LONDRES: Jeudi, des agents de renseignement et de sécurité iraniens ont arrêté le journaliste financier Amir-Abbas Azarmvand pour des raisons de sécurité.
M. Azarmvand, qui se trouvait chez ses parents à Téhéran au moment de l'arrestation, travaille pour le journal économique iranien SMT, et a été accusé de «diffusion de propagande contre le système».
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé aux États-Unis, a condamné l'arrestation, et a appelé les autorités iraniennes à le libérer immédiatement, à abandonner toutes les charges contre lui, et à lui permettre de travailler librement.
Un collègue d'Azarmvand, qui a souhaité garder l'anonymat, a affirmé que les agents de sécurité avaient présenté au journaliste un mandat d'arrêt, citant de récents rapports sensibles effectués pour SMT sur la situation économique des travailleurs syndiqués. Ils auraient auparavant fouillé la maison d'Azarmvand et saisi son ordinateur portable, son téléphone, et un certain nombre de livres.
Le coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du CPJ, Sherif Mansour, a dénoncé l’arrestation. «Les autorités iraniennes doivent libérer Amir-Abbas Azarmvand immédiatement et sans condition. L'emprisonnement continuel de journaliste qui n’ont fait que leur travail par l'Iran est une forme scandaleuse de censure qui doit cesser», a-t-il déclaré.
Selon l'organisation internationale de la liberté de l'information, Reporters sans frontières (RSF), l'Iran se classe 174ᶱ sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse 2021.
Depuis la révolution de 1979, au moins 860 journalistes et journalistes citoyens ont été poursuivis, arrêtés, emprisonnés et, dans certains cas, exécutés par le régime iranien.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com