Erdogan à Berlin après ses diatribes contre Israël

Le dirigeant a quitté son pays et doit se poser peu après 14h (13h00 GMT) à l'aéroport international de Berlin. (AP)
Le dirigeant a quitté son pays et doit se poser peu après 14h (13h00 GMT) à l'aéroport international de Berlin. (AP)
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Publié le Vendredi 17 novembre 2023

Erdogan à Berlin après ses diatribes contre Israël

  • Il y a une semaine, il avait jugé que la légitimité même de l'Etat d'Israël était «remise en question en raison de son propre fascisme», des propos qui ont choqué en Allemagne
  • Des voix, notamment d'associations juives ou de l'opposition, se sont élevées pour exiger le report ou même l'annulation de sa venue, prévue depuis plusieurs mois. Le chancelier l'avait invité après sa réélection en mai

BERLIN: Recep Tayyip Erdogan est arrivé vendredi pour une visite à Berlin, où il doit s’entretenir avec Olaf Scholz entre autres sur le conflit au Proche-Orient, une visite sous haute tension après ses diatribes contre Israël.

Le dirigeant a été reçu par le chef de l'Etat allemand Frank-Walter Steinmeier au château de Bellevue, siège de la présidence, où il a signé le livre d'or.

Il doit s'entretenir avec son homologue, dont les fonctions sont largement protocolaires, avant de rejoindre plus tard la chancellerie pour une rencontre avec Olaf Scholz, suivie d'un dîner à l'issue duquel il doit repartir directement vers la Turquie.

Une "rencontre avec la presse" des deux chefs de l'exécutif est prévue vers 18h00 (17h00 GMT), avant leur entretien. Il s'agit de sa première visite en Allemagne depuis 2020.

Dans un pays qui a élevé l'existence de l'Etat hébreu au rang de "raison d'Etat" compte tenu de sa responsabilité dans la Shoah, recevoir un dirigeant qui, il y a une semaine a paru remettre en question la légitimité d'Israël relève de l'exercice d'équilibriste.

Erdogan s'était posé en médiateur potentiel dans les premiers jours du conflit déclenché par l'attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts, en grande majorité des civils, selon les autorités israéliennes.

Mais il a ensuite pris fait et cause pour le mouvement islamiste au fil des bombardements massifs lancés en riposte par l'armée israélienne contre la bande de Gaza, qui ont tué plus de 11.000 Palestiniens, là aussi surtout des civils, selon le Hamas.

'Absurde'

Deux jours avant sa venue à Berlin, il a qualifié Israël "d'Etat terroriste", dans un discours devant les députés turcs.

Il y a une semaine, il avait jugé que la légitimité même de l'Etat d'Israël était "remise en question en raison de son propre fascisme", des propos qui ont choqué en Allemagne.

Olaf Scholz les a qualifiés "d'absurdes".

Des voix, notamment d'associations juives ou de l'opposition, se sont élevées pour exiger le report ou même l'annulation de sa venue, prévue depuis plusieurs mois. Le chancelier l'avait invité après sa réélection en mai.

Malgré les pressions, le gouvernement n'a jamais envisagé d'annuler.

La diplomatie exige d'avoir parfois à discuter avec des "partenaires difficiles" avec lesquels "nous devons nous expliquer", a justifié le porte-parole du chancelier Steffen Hebestreit.

Interlocuteur incontournable 

L'Allemagne "n'a aucun intérêt à se brouiller avec (lui) alors que Berlin et Ankara se sont récemment rapprochés" après une période de vive tension suivant la répression en Turquie après le coup d'Etat de 2016, souligne par ailleurs Der Spiegel.

D'abord parce que la première économie européenne abrite une large diaspora turque de quelque 2,9 millions de personnes, dont 1,5 millions d'électeurs qui soutiennent en majorité Erdogan.

Ensuite le pays, et l'UE dans son ensemble, a besoin de lui pour renouveler le pacte signé en 2016 afin de contenir l'arrivée des migrants, alors que l'Europe connaît une nouvelle vague d'arrivées en provenance d'Afghanistan ou de Syrie, qui nourrit -notamment en Allemagne- une envolée de l'extrême-droite dans les sondages d'opinion.

Selon cet accord, la Turquie retient les migrants, syriens principalement, sur son sol, moyennant une importante contrepartie financière.

Le président turc pourrait de son côté évoquer l'achat envisagé de 40 avions de combat Eurofighter Typhoon.

La Grande-Bretagne et l'Espagne y sont favorables et essaient de "convaincre" l'Allemagne, également impliquée dans sa production et dont l'accord est indispensable, a dit jeudi le ministre de la Défense turc.

Si M. Erdogan a conservé sa ligne autoritaire, son influence accrue au niveau géopolitique en fait de façon générale un interlocuteur incontournable pour Berlin.

Dans la guerre en Ukraine, lancée le 24 février 2022 par la Russie, il fut notamment un artisan de l'accord garantissant l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire, avant que Moscou ne le dénonce cet été.

Aujourd'hui, les puissances occidentales lui prêtent aussi un rôle à jouer pour éviter un embrasement du conflit au Proche-Orient, ce qui, selon la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, rend le dialogue encore "plus important et plus urgent".


Lai Ching-te, fils d'un mineur de charbon élu président de Taïwan

D'abord député puis maire de Tainan, il devient Premier ministre de la présidente Tsai Ing-wen en 2017, puis vice-président en 2020 (Photo, X).
D'abord député puis maire de Tainan, il devient Premier ministre de la présidente Tsai Ing-wen en 2017, puis vice-président en 2020 (Photo, X).
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  • Lorsqu'il était Premier ministre, M. Lai s'est exprimé plus ouvertement que Mme Tsai sur la question de l'indépendance
  • Bien qu'il ait indiqué à la Chine être ouvert au dialogue, Lai Ching-te risque d'être rabroué

TAIPEI: Fils d'un mineur de charbon, Lai Ching-te prêtera serment en tant que président de Taïwan lundi et il lui reviendra alors de prendre en charge les relations avec la Chine, en proie à une rupture de plus en plus profonde à mesure que Pékin accroît sa pression militaire et diplomatique sur l'île autonome.

A l'inverse de la majorité de la classe politique taïwanaise, M. Lai, né en 1959, est issu d'un milieu modeste. Sa mère l'a élevé seule, avec ses cinq frères et sœurs, dans un hameau rural de Nouveau Taipei (nord), en raison du décès de son père lorsqu'il était très jeune.

Après avoir obtenu un diplôme de santé publique à l'université de Harvard aux Etats-Unis, il a d'abord travaillé comme médecin dans un hôpital de Tainan (sud-ouest).

Décrit comme pugnace et combatif, Lai Ching-te - qui se fait aussi appeler William Lai - se décide à entrer en politique en 1996, quand Pékin effectue des tirs d'essai de missiles autour de Taïwan au moment de la première élection présidentielle démocratique de l'île.

"J'ai décidé qu'il était de mon devoir de participer à la démocratie taïwanaise et d'aider à protéger cette expérience naissante de ceux qui lui voulaient du mal", avait-il témoigné l'an passé dans le Wall Street Journal.

Le futur président taïwanais figure sur la liste des 100 personnes les plus influentes de 2024 établie par le magazine Time en avril, un choix qui reflète, selon lui, "la résilience et l'unité du peuple taïwanais".

«Dangereux séparatiste» pour Pékin

D'abord député puis maire de Tainan, il devient Premier ministre de la présidente Tsai Ing-wen en 2017, puis vice-président en 2020.

Agé de 64 ans, marié et père de deux enfants, le président du Parti démocrate progressiste (PDP) s'est engagé à poursuivre la politique de Mme Tsai visant à renforcer les capacités militaires de Taïwan afin de dissuader la Chine, qui multiplie ces dernières semaines les survols d'avions aux environs de son territoire.

Son franc-parler, qu'il a modéré ces dernières années, lui attire pourtant l'ire de Pékin, qui le qualifie de "dangereux séparatiste" conduisant Taïwan sur le chemin "de la guerre et du déclin".

Lors de la campagne, M. Lai avait affirmé que l'élection était un choix entre "démocratie et autocratie", et avait promis un soutien "inébranlable" au maintien du statu quo dans le détroit de Taïwan.

Il avait aussi dénoncé "le principe chinois d'une seule Chine", car "la paix sans la souveraineté, c'est juste comme Hong Kong", ancienne colonie britannique où Pékin a imposé cette année une nouvelle loi de sécurité nationale pour réprimer toute dissidence.


Attentat contre le Premier ministre slovaque: médecins optimistes, le suspect au tribunal

Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
Le ministre slovaque de la Défense, Robert Kalinak (C), fait un geste lors d'une conférence de presse devant l'hôpital universitaire F.D. Roosevelt à Banska Bystrica, en Slovaquie, le 18 mai 2024, où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est soigné après avoir reçu de «multiples coups de feu» le 15 mai. (Photo de Ferenc Isza AFP)
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  • Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient
  • Le suspect de la tentative de meurtre, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises

BRATISLAVA, Slovaquie : Le pronostic concernant l'état de santé du chef du gouvernement slovaque Robert Fico après la tentative d'assassinat est «positif», a annoncé samedi la ministre slovaque de la Santé, alors que le suspect comparaissait devant un tribunal.

M. Fico est hospitalisé depuis mercredi, date à laquelle un tireur isolé lui a tiré dessus à quatre reprises, notamment dans l'abdomen.

Il a subi une opération de cinq heures mercredi et une autre de deux heures vendredi, toutes deux dans un hôpital de la ville de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie.

«L'intervention chirurgicale d'hier, qui a duré deux heures, a contribué à un pronostic positif sur l'état de santé du Premier ministre», a déclaré la ministre Zuzana Dolinkova à la presse.

«L'état de santé du premier ministre est stable, mais il reste grave», a-t-elle ajouté.

«Si le tir était parti quelques centimètres plus haut, il aurait atteint le foie du Premier ministre», a déclaré le ministre de l'Intérieur Matus Sutaj Estok à la chaîne d'information TA3.

Le ministre de la Défense et vice-Premier ministre Robert Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico, a déclaré que le Premier ministre était conscient.

«Je ne pense pas qu'il puisse être transporté à Bratislava dans les prochains jours, car son état est encore grave», a-t-il déclaré aux journalistes.

Dans la matinée également, le suspect de la tentative de meurtre est arrivé au tribunal pénal de Pezinok au nord-est de Bratislava, qui devrait ordonner son maintien en détention provisoire.

L'homme, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Fico mercredi et l'a touché à quatre reprises.

Un procureur a requis vendredi que le suspect soit placé en détention provisoire après avoir été inculpé de tentative de meurtre avec préméditation.

La fusillade s'est produite alors que M. Fico saluait ses partisans après une réunion du gouvernement délocalisée dans la ville de Handlova, dans le centre de la Slovaquie.

M. Fico est en poste depuis que son parti populiste centriste, le Smer-SD, a remporté les élections législatives à l'automne dernier.

- Tous ces mensonges -

M. Fico effectue son quatrième mandat en tant que Premier ministre après avoir fait campagne sur des propositions de paix entre la Russie et l'Ukraine, pays voisin de la Slovaquie, et sur l'arrêt de l'aide militaire à Kiev, ce que son gouvernement a fait par la suite.

La tentative d'assassinat a profondément choqué ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'OTAN, déjà fortement divisé sur le plan politique depuis des années.

La présidente pro-occidentale sortante, Zuzana Caputova, et son successeur, Peter Pellegrini, un allié de M. Fico qui prendra ses fonctions en juin, ont appelé leurs concitoyens slovaques à s'abstenir de toute «confrontation» après la fusillade.

Ils ont convoqué une réunion de tous les chefs de partis parlementaires pour mardi afin de faire preuve d'unité à la suite de l'attentat.

M. Kalinak a toutefois laissé entendre samedi que le Smer-SD ne participerait pas à la réunion.

«Ils ont invité les chefs des partis politiques et notre président (du parti) est entre les mains des médecins», a-t-il déclaré.

M. Kalinak a ajouté qu'il appellerait Mme Caputova à ce sujet, soulignant que la Slovaquie avait besoin de «réconciliation et de paix».

Certains hommes politiques slovaques ont déjà lancé des accusations contre leurs adversaires, les accusant d'être à l'origine de l'attentat.

M. Kalinak a critiqué vendredi les hommes politiques de l'opposition et certains médias pour avoir qualifié M. Fico de criminel, de dictateur ou de serviteur du président russe Vladimir Poutine avant l'attentat.

«Tous ces mensonges sont la principale raison pour laquelle Robert Fico se bat aujourd'hui pour sa vie», a-t-il déclaré dans un message publié sur le site internet du Smer-SD.


Zelensky se prépare à une offensive plus large, les troupes russes continuent d'avancer

Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 17 mai 2024 montre des sauveteurs évacuant des civils victimes de bombardements russes dans la région de Kharkiv. (Photo Ukraine Emergency Service AFP)
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  • « Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022
  • L'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région de Kharkiv et affirmé que ses forces continuaient à progresser

KIEV, Ukraine : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit s'attendre, dans un entretien exclusif à l'AFP, à une offensive russe plus large dans le Nord et dans l'Est qui viserait à prendre Kharkiv, régions où Moscou poursuit son assaut d'ampleur lancé le 10 mai.

«Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague», a assuré vendredi M. Zelensky alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022.

Il a néanmoins assuré que, malgré les avancées russes des derniers jours dans la région de Kharkiv, la situation était meilleure pour ses forces qu'il y a une semaine, lorsque les troupes du Kremlin ont franchi par surprise la frontière.

Pour lui, la Russie veut attaquer  Kharkiv (Nord-Est), deuxième ville du pays, à seulement quelques dizaines de kilomètres du front. Moscou avait déjà échoué à la prendre en 2022 et le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi ne pas avoir l'intention de l'attaquer «pour l'instant».

L'offensive russe vise officiellement, selon M. Poutine, à répliquer aux frappes ukrainiennes des derniers mois en territoire russe et créer une zone tampon censée empêcher ces frappes.

Les forces de Moscou essayent de profiter du manque d'hommes et d'armes auquel est confronté l'Ukraine après deux ans de guerre.

- Près de 10.000 évacuations  -

M. Zelensky a reconnu auprès de l'AFP un manque d'effectifs. «Il y a un nombre important de brigades qui sont vides», a-t-il dit.

Face à ses carences, Kiev a voté une législation controversée, entrée en vigueur samedi, pour accélérer la mobilisation militaire avec l'abaissement de l'âge de 27 à 25 ans.

Vendredi, M. Zelensky a également signé une loi permettant de recruter des détenus en échange d'une libération conditionnelle.

Tourné vers les Occidentaux, il a déploré n'avoir qu'un quart des systèmes de défense antiaérienne dont Kiev a besoin, ajoutant avoir également besoin de 120 à 130 avions de combat F-16.

Dans la région de Kharkiv, la Russie a affirmé samedi avoir saisi le village de Staritsa près de Vovtchansk, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Kharkiv, assurant que ses forces «poursuivent leur avancée en profondeur dans les positions défensives de l'ennemi».

Près de dix mille personnes ont été contraintes de quitter leur habitation dans la région de Kharkiv, avaient auparavant annoncé les autorités ukrainiennes.

«Au total, 9.907 personnes ont été évacuées», a déclaré samedi le gouverneur Oleg Synegoubov, précisant que les forces armées ukrainiennes avaient repoussé deux tentatives de percer les défenses au cours de la nuit.

La situation est selon lui «sous contrôle», les «défenseurs menant des assauts et des opérations de ratissage dans certaines zones».

Selon M. Synegoubov, les Russes ont «commencé à détruire Vovtchansk, en utilisant chars et artillerie». La ville, comptait quelque 18.000 habitants avant-guerre. Une centaine de personnes y sont toujours et «de violents combats» ont lieu, selon le gouverneur.

L'armée russe a souvent fini par détruire les villes ukrainiennes pour les conquérir, comme Bakhmout l'an passé ou Avdiïvka en février.

Kiev accuse Moscou d'utiliser des civils comme «boucliers humains» à Vovtchansk et d'avoir commis au moins une exécution sommaire.

- Avancée de l'ennemi -

Un peu plus à l'ouest, les forces russes ont progressé sur leur deuxième axe d'assaut dans la région.

Elles visent le village de Loukiantsi, pour ouvrir la voie vers Lyptsi, une autre localité sur la route de Kharkiv.

«Les hostilités continuent à Loukiantsi. Oui, il y a une avancée de l'ennemi dans cette localité. Mais nos soldats essayent encore de la tenir», avait affirmé le gouverneur de la région de Kharkiv.

De son côté, l'armée russe a revendiqué vendredi la capture, en une semaine, de 12 localités dans la région et affirmé que ses forces continuaient à progresser.

- «Zone sanitaire» -

Moscou a engrangé en une semaine ses plus importants gains territoriaux depuis fin 2022, avec quelque 257 km2 conquis dans la seule région de Kharkiv, selon une analyse jeudi de l'AFP à partir de données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).

Vendredi après-midi, Kharkiv, très régulièrement bombardée, a été touchée par de nouvelles frappes russes qui ont fait au moins trois morts et 28 blessés, selon un dernier bilan fourni par le maire Igor Terekhov dans la soirée.

A Vovtchansk, des frappes russes ont tué un homme de 35 ans et blessé un autre de 60 ans, tous deux civils, selon le Parquet régional.

A Odessa, ville portuaire du sud du pays régulièrement frappée elle aussi, un bombardement russe a fait un mort et cinq blessés hospitalisés, selon le gouverneur local Oleg Kiper.

Pour sa part, l'armée russe a dit avoir fait face à une centaine de drones lancés depuis l'Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a fait état de la mort d'une mère et de son enfant de quatre ans dans le village d'Oktiabrski.

Dans la soirée, il a en outre annoncé la mort d'un homme dans le village de Novaïa Naoumovka attaqué par des drones, et d'un blessé hospitalisé.

Dans la région de Krasnodar (sud-ouest), les autorités ont affirmé que deux drones ukrainiens avaient incendié une raffinerie à Touapsé. Dans cette même région, des «infrastructures civiles» ont été touchées et ont pris feu à Novorossiïsk, port de la mer Noire.

En Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, la ville de Sébastopol, quartier général de la flotte russe en mer Noire, a été en partie privée de courant car une installation électrique a été endommagée, selon les autorités locales.

Enfin, dans la journée de vendredi une femme a été tuée par une frappe dans la région russe de Briansk, selon le gouverneur.