Les influenceurs et célébrités d’Instagram en Iran devront payer l’impôt sur le revenu

Au début de l’année 2020, lorsque les sites de réseaux sociaux étaient accessibles, le Parlement iranien a adopté un projet de loi visant à percevoir des taxes auprès des utilisateurs ayant plus de 500 000 abonnés. (Photo, AFP)
Au début de l’année 2020, lorsque les sites de réseaux sociaux étaient accessibles, le Parlement iranien a adopté un projet de loi visant à percevoir des taxes auprès des utilisateurs ayant plus de 500 000 abonnés. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 13 juillet 2023

Les influenceurs et célébrités d’Instagram en Iran devront payer l’impôt sur le revenu

  • Les créateurs de contenu sur Instagram continuent à exercer malgré le blocage de la plate-forme dans le pays
  • Les autorités fiscales ont découvert 555 blogueurs et devraient récolter au moins 10 millions de dollars

LONDRES: L’organisation fiscale iranienne a annoncé que les influenceurs et les célébrités sur Instagram seront tenus de payer des impôts sur leurs revenus.

L’Administration fiscale nationale iranienne (NTA) a identifié des centaines de créateurs de contenu dans le pays qui gagnent d’importantes sommes d’argent grâce à leur contenu sur les réseaux sociaux.

«Ces personnes ont des revenus et doivent payer des impôts conséquents», a déclaré Mehdi Mowahed, porte-parole de la NTA iranienne, à l’Agence de presse des étudiants iraniens.

Les autorités fiscales ont découvert 555 blogueurs après une enquête approfondie sur le site de réseau social de partage de photos et de vidéos Meta, dont 123 perçoivent un revenu annuel de plus de 23 000 milliards de riyals iraniens (1 riyal = 0,000021 euro).

L’administration fiscale devrait récolter au moins 10 millions dollars (1 dollar = 0,89 euro) auprès des influenceurs Instagram iraniens cette année.

L’année dernière, en août, les autorités iraniennes ont bloqué l’accès à Instagram et WhatsApp en limitant la bande passante allouée aux plates-formes sociales et en réduisant le débit internet.

L’accès aux applications n’est possible qu’au moyen de codes d’authentification envoyés par SMS, ce qui rend la connexion difficile et uniquement accessible par le biais d’un réseau privé virtuel ou d’un autre logiciel antifiltrage, permettant ainsi aux créateurs de contenu de contourner le blocage du gouvernement.

Au début de l’année 2020, lorsque les sites de réseaux sociaux étaient accessibles, le Parlement iranien a adopté un projet de loi visant à percevoir des taxes auprès des utilisateurs ayant plus de 500 000 abonnés.

Toutefois, le ministère des Communications a mis en place un plan d’exonération fiscale pour les utilisateurs actifs des plates-formes approuvées par le régime, telles que Rubika et iGap, qui ne sont pas aussi populaires que les plates-formes de Meta.

Par ailleurs, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, possède des comptes actifs sur les réseaux sociaux, notamment Instagram et Twitter, qui comptent respectivement près de 5 millions et 980 000 utilisateurs.

Avec l’essor des réseaux sociaux au cours de la dernière décennie, plusieurs pays ont pris des mesures pour réglementer la législation et la taxation des réseaux sociaux, et l’imposition des créateurs de contenu est devenue monnaie courante.

En 2021, l’Autorité fiscale fédérale (FTA) des Émirats arabes unis a obligé les influenceurs et les artistes sur les réseaux sociaux à payer la TVA sur leurs revenus et les biens qu’ils reçoivent à des fins promotionnelles, tels que des téléphones portables ou d’autres cadeaux.

Selon un bulletin publié par la FTA, si la valeur des services fournis par un artiste ou un influenceur dépasse 375 000 dirhams (1 dirham = 0,24 euro) sur une période de douze mois, ils doivent s’inscrire à la TVA.

De même, l’autorité saoudienne de régulation des médias a annoncé à la fin de l’année dernière que tout créateur de contenu saoudien ou non saoudien résidant au Royaume et qui tire des revenus de la publicité sur les réseaux sociaux doit d’abord demander un permis officiel à la Commission générale des médias audiovisuels. Ce permis est renouvelable tous les trois ans, moyennant une redevance de 15 000 riyals saoudiens (1 riyal = 0,24 euro).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
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  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com