Le secteur saoudien du ciment prochain leader mondial, entre maturité numérique et économie circulaire

Le marché saoudien du ciment blanc devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028. Shutterstock
Le marché saoudien du ciment blanc devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028. Shutterstock
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Publié le Samedi 18 mai 2024

Le secteur saoudien du ciment prochain leader mondial, entre maturité numérique et économie circulaire

  • Le marché du ciment blanc en Arabie saoudite a atteint une valeur de 165,11 millions de dollars en 2022 et devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028
  • Des projets clés tels que NEOM et Qiddiya, ainsi que l'expansion des réseaux de transport et des centres de divertissements, ont généré une augmentation notable de la demande de ciment de haute qualité dans le Royaume

RIYAD : L'industrie du ciment en Arabie saoudite est sur le point de maintenir sa position en tant que leader sur le marché mondial, en s’appuyant sur des principes de l'économie circulaire et en surmontant les défis grâce à l'innovation numérique, selon un expert du secteur.

Amr Nader, PDG et co-fondateur du cabinet de conseil en ciment A3&Co, a déclaré à Arab News que la plupart des usines du Royaume dans le secteur disposent de technologies de pointe, ce qui leur permettra d'atteindre la maturité numérique pour réaliser l'excellence opérationnelle et les objectifs de décarbonisation.

Bien que certaines usines aient déjà lancé des initiatives stratégiques dans ce domaine, d'autres en sont encore aux premières étapes d'essais.

Cependant, Nader estime que la transition vers la maturité numérique figure sur la liste des priorités de la plupart des usines et devrait se concrétiser dans les 2 à 5 prochaines années.

Selon TechSCI Research, le marché du ciment blanc en Arabie saoudite a atteint une valeur de 165,11 millions de dollars en 2022 et devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028.

Des projets clés tels que NEOM et Qiddiya, ainsi que l'expansion des réseaux de transport et des centres de divertissements, ont généré une augmentation notable de la demande de ciment de haute qualité dans le Royaume.

Nader estime que cette croissance s'accompagnera de changements majeurs dans le secteur et a déclaré : « Nous anticipons une réduction des coûts et une amélioration de la valeur ajoutée, en tirant parti de l'économie circulaire, voire une transition nette zéro si les bonnes technologies aux tailles efficaces sont adoptées. »

Le PDG a souligné l'importance de l'adoption de la technologie de l’oxycombustion à des échelles adaptées, en mettant l'accent sur l’utilisation de l'oxygène et des gaz de combustion recyclés pour brûler les combustibles au lieu de l'air.

Cette approche, combinée à une dépendance accrue aux sources d'énergie renouvelable et à l'intégration prévue de l'hydrogène à faible teneur en carbone comme source de combustible, témoigne du potentiel de l'industrie du ciment en Arabie saoudite pour maintenir son avantage concurrentiel au-delà de 2030 selon M. Nader.

Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie globale de décarbonation visant à réduire l'impact écologique du secteur tout en préservant sa position sur le marché.

M. Nader a également souligné que l'avantage concurrentiel de l’Arabie saoudite en matière de prix est soutenu par des coûts de production plus faibles, même après avoir pris en compte les taxes frontalières d'ajustement du carbone, ce qui pourrait augmenter les exportations vers des régions où les réglementations en matière de carbone sont strictes.

« En ce qui concerne la taxe frontalière sur le carbone en Europe et d'autres taxes frontalières sur le carbone dans le monde, nous  voyons une opportunité pour exporter davantage à partir des usines du Moyen-Orient qui auront adopté rapidement des transitions proches de zéro dans un délai compris entre 2024 et 2028 », a-t-il déclaré.

Les taxes sur le carbone, également connues sous le nom de mécanismes d'ajustement aux frontières, sont des politiques mises en œuvre par les gouvernements pour lutter contre les fuites de carbone.

Elles garantissent la compétitivité des industries soumises à la tarification du carbone sur leur territoire par rapport aux industries étrangères non soumises à des prélèvements similaires.

Ces taxes visent à empêcher la délocalisation d'industries vers des pays dont les politiques climatiques sont moins contraignantes, tout en encourageant d'autres nations à adopter des mesures similaires de tarification du carbone.

Des projets tels que OXAGON à NEOM ont stimulé le secteur du ciment. Dossier
Des projets tels que OXAGON à NEOM ont stimulé le secteur du ciment. Dossier

M. Nader a souligné les défis qui influent sur la demande dans le secteur du ciment, tels que l'augmentation des coûts du fret maritime, la disponibilité réduite des navires en raison des tensions géopolitiques et l'augmentation des prix pratiqués par les usines saoudiennes pour contrer la hausse des coûts de l'énergie d'Aramco.

« Malgré une augmentation moyenne de 100 % des prix des combustibles, les usines saoudiennes efficaces conservent toujours un coût de production inférieur d'environ 15 % à la moyenne mondiale. Il reste donc possible d'améliorer cette situation en adoptant des pratiques d'excellence opérationnelle », a-t-il ajouté.

Il a expliqué que les grandes entreprises du Royaume, dont les capacités de production dépassent 8 000 tonnes par jour, disposent de nombreuses possibilités d'amélioration en mettant en œuvre des stratégies d'excellence opérationnelle et en adoptant rapidement des initiatives prouvées visant des objectifs scientifiques proches de zéro.

Cela permettra non seulement de réduire davantage les coûts, mais aussi de les maintenir en dessous de la moyenne des coûts mondiaux de 15 %, même avec l'augmentation prévue des prix de l'énergie l'année prochaine, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la diminution des investissements gouvernementaux a constitué un autre défi selon M. Nader, entraînant un ralentissement des projets à grande échelle et, par conséquent, une diminution de la demande de ciment.

Cette tendance s'est traduite par une baisse de 4 % des ventes intérieures et de 30 % des exportations pour les 17 cimentiers saoudiens au cours du premier trimestre 2024 par rapport à la même période de l'année dernière, comme l'indique Al-Yamama Cement.

En effet, 97 % des ventes de ciment ont été réalisées sur le marché intérieur, et seulement 3 % ont été exportées.

Malgré cette baisse des ventes, le Royaume reste le plus grand producteur de ciment de la région, accueillant plusieurs des plus importants cimentiers de la région, selon Global Cement.

Selon les données de Bloomberg, parmi les plus importantes entreprises d'Arabie saoudite, sur la base de leur capitalisation boursière, figurent Al Yamama Cement, avec une capitalisation boursière de 6,95 milliards de riyals saoudiens, suivie par Saudi Cement à 6,82 milliards de riyals saoudiens, Southern Province Cement à 5,5 milliards de riyals saoudiens, puis Qassim Cement, et Yanbu Cement.

M. Nader a lié le récent déclin des ventes nationales à certains mégaprojets dans le Royaume qui recourent au ciment vert, un produit rarement fabriqué dans la plupart des usines d'Arabie Saoudite.

« Néanmoins, il est important de noter que la consommation par habitant de l'Arabie saoudite demeure l'une des plus élevées au monde, atteignant environ 1,3 tonne par habitant. Cependant, l'utilisation du secteur reste inférieure à 60 % en raison de l’importante capacité installée entre 2013 et 2017 », a ajouté M. Nader.

Dans son rapport d'avril, Al-Jazira Capital a également attribué le déclin des ventes à l'impact accru du Ramadan sur les ventes, notant que le mois sacré s'est étendu sur 21 jours en mars 2024, contre seulement 9 jours l'année précédente.

M. Nader avait précédemment souligné dans une interview accordée en février à Aggregates Business que les cimenteries du Moyen-Orient, caractérisées par leur grande taille, bénéficient d'avantages en termes d'économies d'échelle et d'efficacité opérationnelle. La plupart de ces usines sont équipées de technologies modernes et de processus automatisés, les plaçant devant leurs homologues européennes, dont certaines remontent aux années 1950.

En outre, les abondantes ressources solaires, éoliennes et terrestres de la région offrent des possibilités d'adoption de sources d’énergie verte, ce qui place le secteur du ciment du Moyen-Orient en tête des initiatives de développement durable au niveau mondial.

À l'avenir, M. Nader prévoit que la région accordera une importance croissante à la durabilité et à la décarbonisation, ce qui se traduira par une augmentation de la production de produits verts.

En outre, il prévoit un doublement des exportations de ciment du Moyen-Orient dans les deux ou trois prochaines années, avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Algérie figurant actuellement parmi les principaux exportateurs.

 


La livre s'effrite en amont de la réunion de sa banque centrale et de l'inflation

Une photographie prise le 22 avril 2022 montre des pièces de monnaie et des billets en livres sterling exposés sur une table, à Londres (Photo, AFP).
Une photographie prise le 22 avril 2022 montre des pièces de monnaie et des billets en livres sterling exposés sur une table, à Londres (Photo, AFP).
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  • Les analystes s'attendent à ce que la Banque d'Angleterre maintienne ses taux inchangés jeudi
  • Depuis leur annonce et jusqu'à leur tenue le 4 juillet, les prises de paroles des membres de la BoE ont été annulées

LONDRES: La livre s'affaissait quelque peu lundi, les indicateurs économiques laissant entrevoir la possibilité d'une baisse de taux jeudi à l'issue de la réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE), ou lors de la suivante en août.

Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), la devise britannique cédait 0,13% face au billet vert, à 1,2670 dollar, et perdait 0,23% face à la monnaie unique, à 84,56 pence pour un euro.

Les analystes s'attendent à ce que la Banque d'Angleterre maintienne ses taux inchangés jeudi.

Il n'y a en effet que de maigres "chances d'une baisse des taux ce jeudi, ce qui est normal à l'approche des élections" législatives au Royaume-Uni, rappelle Kathleen Brooks, analyste de XTB.

Taux inchangés 

Depuis leur annonce et jusqu'à leur tenue le 4 juillet, les prises de paroles des membres de la BoE ont été annulées.

Toutefois, "des signes de pressions inflationnistes qui s'amenuisent pourraient ouvrir la voie à une première action en août" de la part de la Banque d'Angleterre pour baisser les taux, remarque Henry Cook, analyste de MUFG.

Les chiffres de l'inflation pour mai au Royaume-Uni sont attendus mercredi, la veille de la décision de la banque centrale britannique sur son taux directeur.

En avril, l'inflation britannique avait fortement ralenti, tombant à 2,3% sur un an.

L'objectif d'un taux de 2% de la BoE pourrait être atteint en mai, relève Kathleen Brooks, "ce qui signifierait que l'inflation britannique est inférieure aux niveaux européens et américains, du moins pour le moment". (La seconde estimation de l'inflation de mai en zone euro sera publiée mardi.)

Le consensus des analystes compilé par l'agence Bloomberg avance une inflation à 2% sur un an en mai au Royaume-Uni.

Bien que l'inflation dans le secteur des services reste forte, d'autres indicateurs récents "continuent de faire état d'un nouvel assouplissement du marché du travail et des pressions sur les prix", favorisant une réduction des taux à l'avenir, ajoute Henry Cook, de MUFG.

L'analyste cite notamment une enquête mensuelle du Royal Institute of Chartered Surveyors (RICS) sur le marché immobilier publiée la semaine dernière, qui a rapporté une légère baisse des demandes de nouveaux acheteurs parallèlement à une contraction des ventes conclues en mai au Royaume-Uni.

Les prix sur le marché immobilier ont en outre stagné en juin d'après des données de la plateforme immobilière Rightmove dévoilées lundi.

 

Cours de lundi  Cours de vendredi

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09H35 GMT  21H00 GMT

EUR/USD    1,0714     1,0703

EUR/JPY    168,90     168,46

EUR/CHF    0,9559     0,9532

EUR/GBP    0,8456     0,8436

USD/JPY    157,64     157,40

USD/CHF    0,8922     0,8906

GBP/USD    1,2670     1,2687


Fitch: l'Arabie saoudite domine la croissance du secteur bancaire au Moyen-Orient

Cette expansion présente de nouvelles opportunités commerciales pour les institutions financières du Royaume et intensifie la concurrence pour la liquidité. Shutterstock
Cette expansion présente de nouvelles opportunités commerciales pour les institutions financières du Royaume et intensifie la concurrence pour la liquidité. Shutterstock
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  • La baisse des prix des hydrocarbures constitue un risque pour les environnements opérationnels financiers à travers le Moyen-Orient, chaque pays faisant face à ses propres défis
  • En octobre de l'année dernière, Fitch Ratings a confirmé que les banques du CCG prospéraient grâce aux prix élevés du pétrole, à l'inflation maîtrisée et à la hausse des taux d'intérêt

RIYAD: Selon Fitch Ratings, les prix élevés du pétrole et des taux d'intérêt créent des conditions de fonctionnement favorables pour les banques à travers le Moyen-Orient, malgré les tensions régionales. Lors d'un récent webinaire consacré au secteur bancaire de la région, Fitch Ratings a souligné que la croissance des prêts en Arabie saoudite devrait être environ deux fois supérieure à la moyenne régionale de 5 à 6% pour l'exercice fiscal 2024, stimulée par une croissance significative du produit intérieur brut non pétrolier.

Cette expansion présente de nouvelles perspectives commerciales pour les institutions financières du Royaume et intensifie la concurrence pour la liquidité.

L'agence a souligné que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) se démarquait dans le paysage bancaire mondial, notant que la région bénéficie de prix élevés du pétrole, de taux d'intérêt élevés, de dépenses gouvernementales substantielles, d'une forte croissance du secteur non pétrolier, ainsi que d'une confiance élevée des investisseurs et des consommateurs.

Ces éléments contribuent à des conditions commerciales solides et à des indicateurs financiers sains pour les banques dans la plupart des marchés.

Fitch Ratings a noté que les institutions financières du CCG ont enregistré un record d'émissionsen dollars au premier trimestre de 2024, soutenues par des conditions de tarifications avantageuses, une augmentation des prêts, des besoins de refinancement et une forte demande des investisseurs.

Cependant, l'agence de notation a souligné que les banques régionales étaient actuellement au pic de leur cycle. La baisse des prix des hydrocarbures constitue un risque pour les environnements opérationnels financiers à travers le Moyen-Orient, chaque pays faisant face à ses propres défis.

À la différence de l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) bénéficient de conditions de liquidité plus robustes, améliorant les indicateurs de rentabilité des banques en 2023 et au premier trimestre de 2024, avec une marge nette d'intérêt moyenne du secteur augmentant de 100 points de base entre 2022 et 2023.

Le secteur bancaire du Qatar dépend notablement du financement non domestique, qui représentait 42% du total des avoirs à la fin du premier trimestre de 2024. Cette dépendance expose les banques qataries aux chocs politiques et économiques externes ainsi qu'aux fluctuations du sentiment des investisseurs.

En octobre de l'année dernière, Fitch Ratings a confirmé que les banques du CCG prospéraient grâce aux prix élevés du pétrole, à l'inflation maîtrisée et à la hausse des taux d'intérêt.

Elle a également mis en avant les améliorations des institutions financières des Émirats arabes, soulignant que les banques en Arabie saoudite, du Qatar et des EAU étaient bien positionnées pour bénéficier de la hausse des taux d'intérêt grâce à un reclassement rapide du portefeuille de prêts et à un financement substantiel à faible coût.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le réarmement nucléaire avance à mesure que le monde s'enfonce dans la guerre, constate le Sipri

Un modèle de bombe aérienne thermonucléaire soviétique AN-602, également connue sous le nom de bombe Tsar, l'arme nucléaire la plus puissante jamais créée et testée, se trouve au pavillon Atom (Photo, AFP).
Un modèle de bombe aérienne thermonucléaire soviétique AN-602, également connue sous le nom de bombe Tsar, l'arme nucléaire la plus puissante jamais créée et testée, se trouve au pavillon Atom (Photo, AFP).
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  • En janvier, sur les quelque 12.121 ogives nucléaires existantes dans le monde, environ 9.585 étaient disponibles en vue d'une utilisation potentielle
  • Les neuf Etats dotés de l'arme nucléaire - la Russie, les Etats-Unis, la France, l'Inde, la Chine, Israël, le Royaume-Uni, le Pakistan et la Corée du Nord - ont tous modernisé leurs arsenaux nucléaires

STOCKHOLM: Avec l'augmentation des tensions géopolitiques dans le monde, les puissances nucléaires modernisent leurs arsenaux, ont affirmé lundi des chercheurs, exhortant les dirigeants mondiaux à "prendre du recul et réfléchir".

"Depuis la Guerre froide, les armes nucléaires n'ont jamais joué un rôle aussi important dans les relations internationales", a déclaré le directeur du programme sur les armes de destruction massive à l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), Wilfred Wan.

Les neuf Etats dotés de l'arme nucléaire - la Russie, les Etats-Unis, la France, l'Inde, la Chine, Israël, le Royaume-Uni, le Pakistan et la Corée du Nord - ont tous modernisé leurs arsenaux nucléaires et plusieurs d'entre eux ont déployé en 2023 de nouveaux systèmes.

En janvier, sur les quelque 12.121 ogives nucléaires existantes dans le monde, environ 9.585 étaient disponibles en vue d'une utilisation potentielle.

Environ 2.100 d'entre elles étaient maintenues en état d'"alerte opérationnelle élevée" pour les missiles balistiques.

La quasi-totalité de ces têtes nucléaires appartiennent à la Russie et aux Etats-Unis, qui possèdent à eux seuls 90% des armes nucléaires mondiales.

Chine

Pour la première fois, le Sipri estime aussi que la Chine détient "quelques ogives en état d'alerte opérationnelle élevée" - c'est à dire prêtes à être utilisées immédiatement.

"Nous vivons actuellement l'une des périodes les plus dangereuses de l'histoire de l'humanité", a mis en garde Dan Smith, directeur du Sipri.

"Les sources d'instabilité sont nombreuses : rivalités politiques, inégalités économiques, perturbations écologiques, accélération de la course aux armements. L'abîme nous guette et il est temps pour les grandes puissances de prendre du recul et de réfléchir. De préférence ensemble".

En février 2023, la Russie a annoncé suspendre sa participation au traité New START - "le dernier traité de contrôle (...) limitant les forces nucléaires stratégiques de la Russie et des États-Unis".

Le Sipri a également noté que Moscou avait mené en mai 2024 des exercices impliquant des armes nucléaires tactiques à la frontière ukrainienne.

Même si "le nombre total d'ogives nucléaires continue de diminuer à mesure que les armes de l'ère de la guerre froide sont progressivement démantelées", une augmentation du "nombre d'ogives nucléaires opérationnelles" est observée d'année en année de la part des puissances nucléaires, a déploré le directeur du Sipri.

Il a ajouté que cette tendance allait se poursuivre et "probablement s'accélérer" dans les années à venir.