TRIPOLI: La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé jeudi le déblocage de plusieurs ports pétroliers dans l'est du pays et la reprise des exportations, perturbées ces deniers jours par de jeunes manifestants de la région revendiquant des emplois.
"Les opérations d'exportation de brut ont repris depuis les terminaux d'al-Sedra et de Ras Lanouf, après la fin des sit-in organisés par des jeunes", a indiqué l'entreprise publique basée à Tripoli dans un communiqué.
C'est grâce aux "bons offices des notables et doyens de la région", sollicités par le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, que "ces jeunes ont mis fin à leur sit-in".
Il les a encouragés "à s'engager dans des programmes de formation destinés aux diplômés", que le département des ressources humaines de la NOC "organisera pour eux dans un proche avenir", a précisé la compagnie.
La NOC a pris connaissance "des doléances et des revendications" de ces jeunes qu'elle a jugées "légitimes", mais a "émis des réserves sur la façon dont ils se sont exprimés", leur expliquant "les conséquences graves du blocage du secteur pétrolier".
Depuis quelques jours, plusieurs sites pétroliers ont été occupés par des jeunes qui exigent de la NOC qu'elle les embauche, dont celui d'al-Hariga (est), débloqué mercredi, selon la compagnie.
Les principaux ports pétroliers de la Libye sont situés dans le "Croissant pétrolier", véritable poumon de l'économie libyenne dans l'est du pays, qui comprend Marsa Brega, Ras Lanouf, al-Sedra, Marsa al-Hariga et Zouitina.
La Libye dispose des réserves les plus abondantes d'Afrique. Elle tente de s'extirper d'une décennie de chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi renversé par une révolte populaire, avec l'installation en mars d'un gouvernement unifié pour mener la transition jusqu'à des élections annoncées pour décembre.
Après la signature d'un cessez-le-feu en octobre entre camps rivaux et la levée par la NOC de l'état de force majeure sur l'ensemble des installations pétrolières, la production a rapidement rebondi autour de 1,3 million de barils par jour.
Depuis, elle s'est stabilisée mais reste en deçà des niveaux d'avant-révolte (1,6 million de barils par jour).