L’émir de Dubaï promulgue une loi imposant une taxe annuelle aux banques étrangères

Vue d’ensemble du Burj Khalifa et du centre-ville de Dubaï, aux Émirats arabes unis. (Photo, Reuters)
Vue d’ensemble du Burj Khalifa et du centre-ville de Dubaï, aux Émirats arabes unis. (Photo, Reuters)
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Publié le Vendredi 08 mars 2024

L’émir de Dubaï promulgue une loi imposant une taxe annuelle aux banques étrangères

  • La loi imposera une taxe annuelle de 20% aux banques étrangères opérant dans l’émirat
  • Les banques autorisées à opérer dans le centre financier international de Dubaï sont exonérées de la taxe

DUBAÏ: L’émir de Dubaï, le cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum, a promulgué jeudi une loi imposant une taxe annuelle de 20% aux banques étrangères opérant dans l’émirat.

Les banques autorisées à opérer dans le centre financier international de Dubaï sont exonérées de la taxe, selon le Bureau de presse de Dubaï.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'inflation en Arabie Saoudite se maintient à 1,6 % en mai selon GASTAT

Selon le rapport de l'Autorité générale des statistiques, les dépenses pour le logement, l'eau, l'électricité, le gaz et les autres combustibles ont augmenté de 0,4 % d'un mois à l'autre en mai (Photo, Shutterstock).
Selon le rapport de l'Autorité générale des statistiques, les dépenses pour le logement, l'eau, l'électricité, le gaz et les autres combustibles ont augmenté de 0,4 % d'un mois à l'autre en mai (Photo, Shutterstock).
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  • Selon le rapport de l'Autorité générale des statistiques, les dépenses pour le logement, l'eau, l'électricité, le gaz et les autres combustibles ont augmenté de 0,4 %
  • Le rapport souligne également que les prix de l'éducation, de l'ameublement et de l'équipement ménager, ainsi que les produits du tabac n'ont pas montré de changement significatif

RIYAD : Le taux d'inflation en Arabie saoudite a légèrement augmenté de 0,2 % en mai par rapport au mois précédent, sous l'effet de l'évolution des prix du logement, indiquent des données officielles.  

Selon le rapport de l'Autorité générale des statistiques, les dépenses pour le logement, l'eau, l'électricité, le gaz et les autres combustibles ont augmenté de 0,4 % d'un mois à l'autre en mai. 

L'indice d'inflation mensuel a également été influencé par les dépenses pour l'alimentation et les boissons, qui ont augmenté de 0,7 % en mai par rapport à avril. 

De plus, les dépenses pour les restaurants et les hôtels ont augmenté de 0,2%, tandis que les coûts pour les biens et services personnels ont augmenté de 0,1% d'un mois à l'autre en mai. 

D'autre part, les prix de l'habillement et des chaussures ont baissé de 0,6% en mai par rapport au mois précédent, tandis que les coûts des transports ont baissé de 0,4%. 

Le rapport souligne également que les prix de l'éducation, de l'ameublement et de l'équipement ménager, ainsi que les produits du tabac n'ont pas montré de changement significatif en mai par rapport à avril. 

Hausse de l'inflation annuelle 

Sur une base annuelle, l'indice des prix à la consommation en Arabie Saoudite a augmenté de 1,6 % en mai par rapport à la même période l'année dernière. 

Le GASTAT a attribué cette hausse à une augmentation de 10,5 % des loyers réels des logements, influencée par une augmentation de 14,3 % des loyers des appartements. 

« Cette augmentation a eu un impact significatif sur le maintien du taux d'inflation annuel pour mai 2024, en raison du poids substantiel de cette catégorie à 21 % », a déclaré l'autorité dans le rapport. 

De même, les coûts des aliments et des boissons ont augmenté de 1,4 %, en raison d'une hausse de 6,9 % des prix des légumes. 

D'autre part, les prix de l'ameublement et de l'équipement ménager ont diminué de 3,8 %. 

De même, les dépenses pour l'habillement et les chaussures ont diminué de 4 % d'une année à l'autre en mai, tandis que les coûts de transport ont également diminué de 2,4 % au cours de la même période. 

En mai, un rapport publié par Riyad Capital a révélé que le taux d'inflation en Arabie saoudite devrait se situer en moyenne autour de 2 % en 2024, avec une accélération modérée à 2,4 % en 2025.

L'analyse de Riyad Capital ajoute également que le secteur non pétrolier du Royaume devrait augmenter à un taux de 4,8 % en 2024, grâce à une politique fiscale axée sur la croissance.

Le rapport indique en outre que les activités non pétrolières en Arabie saoudite s'accéléreront encore en 2025, avec un taux d'expansion prévu de 5,2 %.

L'année dernière, le Fonds monétaire international a souligné que la probabilité d'une hausse de l'inflation globale et de l'inflation de base dans les pays exportateurs de pétrole comme l'Arabie saoudite était faible.

« L'inflation globale et  de base dans de nombreux pays exportateurs de pétrole comme le Bahreïn, l'Irak, le Koweït, Oman, le Qatar et l'Arabie saoudite restent relativement plus faibles qu'ailleurs », a déclaré le FMI.

Augmentation de l'indice des prix de gros 

Dans un autre rapport, GASTAT a révélé que l'indice des prix de gros en Arabie saoudite avait augmenté de 3,2 % en mai par rapport au même mois de l'année précédente. 

Cette augmentation est principalement due à une hausse de 14,5 % des prix des produits chimiques de base et à une augmentation de 12 % des coûts des produits pétroliers raffinés, a ajouté l'autorité. 

De même, les prix des produits alimentaires, des boissons, du tabac et des textiles ont augmenté de 1,8 % d'une année àl'autre en mai, en raison d'une augmentation de 7,4 % des prix du cuir et des chaussures. 

D'autre part, les coûts des minerais et minéraux ont diminué de 2,8%, principalement en raison d'une baisse de 2,8% des prix de la pierre et du sable.

En outre, les dépenses liées aux produits agricoles et de la pêche ont connu une baisse de 1,3% en mai, en glissement annuel, en raison d'une diminution de 2,8% des prix du poisson et des autres produits de la pêche et d'une baisse de 2,7% des prix des animaux vivants et des produits d'origine animale.

De plus, les prix des produits métalliques, des machines et des équipements ont diminué de 0,4% en mai par rapport au même mois de l'année précédente, à cause d’une baisse de 6,6 % des prix des équipements et des appareils de radio, de télévision et de communication.

Par rapport à avril, l'IPM du Royaume a diminué de 0,1% en mai, sous l'effet d'une baisse de 0,3% des prix des produits alimentaires, des boissons, du tabac et des textiles. 

Cette baisse résulte d'une diminution de 1,7% des prix de la viande, du poisson, des fruits, des légumes, des huiles et des graisses, et d'une diminution de 0,4% des prix des produits encuir et des chaussures.

De même, les coûts des produits de l'agriculture et de la pêche ont également diminué de 0,2% d'un mois à l'autre, grâce à une baisse de 1,6% des prix des animaux vivants et des produits d'origine animale.

Par rapport à avril, les prix des autres biens transportables ont diminué de 0,1% en mai, grâce à une baisse de 0,7% des coûts des produits chimiques de base.

En revanche, les coûts des produits métalliques, des machines et des équipements ont augmenté de 0,1%, en raison d'une augmentation de 1,1% des prix des machines et appareils électriques.

Augmentation des prix moyens

Dans un autre rapport, GASTAT a révélé que les prix des oranges égyptiennes Abou Sorra ont augmenté de 22,70 % en mai par rapport au mois précédent.

De même, les prix des tomates locales et des prunes turques ont augmenté respectivement de 12,80 % et de 10,33 % en mai par rapport à avril.

En outre, les grenades indiennes et les mandarines pakistanaises ont également connu des augmentations notables, de 10,15 % et 9,71 %, respectivement.

D'autre part, les prix des chambres d'hôtel en Arabie Saoudite ont connu une baisse de 13,94 % en glissement mensuel.

De même, les coûts des melons locaux, des pêches libanaises et des oignons importés ont baissé respectivement de 13,30 %, 11,37 % et 9,34 %.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'UE dénonce des restrictions au commerce et aux investissements en Algérie

Un drapeau algérien est déployé sur un petit bateau (Photo, AFP).
Un drapeau algérien est déployé sur un petit bateau (Photo, AFP).
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  • La procédure annoncée vendredi est prévue dans le cadre de cet accord
  • L'UE considère que les mesures restrictives introduites par Alger depuis 2021 violent ses engagements dans le cadre de l'Accord d'association UE-Algérie

BRUXELLES: Bruxelles a ouvert vendredi une procédure contre l'Algérie, accusée de restreindre depuis 2021 les exportations et investissements de l'Union européenne et a réclamé des consultations avec les autorités du pays.

"L'UE a lancé une procédure de règlement des différends contre l'Algérie", a annoncé la Commission européenne dans un communiqué. "L'objectif est d'engager un dialogue constructif en vue de lever les restrictions dans plusieurs secteurs allant des produits agricoles aux véhicules automobiles", a précisé l'exécutif européen.

Bruxelles dénonce en particulier "un système de licences d'importation ayant des effets équivalents à une interdiction d'importation, des subventions conditionnées à l'utilisation de pièces fabriquées localement pour les constructeurs automobiles et un plafond de la participation étrangère dans les entreprises important des biens en Algérie".

"Compte tenu des efforts infructueux pour résoudre la question à l'amiable, l'UE a pris cette initiative pour préserver les droits des entreprises et exportateurs européens exerçant en Algérie qui sont affectés. Les mesures algériennes nuisent également aux consommateurs algériens en raison d'un choix de produits indûment restreint", plaide la Commission.

L'UE considère que les mesures restrictives introduites par Alger depuis 2021 violent ses engagements dans le cadre de l'Accord d'association UE-Algérie.

Cet accord a été signé en 2002 et est entré en vigueur en 2005. Il établit un cadre de coopération dans tous les domaines, y compris le commerce.

La procédure annoncée vendredi est prévue dans le cadre de cet accord. Si aucune solution n'est trouvée, l'UE sera en droit de demander la mise en place d'un panel d'arbitrage. Tous les accords commerciaux de l'UE incluent un mécanisme de règlement des différends.

L'Union européenne est le plus grand partenaire de l'Algérie et représentait environ 50,6% du commerce international du pays en 2023. Ces dernières années, la valeur totale des exportations de l'UE vers l'Algérie a régulièrement diminué, passant de 22,3 milliards d'euros en 2015 à 14,9 milliards d'euros en 2023, selon des chiffres communiqués par la Commission européenne.


Le marché de l'art dans le creux de la vague malgré de grosses ventes à Art Basel

Un visiteur prend une photo de "The Extended Line" 2023/2024, de l'artiste japonaise Chiharu Shiota exposée dans le secteur Unlimited de la foire d'art moderne et contemporain Art Basel, à Bâle, dans le nord de la Suisse, le 11 juin 2024. (Photo Valentin Flauraud AFP)
Un visiteur prend une photo de "The Extended Line" 2023/2024, de l'artiste japonaise Chiharu Shiota exposée dans le secteur Unlimited de la foire d'art moderne et contemporain Art Basel, à Bâle, dans le nord de la Suisse, le 11 juin 2024. (Photo Valentin Flauraud AFP)
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  • «La foire a été très bonne», a réagi James Koch, directeur exécutif et associé de la galerie zurichoise Hauser & Wirth, qui présentait aussi bien de grandes signatures du XXème siècle que des artistes récents
  • « Pour l'instant, le marché est dans le creux de la vague. Comme dans l'immobilier, les acheteurs attendent, reportent les investissements à plus tard», a noté Julie Hugues, responsable du marché de l'art chez l'assureur Hiscox en France

BÂLE, Suisse : Art Basel, la foire de l'art contemporain qui se tient cette semaine en Suisse, a une fois encore été marquée par de très grosses ventes qui masquent toutefois une évolution disparate du marché de l'art, toujours dans le «creux de la vague», selon certains experts.

La foire - qui se tient jusqu'à dimanche à Bâle - s'est ouverte cette année sur une note incertaine après un recul du marché de l'art en 2023, refroidi par les taux d'intérêt, les incertitudes macro-économiques et les tensions géopolitiques.

Lors des journées réservées aux collectionneurs, de grandes galeries ont pourtant scellé des ventes à huit chiffres. Mardi, la galerie David Zwirner a trouvé preneur pour une toile de l'artiste américaine Joan Mitchell, intitulée Sunflowers (Tournesols), pour 20 millions de dollars (près de 18,7 millions d'euros).

La galerie zurichoise Hauser & Wirth a vendu une œuvre au fusain et pastel d'Arshile Gorky pour 16 millions de dollars, un tableau de Georgia O'Keeffe pour 13,5 millions de dollars et une huile sur toile de Philip Guston pour 10 millions de dollars.

«La foire a été très bonne», a réagi auprès de l'AFP James Koch, directeur exécutif et associé de cette galerie zurichoise, qui présentait aussi bien de grandes signatures du XXème siècle que des artistes récents, dont Amy Sherald, qui s'est fait connaître du grand public à travers son portrait de Michelle Obama.

La foire a été l'occasion de rencontrer des «collectionneurs sérieux», qui achètent «à long terme», le marché ayant «un peu perdu son aspect spéculatif», constate-t-il. «Ce qui est très bien parce la conversation se concentre à nouveau sur l'art».

Ces grosses transactions ne sont toutefois «pas représentatives de toute la foire», précise Hans Laenen, spécialiste du marché de l'art chez l'assureur AXA XL pour l'Europe et l'Asie-Pacifique.

«Certaines années, il y a une tendance très claire qui se dégage de la foire», a-t-il déclaré à l'AFP. Mais «cette année, il est plus difficile de se prononcer», reconnaît-il, l'impression générale étant cette fois plus floue.

«Il y a toujours des transactions assez significatives» mais «certains galeristes semblent dire que le marché est un peu plus difficile», observe-t-il. Dans l'ensemble, le marché semble «assez stable», «sans détérioration, ni amélioration», considère-t-il.

- Report des investissements -

«Pour l'instant, le marché est dans le creux de la vague. Comme dans l'immobilier, les acheteurs attendent, reportent les investissements à plus tard», a noté Julie Hugues, responsable du marché de l'art chez l'assureur Hiscox en France, lors d'un entretien avec l'AFP.

«Dans une situation économique instable comme aujourd'hui, la tendance est de se tourner vers des valeurs refuges, comme l'or ou l'art», mais plutôt vers «des valeurs sûres», comme «l'art ancien ou moderne» que vers «l'art contemporain qui est sujet à de fortes fluctuations», décrypte-t-elle.

Elle remarque cependant de «bonnes affaires» dans les segments de prix dits «accessibles», «à partir de 50.000 euros», ce qui fournit un point d'entrée pour «regarder les jeunes artistes émergents» en repérant ceux que «les grandes galeries font entrer dans leur catalogue».

D'après une étude de la banque UBS et du cabinet Arts Economics, le marché de l'art a reculé de 4% en 2023, aux environs de 65 milliards de dollars, les collectionneurs se montrant plus prudents avant de dépenser de grosses sommes ou de mettre en vente des pièces onéreuses. Les segments de prix abordables sont toutefois restés dynamiques, selon ce rapport.

«C'est une chance pour les jeunes artistes», estime Thomas Uetwiller, souscripteur en assurance d'art chez Baloise, l'un des partenaires de la foire.

Ce groupe suisse d'assurances y décerne chaque année un prix qui ouvre les portes de grands musées à de jeunes artistes, récompensant cette année l'artiste hongkongaise Tiffany Sia et l'artiste soudanais-norvégien Ahmed Umar.

«Art Basel est un événement unique», rappelle toutefois M. Uetwiller, compte tenu de la qualité des œuvres qui y sont présentées.

«C'est la pointe de l'iceberg du marché de l'art», dit-il, estimant qu'il est difficile d'en tirer des conclusions pour l'ensemble du marché.