Le podcast Bedouin’s Coffee Corner vise à dissiper les préjugés occidentaux sur le Moyen-Orient

À l’instar de Mme Almadi, l’émission reflète ce que cela signifie d’être un acteur du changement au Moyen-Orient. (Bedouin’s Coffee Corner)
À l’instar de Mme Almadi, l’émission reflète ce que cela signifie d’être un acteur du changement au Moyen-Orient. (Bedouin’s Coffee Corner)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Le podcast Bedouin’s Coffee Corner vise à dissiper les préjugés occidentaux sur le Moyen-Orient

  • Animé par Sabal Almadi, une Arabe américaine passionnée des médias, le podcast présente des acteurs du changement de la région
  • À terme, l’objectif de Mme Almadi est de transformer le podcast en une émission diffusée à la télévision ou sur des plates-formes de streaming

DUBAÏ: «Je ne suis pas assez arabe pour les Arabes, ni assez américaine pour les Américains», lance Sabal Almadi, fondatrice et animatrice de l’émission de podcast Bedouin’s Coffee Corner, lors de son interview avec Arab News pour parler de l’origine de son émission.

À l’instar de Mme Almadi, l’émission reflète ce que cela signifie d’être un acteur du changement au Moyen-Orient.

Diplômée en médias et en communication, Mme Almadi est entrée dans le monde des médias et des relations publiques, mais elle s’est vite rendu compte qu’elle avait envie de plus. «J’ai appris beaucoup de choses, mais ce n’était pas ma vocation», affirme-t-elle.

Désireuse d’investir dans sa passion pour les mots, elle a décidé de poursuivre des études de journalisme et a découvert par hasard le programme de master en journalisme américain en ligne de l’Université de New York.

Le programme comprenait un cours de podcast, dans lequel les étudiants devaient présenter des idées pour une émission de podcast. Les meilleures idées étaient sélectionnées et les étudiants devaient créer le premier épisode comme projet final du semestre.

Elle-même férue de podcasts, Mme Almadi avait toujours voulu créer son propre podcast, mais la peur de l’échec et du jugement la retenait. «J’ai saisi cette opportunité pour faire ce que je voulais sans avoir peur de l’échec, car même si cela ne réussit pas, ce n’est pas grave, c’est juste un projet pour l’université et je ne suis même pas obligée de le publier», confie-t-elle.

Le concept de l’émission est né autour d’un café matinal avec sa mère. Seule Arabe de sa classe, elle se plaignait à sa mère que la plupart des articles qu’on lui présentait dans le cadre de son programme donnaient une fausse image du monde arabe. «Ceci (le podcast) est une occasion de montrer aux gens le contraire — le Moyen-Orient à travers les yeux de Sabal», lui avait dit sa mère.

Inspirée par sa mère, ses racines bédouines et le coin café de sa maison, Sabal Almadi a donc lancé Bedouin’s Coffee Corner en mai 2021. Chaque épisode présente un invité qui contribue à faire évoluer son domaine. Le premier invité était Mohammed Joudeh, le premier blogueur de mode masculine en Jordanie et l’égérie de marques telles que Massimo Dutti et Adidas au Moyen-Orient.

Parmi les autres invités figurent la guide d’aventure saoudienne Haya Alsamari, le photographe de mode Osamah et la blogueuse de mode Ola Gishta.

Jusqu’à présent, Mme Almadi a sorti des épisodes de façon sporadique: tantôt plusieurs épisodes en un mois, tantôt un seul en deux mois. À l’avenir, elle souhaite établir un calendrier régulier et travaille actuellement à l’organisation et à la création de contenu pour le podcast et pour les réseaux sociaux.

Le nombre d’auditeurs de chaque épisode varie en fonction de la façon dont il est adapté et de l’invité, explique-t-elle, mais le nombre de téléchargements se situe entre 150 et 160. Elle n’a pas encore monétisé de contenu, considérant que l’émission en est encore à ses débuts, mais elle est ouverte à cette idée à l’avenir.

À terme, l’objectif de Mme Almadi est de transformer le podcast en une émission diffusée à la télévision ou sur des plates-formes de streaming. «J’espère en faire une émission de télévision. Ce serait un rêve devenu réalité.»

«Mon objectif est de faire entendre nos voix sur une plate-forme mondiale», souligne-t-elle. «La plateforme elle-même n’est donc pas aussi importante pour moi que le fait de transmettre le message et de montrer au monde ce que nous faisons.»

La deuxième saison de Bedouin’s Coffee Corner est désormais disponible sur Apple Podcasts.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
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  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com