Les élèves américains reprennent l'école, les «school bus» restent au garage

Les écoles publiques de Pittsburgh, dans l'Ohio, ont décidé de repousser de deux semaines le retour à l'école, pour se donner le temps de trouver des solutions -- il leur manque encore 5.000 places dans les cars scolaires. (AFP)
Les écoles publiques de Pittsburgh, dans l'Ohio, ont décidé de repousser de deux semaines le retour à l'école, pour se donner le temps de trouver des solutions -- il leur manque encore 5.000 places dans les cars scolaires. (AFP)
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Publié le Lundi 30 août 2021

Les élèves américains reprennent l'école, les «school bus» restent au garage

  • Une école privée de Wilmington, le fief de Joe Biden dans l'Etat du Delaware, propose même 700 dollars pour l'année aux parents qui accepteront de faire le taxi
  • La région de Minneapolis a averti les familles: «Un service irrégulier de bus scolaires est prévu cet automne en raison d'une pénurie de chauffeurs (...) dans tout le pays»

WASHINGTON: Les élèves reprennent le chemin de l'école aux Etats-Unis, après une année largement passée derrière leur ordinateur, mais ils leur faudra souvent se débrouiller sans les fameux "school bus" jaunes car beaucoup resteront au garage, faute de conducteurs.


La région de Minneapolis, dans le Minnesota, a ainsi averti les familles: "Un service irrégulier de bus scolaires est prévu cet automne en raison d'une pénurie de chauffeurs (...) dans tout le pays."


Les parents sont donc mis à contribution et encouragés à assurer eux-mêmes le transport de leur progéniture. Une école privée de Wilmington, le fief de Joe Biden dans l'Etat du Delaware, propose même 700 dollars pour l'année aux parents qui accepteront de faire le taxi.


Le "back to school" day, la rentrée des classes, n'est pas le même partout: certains élèves ont repris l'école dès la fin du mois de juillet, comme dans le district scolaire de Chandler, en Arizona, quand d'autres n'y retourneront qu'en septembre.


Mais avec les problèmes de transport, les vacances sont parfois un peu rallongées. Ainsi, les écoles publiques de Pittsburgh, dans l'Ohio, ont décidé de repousser de deux semaines le retour à l'école, pour se donner le temps de trouver des solutions -- il leur manque encore 5.000 places dans les cars scolaires.

Démission à cause du masque 
Les conducteurs manquaient déjà depuis plusieurs années mais le Covid-19 a accéléré le mouvement.


"Nous avons beaucoup de chauffeurs qui font ce travail en complément de leur retraite" et qui, particulièrement vulnérables face au Covid, sont donc inquiets, a expliqué à l'AFP Greg Jackson, responsable des transports du district scolaire de Jeffco, dans le Colorado.


Il y a aussi ceux qui "ont pris la décision de ne pas revenir parce qu'ils étaient contre (...) (l'obligation) de porter un masque", relate-t-il.


Face à ces difficultés, les responsables se triturent les méninges partout dans le pays pour acheminer à bon port des élèves impatients de retrouver camarades et professeurs, après 18 mois d'école principalement virtuelle.


Des employés de bureau sont réquisitionnés pour conduire, les trajets de bus sont rallongés, les arrêts regroupés... Les listes d'attente sont parfois longues pour faire partie des chanceux qui vont à l'école en bus jaune.


Et pour attirer les candidats, le recrutement prend des airs de vente aux enchères, avec des salaires relevés ou des primes à l'embauche atteignant parfois 4.000 dollars.

«Pas un canular»
Les effectifs ont été réduits d'un quart depuis le début de la pandémie, avec en juin 158.000 conducteurs de "school bus", selon les données officielles du bureau des statistiques (BLS).


Les sites de recrutement cumulent 5.000 offres pour des postes de chauffeurs scolaires, presque le double d'avant la crise, et un record, a précisé à l'AFP Julia Pollak, économiste pour le site ZipRecruiter.com.


"Le salaire moyen d'un chauffeur d'autobus scolaire est d'environ (...) 16 dollars de l'heure. C'est précisément dans cette tranche de rémunération que les employeurs signalent les plus grandes difficultés à pourvoir les postes vacants", détaille Julia Pollak.


Car les bus scolaires ne sont pas les seuls à manquer de personnel: beaucoup d'employeurs peinent, depuis la crise, à trouver des candidats pour les postes les moins bien payés.


Et, une fois les volontaires trouvés, le casse-tête est loin d'être résolu, explique Greg Jackson. Après plusieurs semaines de formation, il faut espérer que les recrues n'utilisent pas cette qualification pour aller rejoindre le secteur privé, plus rémunérateur: "C'est arrivé souvent."


"J'espère que les parents comprennent que ce n'est pas un canular", commente-t-il. "Les équipes font tout ce qu'elles peuvent" mais "ça ne sera pas le même service qu'avant".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.