Frankly Speaking: «Plus de soutien militaire occidental est nécessaire» en Irak

Barzani appelle à un soutien militaire occidental renouvelé aux Peshmergas, qui, selon lui, ne reçoit aucune aide budgétaire de Bagdad pour contrer Daech ou les milices soutenues par l'Iran en Irak. (Fournie)
Barzani appelle à un soutien militaire occidental renouvelé aux Peshmergas, qui, selon lui, ne reçoit aucune aide budgétaire de Bagdad pour contrer Daech ou les milices soutenues par l'Iran en Irak. (Fournie)
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

Frankly Speaking: «Plus de soutien militaire occidental est nécessaire» en Irak

  • « Daech recommence à se réorganiser ; les militants sont très actifs et lancent presque chaque jour des attaques terroristes contre des cibles civiles, militaires ou des services de sécurité. Il y a presque tous les jours une attaque de Daech là-bas »
  • « Je pense que l'administration du président Biden doit envoyer plus de forces en Irak »

Les États-Unis et d'autres membres de la coalition occidentale devraient augmenter la présence de leurs forces sur le terrain au Kurdistan irakien afin de pallier la menace d'une résurgence de la campagne terroriste dans la région, déclare à Arab News l'un des principaux combattants contre Daech et les milices soutenues par l'Iran.

Le général Sirwan Barzani, qui commande une unité clé des forces armées kurdes peshmergas dans le nord de l'Irak, précise : « Les troupes sur le terrain se battent contre ce groupe terroriste, mais il n'a pas été facile de vaincre Daech sans le soutien de la coalition, en particulier sa direction, les États-Unis, ainsi que les autres pays, les pays européens.

« Je pense que l'administration du président Biden doit envoyer plus de forces en Irak. »

en bref

Un général entrepreneur peshmerga demande l'aide des États-Unis et d'autres alliés de la coalition pour permettre à la région du Kurdistan de contrer la résurgence de Daech et de milices soutenues par l'Iran

Barzani, qui a commandé les troupes kurdes dans les batailles féroces pour récupérer le territoire perdu au profit de Daech en 2017, a plaidé en faveur d'une plus grande assistance militaire occidentale sur « Frankly Speaking », la série d'entretiens vidéo avec des principaux décideurs politiques de la région.

Au cours d'une conversation de grande envergure, Barzani - membre de l'une des plus grandes familles du gouvernement régional kurde (KRG) et homme d'affaires éminent propriétaire du groupe de télécommunications Korek - a également évoqué les aspirations kurdes à l'indépendance, les incursions du groupe militant kurde turc PKK au Kurdistan irakien, l'aide humanitaire que son peuple reçoit de l'Arabie saoudite et les défis de la diversification de l'économie du Kurdistan dépendante du pétrole.

Mais l'appel de Barzani à davantage de troupes américaines et occidentales – face à la détermination apparente du président Biden à mettre fin aux « guerres éternelles » de l'Amérique dans la région – est un élément clé, qui met l’accent sur les inquiétudes des Kurdes convaincus que Daech reste toujours la « plus grande menace » à l'ensemble de l'Irak. 

« Daech recommence à se réorganiser ; les militants sont très actifs et lancent presque chaque jour des attaques terroristes contre des cibles civiles, militaires ou des services de sécurité. Il y a presque tous les jours une attaque de Daech là-bas. »

« Je suis responsable du secteur six au sud et au sud-ouest d'Erbil (capitale du Kurdistan irakien). Nous avons une présence permanente de Daech sur ces montagnes. Nous sommes confrontés à ce problème tous les jours ».

« En dépit de toutes ces opérations, en coopération avec la coalition, avec l'armée irakienne aussi, les combattants sont toujours là. Daech n'est pas vaincu comme Al-Qaïda. Daech est toujours là et sans le soutien de la coalition, le groupe deviendra de plus en plus fort », dit-il.

Barzani appelle à un soutien militaire occidental renouvelé aux Peshmergas, qui, selon lui, ne reçoit aucune aide budgétaire de Bagdad pour contrer Daech ou les milices soutenues par l'Iran en Irak.

Les récentes attaques de drones contre l'aéroport international d'Irbil ont été revendiquées par des milices soutenues par l'Iran contre des forces considérées comme pro-américaines dans la région, indique-t-il, soulignant la nécessité d'une aide supplémentaire à la défense.

« La chose la plus importante qu'ils doivent faire est de simplement nous fournir à nous Peshmergas de nouvelles technologies. Par exemple, nous n'avons pas de drones, pas plus que de nombreuses autres technologies – vision nocturne ou caméras thermiques, armes défensives – nous n'en avons toujours pas parce que nous faisons partie de l'Irak bien sûr. Tous les utilisateurs finaux viennent de Bagdad et, malheureusement, ils ne le font pas pour nous », précise Barzani.

Il pense que la décision de l'administration Biden de mettre fin aux opérations militaires en Afghanistan n'aura que des répercussions limitées pour l'Irak. « Je pense que c'est différent. On ne peut pas comparer l'Afghanistan à l'Irak. La stabilité de l'Irak est la stabilité du Moyen-Orient et, bien sûr, tout le monde sait que le monde entier recherche la stabilité au Moyen-Orient pour de nombreuses raisons, notamment économiques », explique-t-il.

L'instabilité est également favorisée par la présence d'un grand nombre de membres du PKK, l'organisation politique militante qui lutte pour l'égalité des droits et l'autonomie de la population kurde de Turquie depuis 1984.

« Le problème ici, c'est qu'ils sont à l'intérieur de notre région au Kurdistan. Ils en font une zone instable. Ils ne sont pas retournés à la frontière à cause de ce combat entre le PKK et l'armée turque. Malheureusement, ils fournissent une excuse à l'armée turque pour entrer. Presque chaque mois, ils installent un nouveau poste à l'intérieur de notre région. Ce n'est pas acceptable et ce n'est pas bon pour la région ce que le PKK fait actuellement », dit Barzani.

Le GRK a organisé un référendum en 2017 qui a montré qu'une majorité écrasante de la population du Kurdistan irakien était en faveur de l'indépendance de Bagdad, mais le résultat n'a pas été reconnu par le gouvernement irakien et les progrès vers l'indépendance totale ont dû être abandonnés.

« Malheureusement, ce qui s'est passé en Irak, c'est que personne n'a tenu compte de la constitution et tout le monde a commencé par des sanctions. Même lorsque nous luttions contre Daech, nous tombions sous les sanctions du gouvernement fédéral.

« Ces raisons nous ont poussés à participer au référendum et à avoir notre propre État et notre propre indépendance. C'était notre droit bien sûr et c'était légal, mais à cause de la situation, nous l'avons reporté », dit-il, ajoutant toutefois : « l’indépendance c’est le rêve de tout Kurde.

L'économie kurde est fortement dépendante du pétrole des régions du nord de l'Irak, mais cela aussi a posé problème en raison de querelles sur les revenus avec Bagdad. Barzani déclare qu'il est important pour toute économie de réduire sa dépendance aux produits pétroliers, et le KRG met en place une stratégie pour le faire.

« C'est une chose risquée de dépendre du pétrole uniquement parce que personne, aucun pays ne peut dépendre d'une seule ressource ou d'une seule source de revenus. Alors, surtout au Kurdistan, même le KRG fait des réformes pour ne pas dépendre du pétrole, pour diversifier l'économie. C'est le plus important », insiste-t-il.

Barzani cite quelques sources de revenus alternatives pour la région, notamment l'agriculture, l'énergie solaire et d'autres technologies, mais met en exergue le potentiel du tourisme.

« Au Kurdistan, nous avons beaucoup de choses, mais le côté touristique est très important. Nous avons une très belle région, tant du point de vue géographique que météo. De plus, la sécurité y prévaut ce qui est important pour l'économie et les entreprises. Grâce aux Peshmergas et à notre peuple, nous avons une très bonne sécurité dans cette région », dit-il.

Barzani a fondé l'entreprise Korek Telecom en 2000. Elle est devenue l'un des principaux groupes d'entreprises en Irak malgré les destructions infligées par l'occupation de Daech sur de grandes parties de la région.

Le Kurdistan est également confronté à d'autres défis en termes d'investissements requis dans l'alimentation électrique et les infrastructures de télécommunications, dit-il.

Barzani ajoute qu'il a constaté les développements en Arabie saoudite et sa stratégie Vision 2030 pour réduire la dépendance aux revenus pétroliers, ce qui, selon lui, est un « grand pas ».

Il souligne également la force des relations entre la région kurde et l'Arabie saoudite. « Il y a une bonne relation avec l'Arabie saoudite, c'est sûr. Ils soutiennent nombre de nos personnes déplacées et réfugiés ici », déclare-t-il.

« Il existe une relation historique avec l'Arabie saoudite, et nous continuons d'avoir de très bonnes relations avec le pays. »

Barzani soutient que pour le Kurdistan, le développement économique et la possibilité de créer une « oasis de paix » vont continuer à dépendre du maintien de la sécurité régionale face aux multiples menaces.

« La sécurité est plus importante que toute autre chose », conclut-il.

 

Twitter : @frankkanedubai

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza avec près de trois heures de retard

Des Palestiniens déplacés se dirigent le long d’une rue alors qu’ils retournent à Rafah, après l’accord de cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.Le 19 janvier 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens déplacés se dirigent le long d’une rue alors qu’ils retournent à Rafah, après l’accord de cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.Le 19 janvier 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant la libération d'otages israéliens, trois femmes en premier lieu, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.
  • Avant même l'entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de Palestiniens déplacés, chargés de leurs affaires, ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée.

JERUSALEM : Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant la libération d'otages israéliens, trois femmes en premier lieu, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.

Ce retard était dû au fait que le Hamas n'avait pas fourni la liste des otages devant être libérés dans la journée avant 06 h 30 GMT, heure initiale de la mise en œuvre de l'accord, qui intervient à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.

Cet accord, conclu mercredi, fait naître l'espoir d'une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que son armée pourrait reprendre les armes.

Avant même l'entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de Palestiniens déplacés, chargés de leurs affaires, ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée, selon des images de l'AFP.

À bord de camionnettes ou à pied, certains affichent un sourire radieux. D'autres partagent des friandises ou brandissent le drapeau palestinien.

À Jabalia, au nord de Gaza, théâtre d'une intense opération militaire israélienne depuis octobre, les habitants découvrent un paysage apocalyptique de décombres.

- Trêve à partir de 9 h 15 GMT.

Les armes devaient se taire à 06 h 30 GMT, mais Israël a retardé son application, invoquant le retard pris par le Hamas. Le pays a ensuite mené de nouvelles frappes à Gaza qui ont fait huit morts selon la Défense civile locale.

Le Hamas a ensuite annoncé avoir publié les noms des trois Israéliennes libérables dans la journée, après avoir justifié son retard par « des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements ».

Dans la foulée, le bureau de M. Netanyahu a annoncé l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09 h 15 GMT, ensuite confirmée par le médiateur qatari.

Selon Doha, la liste des otages libérables dimanche comprend « les noms de trois citoyennes israéliennes, dont l'une est également de nationalité roumaine et l'autre de nationalité britannique ».

- Avertissement de Netanyahu -

Arraché mercredi par les médiateurs (Qatar, États-Unis, Égypte), l'accord ambitionne, selon Doha, de déboucher à terme sur la « fin définitive » de la guerre, déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu'il s'agissait « d'un cessez-le-feu provisoire » et que son pays se gardait « le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des États-Unis ».

Hostile à la trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite) a annoncé qu'il quittait la coalition de M. Netanyahu, qui jouit toutefois toujours d'une majorité au Parlement.

Selon les termes de l'accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase étalée sur six semaines.

En échange, Israël a dit qu'il relâcherait 737 prisonniers palestiniens.

Trois points d'accueil des otages israéliens ont été installés à la frontière sud d'Israël avec Gaza, a précisé un responsable militaire. Les otages seront pris en charge par des médecins.

- « Respirer de nouveau » -

Selon Paris, deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, relâchés lors d'une première trêve d'une semaine en novembre 2023.

« Quand ils franchiront la frontière de Gaza et qu'ils seront réunis avec leurs familles, alors peut-être que nous pourrons respirer de nouveau », a déclaré à l'AFP samedi soir Shahar Mor Zahiro, neveu d'un otage décédé.

Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et des mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7 octobre. Leur libération doit intervenir après 14 heures GMT.

Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté en 2019 et emprisonné depuis.

- 600 camions d'aide -

D'après le président américain Joe Biden, la première phase de l'accord comprend également un retrait israélien des zones densément peuplées de la bande de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire dans ce territoire menacé par la famine selon l'ONU.

Les autorités égyptiennes ont précisé que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions d'aide par jour ».

Les modalités de la deuxième phase, qui doit permettre la libération des derniers otages, seront négociées pendant la première étape, avant la troisième et dernière consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.

Selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles, l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 210 personnes côté israélien, en majorité des civils. Sur l'ensemble des 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

Selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles, l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 210 personnes côté israélien, en majorité des civils. Sur l'ensemble des 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive israélienne de représailles à Gaza a aussi fait au moins 46 899 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Largement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d'être anéanti, contrairement à l'objectif fixé par Benjamin Netanyahu, selon des experts.


Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
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  • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
  • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

Forbes France : un média au service de la propagande royale

Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

Un appel urgent à l’éthique journalistique

Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne.