Le Japon commémore les 76 ans de la bombe de Hiroshima en pleins JO

La cérémonie de cette année à Hiroshima est la première depuis l'entrée en vigueur en janvier dernier du Traité international interdisant les armes nucléaires (TIAN). (Photo, AFP)
La cérémonie de cette année à Hiroshima est la première depuis l'entrée en vigueur en janvier dernier du Traité international interdisant les armes nucléaires (TIAN). (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 06 août 2021

Le Japon commémore les 76 ans de la bombe de Hiroshima en pleins JO

  • Les participants, masqués et souvent vêtus de noir, ont observé une minute de silence à 08H15 précises (jeudi 23H15 GMT), heure à laquelle la bombe atomique américaine a été larguée sur la ville 76 ans plus tôt
  • Des rescapés et la municipalité de Hiroshima avaient récemment proposé au CIO d'inviter les sportifs des JO à se joindre à cette minute de silence depuis Tokyo

HIROSHIMA : Le Japon a commémoré vendredi le bombardement atomique du 6 août 1945 à Hiroshima, avec cette année une controverse liée au refus du Comité international olympique (CIO) d'appeler à une minute de silence aux JO de Tokyo en cours.

Des survivants, des proches et une poignée seulement de dignitaires étrangers ont assisté à la cérémonie matinale à Hiroshima (ouest du Japon) pour honorer les victimes et appeler à la paix dans le monde.

En raison de la pandémie, le grand public a été exclu de la cérémonie, comme en 2020, mais a pu la suivre sur internet.

Les participants, masqués et souvent vêtus de noir, ont observé une minute de silence à 08H15 précises (jeudi 23H15 GMT), heure à laquelle la bombe atomique américaine a été larguée sur la ville 76 ans plus tôt.

Cette tragédie "a appris à l'humanité que menacer les autres pour se défendre ne profite à personne", a déclaré dans un discours le maire de Hiroshima, Kazumi Matsui.

Des rescapés et la municipalité de Hiroshima avaient récemment proposé au CIO d'inviter les sportifs des JO à se joindre à cette minute de silence depuis Tokyo.

Mais le président du CIO Thomas Bach n'a pas donné suite à cette proposition, répondant à la place dans une lettre que la cérémonie de clôture des JO dimanche offrirait l'occasion de rendre hommage à toutes les victimes d'événements tragiques dans l'histoire mondiale.

"C'est décevant, même si nous apprécions le fait que le président Bach ait visité Hiroshima" avant les Jeux, a déclaré un responsable de la ville, Tomohiro Higaki.

«Lueur d'espoir»

M. Bach s'était rendu le 16 juillet à Hiroshima pour marquer le début de la traditionnelle "trêve olympique", censée garantir la suspension des hostilités dans le monde pendant la durée des Jeux olympiques et paralympiques.

Il avait déposé une gerbe de fleurs devant le cénotaphe pour les victimes de la bombe A, visité le musée du Mémorial pour la paix et s'était entretenu avec un survivant du bombardement.

M. Bach avait alors déclaré que les JO de Tokyo seraient une "lueur d'espoir" pour un avenir meilleur et plus pacifique.

Sa visite avait toutefois suscité des critiques au Japon. Une pétition sur internet, qui a recueilli plus de 70 000 signatures, lui a notamment reproché de vouloir utiliser Hiroshima pour "promouvoir" les JO de Tokyo, alors que l'opinion publique japonaise était majoritairement opposée à leur tenue cet été en raison de la pandémie.

Yoko Sado, 43 ans, qui se promenait vendredi dans le parc du Mémorial de Hiroshima avec son fils de sept ans, a déploré que la crise sanitaire ait privé Hiroshima d'une chance de diffuser plus largement un message de paix.

"S'il n'y avait pas eu la pandémie, beaucoup de gens qui auraient assisté aux Jeux olympiques de Tokyo auraient pu visiter ce parc et voir les expositions", a-t-elle dit.

La bombe atomique à Hiroshima a fait 140 000 morts entre août et fin 1945, et celle larguée à Nagasaki le 9 août 1945 a fait 74 000 morts sur la même période. Le Japon a capitulé le 15 août 1945, mettant ainsi fin à la Seconde Guerre mondiale.

La cérémonie de cette année à Hiroshima est la première depuis l'entrée en vigueur en janvier dernier du Traité international interdisant les armes nucléaires (TIAN).

Ce traité n'a cependant pas été signé par les neuf pays détenteurs de l'arme atomique (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Inde, Pakistan, Israël et Corée du Nord).


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.