Le Tangier Latin Festival a fait vibrer le nord du Maroc au rythme des danses latinos

Une centaine d’artistes venus de tout le Royaume, du Canada, d’Afrique et d’Europe ont foulé les parquets de danse de la perle du détroit. (Fournie)
Une centaine d’artistes venus de tout le Royaume, du Canada, d’Afrique et d’Europe ont foulé les parquets de danse de la perle du détroit. (Fournie)
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Publié le Jeudi 15 février 2024

Le Tangier Latin Festival a fait vibrer le nord du Maroc au rythme des danses latinos

  • Au programme, cours de danse, spectacles époustouflants, soirées dansantes et excursions touristiques pour les aficionados de salsa et bachata
  • Les participants ont pu tester les cours de salsa, bachata, kizomba, reggaeton, de zouk et de danse orientale dispensés par des danseurs professionnels

CASABLANCA: Un vent d’Amérique latine a soufflé sur Tanger. Pendant cinq jours, la ville a accueilli la 6e édition du Tangier Latin Festival. Une centaine d’artistes venus de tout le Royaume, du Canada, d’Afrique et d’Europe ont foulé les parquets de danse de la perle du détroit.

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 Une centaine d’artistes venus de tout le Royaume, du Canada, d’Afrique et d’Europe ont foulé les parquets de danse de la perle du détroit. (Fournie)

Tanger latino

Au programme, cours de danse, spectacles époustouflants, soirées dansantes et excursions touristiques pour les aficionados de salsa et bachata. «Cette année, nous avons reçu près de mille cinq cents participants venus du monde entier et des dizaines d’artistes. Pour faire connaître la région, nous avons organisé des excursions touristiques. Nous avions commencé par Tanger et Chefchaouen et cette année, nous avons également visité Assilah», indique Nouha Berrada, coorganisatrice de l’événement.

«Lors de la soirée du vendredi, nous avons proposé un premier show où les danseurs professionnels et amateurs se sont partagé la scène; l’objectif était de motiver les nouvelles troupes et les élèves issus des écoles de danse.»

 

Pour la secrétaire générale de l’association Nord Art et Culture, «voir le festival prendre toujours plus d’ampleur est une fierté». Et pour cause, «né d’une petite idée» il y a huit ans, il attire aujourd’hui des milliers d’amoureux de danse. «À l’origine, Adnan Bouti et Badr Bakkacha étaient amis; ils ont organisé des cours de danse au conservatoire de Tanger. Quant à moi, j’étais une amie d’Adnan et une élève de Badr. Tous deux avaient organisé un événement consacré aux danses latines, qui a eu beaucoup de succès, et nous avons finalement décidé d’organiser un festival en 2017.»

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 Une centaine d’artistes venus de tout le Royaume, du Canada, d’Afrique et d’Europe ont foulé les parquets de danse de la perle du détroit. (Fournie)

Ainsi, les participants ont pu tester les cours de salsa, bachata, kizomba, reggaeton, de zouk et de danse orientale dispensés par des danseurs professionnels venus spécialement, pour l’occasion, de toute l’Europe. Pendant le festival, les danseurs en herbe ont également eu l’opportunité de mettre en pratique leurs nouvelles compétences artistiques, lors des soirées dansantes organisées par le festival.

Dans une autre ambiance, les danseurs amateurs et les têtes d’affiche, particulièrement attendus par le public, ont pris possession de la scène pour présenter leurs shows virevoltants. Entre sonorités espagnoles, latino-américaines et musiques d’Afrique de l’Ouest, il y en avait pour tous les goûts. En solo, en couple ou en groupe, les danseurs ont offert aux spectateurs «des prestations exceptionnelles».

«Lors de la soirée du vendredi, nous avons proposé un premier show où les danseurs professionnels et amateurs se sont partagé la scène. L’objectif était de motiver les nouvelles troupes et les élèves issus des écoles de danse. Le lendemain, ce sont uniquement les danseurs confirmés qui ont pris le relais et nous ont offert un très beau spectacle», explique Mme Berrada.

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 Une centaine d’artistes venus de tout le Royaume, du Canada, d’Afrique et d’Europe ont foulé les parquets de danse de la perle du détroit. (Fournie)

Compétition internationale de bachata

Grande nouveauté cette année! Le Tangier Latin Festival est désormais l’une des étapes phares d’une compétition internationale de bachata. Quatre couples de danseurs se sont ainsi affrontés devant un prestigieux jury, originaire d’Espagne, composé notamment de Julian Alberto Martinez, Josefa Vásquez Pérez ou encore Jesús Martinez Fernandez.

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 Une centaine d’artistes venus de tout le Royaume, du Canada, d’Afrique et d’Europe ont foulé les parquets de danse de la perle du détroit. (Fournie)

Parmi les concurrents en lice, c’est le duo venu de Bruxelles qui s’est imposé sur les rythmes de cette danse populaire originaire de République dominicaine. Chorégraphes, professeurs de salsa et de bachata, mais également danseurs, Diego Raoul Canaveral et sa partenaire Lidia Scarciot ont conquis le jury. Le duo a remporté son ticket pour la finale qui se déroulera au Mexique, lors du Oaxaca Salsa & Bachata Paramount Cup, au mois d’août prochain. Les trois autres couples pourront retenter leur chance, cet été, à l’occasion du Summer Bachata Cup à Murcia, en Espagne.

Le festival compte également convier les danseurs de salsa à cette compétition l’année prochaine. Les organisateurs préparent déjà la 7e édition du festival et ils annoncent de nombreuses nouveautés. Des cours de yoga devraient, entre autres, s’ajouter au programme du Tangier Latin Festival.


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
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  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com