle de la survie de la nation", face aux "attaques de la gauche occidentale".

"Ils essaient de relativiser la notion de famille, en s'appuyant sur le lobby des LGBT et du genre", a-t-il argué après avoir été présenté comme le "père de cinq enfants".

Au pouvoir depuis 2010, le Premier ministre hongrois n'a de cesse de brandir sa défense d'une Europe "chrétienne" et croise souvent le fer avec Bruxelles sur les migrants ou la question des LGBT+.  

Le sommet démographique de Budapest, qui se tient tous les deux ans, existe depuis 2015, mais il a cette année une saveur politique particulière.

Car après le départ du président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont il était proche, Viktor Orban se présente plus que jamais comme le dernier recours face à la pensée libérale dans les démocraties occidentales. 

Sur la scène du Varkert Bazar, un magnifique bâtiment sur les bords du Danube, avaient pris place autour de lui de nombreux dirigeants de la région, du président serbe Alexander Vucic au Premier ministre slovène Janez Jansa.

Côté français, l'ex-députée du Front national (devenu RN) Marion Maréchal était là, évoquant à l'unisson des autres intervenants son "inquiétude" devant l'immigration. "Certaines projections indiquent que les Français d'origine française, si je puis dire, seront minoritaires en 2060", a-t-elle affirmé, brandissant le spectre d'une "République islamique".

Elle en a profité pour rappeler sa proximité avec Eric Zemmour, attendu quant à lui vendredi à Budapest où il devrait rencontrer M. Orban en tête-à-tête.

"Je trouve qu'il a compris l'évolution du monde (...) et défend l'identité de son pays et donc celle de l'Europe", expliquait mardi sur la chaîne CNews le polémiste proche de l'extrême droite identitaire.

Absente de cette conférence, la présidente du RN Marine Le Pen a fait savoir qu'elle "verrait Viktor Orban dans les semaines qui viennent, (...) dans un contexte plus politique", "probablement en Hongrie".

Les nationalistes et souverainistes occidentaux louent depuis des années un "modèle hongrois". Au menu: refus du droit d'asile, lutte contre les minorités sexuelles et de genre, politique nataliste, résistance aux "diktats" européens...

"Au nom de l'Etat de droit, on veut imposer un ordre idéologique. (...) Je trouve cela profondément antidémocratique", lance M. Zemmour. 

Une frange de la droite américaine s'est de même entichée du dirigeant hongrois.

Le commentateur de la chaîne Fox News Tucker Carlson ne tarit pas d'éloges sur Viktor Orban, qu'il est venu rencontrer en août, et sur ce pays "sûr, ordonné, pur" où "le crime est absent".

L'école hongroise aurait toutefois ses limites, selon l'analyste Gabor Gyori, du groupe de réflexion Policy Solutions, d'abord parce qu'elle reste marginale.

Si "l'aile droite des Républicains va chez M. Orban", c'est parce qu'elle "a tellement viré à l'extrême droite qu'elle ne trouve plus d'alliés chez les conservateurs en Europe", relativise le chercheur, "alors que le Premier ministre hongrois l'accueille à bras ouverts".

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.