Gaz: le sommet d'Alger condamne les sanctions économiques unilatérales

Cette photo fournie par la présidence iranienne montre le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'exprimant lors du sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) dans la capitale Alger, le 2 mars 2024 (Photo, présidence iranienne / AFP).
Cette photo fournie par la présidence iranienne montre le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'exprimant lors du sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) dans la capitale Alger, le 2 mars 2024 (Photo, présidence iranienne / AFP).
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Publié le Samedi 02 mars 2024

Gaz: le sommet d'Alger condamne les sanctions économiques unilatérales

  • Ces restrictions «affectent négativement le développement et le commerce du gaz naturel et constituent une menace à la sécurité des approvisionnements en gaz naturel»
  • Les représentants du FPEG ont également revendiqué les «droits souverains absolus et permanents des Etats membres sur leurs ressources en gaz naturel»

ALGER: A l'issue du sommet des pays exportateurs de gaz, qui s'est tenu samedi dans la capitale algérienne, les dirigeants ont adopté à l'unanimité la Déclaration d'Alger, qui condamne notamment les sanctions économiques unilatérales.

"Nous condamnons toutes les restrictions économiques unilatérales prises sans l'approbation préalable du Conseil de sécurité des Nations Unies et toute application extraterritoriale des lois et réglementations nationales contre les Etats membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG)", dit la Déclaration d'Alger.

Ces restrictions "affectent négativement le développement et le commerce du gaz naturel et constituent une menace à la sécurité des approvisionnements en gaz naturel", poursuit-elle.

Les représentants du FPEG ont également revendiqué les "droits souverains absolus et permanents des Etats membres sur leurs ressources en gaz naturel".

Le FPEG, fondé en 2001, réunit 12 pays: Algérie, Qatar, Russie, Iran, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigeria, Trinité-et-Tobago, Venezuela et Emirats arabes unis.

Le secrétaire général du FPEG, Mohamed Hamel, a annoncé vendredi que les ministres du Forum avaient approuvé vendredi l'adhésion du Sénégal au groupement en tant que membre observateur.

Ces condamnations de samedi sont un message destiné en particulier aux Etats-Unis et aux pays occidentaux qui ont pris des sanctions unilatérales à l'égard de la Russie depuis son invasion de l'Ukraine.

«Investissements permanents»

Ce sommet, auquel a pris part de nombreux dirigeants, parmi lesquels le président iranien Ebrahim Raïssi et l'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, s'est tenu dans un contexte de tensions persistantes sur les marchés.

Une forte croissance de la demande gazière est prévue en 2024 par rapport à 2023, soutenue par des prévisions de températures plus froides et la baisse des prix, selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Dans la Déclaration d'Alger, les participants ont aussi insisté sur "l'importance des contrats de gaz naturel à moyen et long terme, des prix du gaz naturel justes et stables et des investissements permanents dans le domaine du gaz naturel pour renforcer la sécurité énergétique et soutenir le développement de systèmes énergétiques résilients".

Lors de son allocution d'ouverture, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré que ce sommet était "une occasion d'avoir une vision commune qui préserve à la fois les intérêts des producteurs et des consommateurs".

Le gaz naturel "joue un rôle essentiel dans la réalisation du développement durable et la satisfaction des besoins mondiaux croissants en énergie", avait-il ajouté.

Selon le FPEG, ses membres, et sept autres pays associés, représentent 70% des réserves prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL).

"D'ici 2050, la demande de gaz naturel devrait augmenter de manière impressionnante de 34%, faisant considérablement croître sa part dans le mix énergétique mondial, passant de 23% actuellement à 26%", a estimé le FPEG dans son rapport annuel "Global Gas Outlook 2050" publié jeudi.


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
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  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’université du prince Sultan organise une table ronde sur l’exploration spatiale

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  • L’avenir des missions humaines dans l’espace a été évoqué lors de la table ronde organisée à l’université du prince Sultan
  • Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient présents à la table ronde

RIYAD: Mardi, des délégations de la Nasa et de l’Agence spatiale saoudienne se sont rendues à l’université du prince Sultan afin de discuter avec les étudiants de l’avenir des missions humaines dans l’espace.

Une table ronde intitulée «Au-delà de la Terre: voyages vers les étoiles» a réuni l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson, et les astronautes saoudiens Rayannah Barnawi, Ali al-Ghamdi et Mariam Fardous, qui ont partagé leurs propres expériences dans l’espace.

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Le président de l’Agence spatiale saoudienne, Abdallah al-Swaha, s’est récemment entretenu avec l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson. (Photo fournie)

Ils ont par ailleurs évoqué l’avenir des missions humaines dans l’espace et ont encouragé les étudiants de l’université à participer aux aspirations du Royaume dans le domaine spatial.

Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient également présents à cette table ronde. 

 


Tunisie: le bâtonnier dénonce des «abus de pouvoir» après l'arrestation d'avocats

L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat
  • Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés

TUNIS: Le bâtonnier de l'Ordre des avocats en Tunisie a appelé mardi à mettre fin aux "abus de pouvoir" après l'intervention musclée de la police à deux reprises dans des locaux professionnels pour arrêter des avocats.

Lors d'une conférence de presse, Hatem Meziou a demandé au président tunisien Kais Saïed d'"intervenir en urgence", réclamant "une justice indépendante et équitable, sans abus de pouvoir ni recours à la violence".

Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés dans le pays berceau du Printemps arabe.

Le bâtonnier a critiqué "des actes criminels graves" commis selon lui par des policiers lors des arrestations mouvementées samedi de l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, et lundi soir de leur confrère Mehdi Zagrouba.

"Ils nous ont traités comme des criminels ou des barbares. Nous ne sommes pas des hors-la-loi", a protesté le bâtonnier, soulignant que toute arrestation d'avocat nécessite des autorisations de la corporation.

Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat, siège de  l'Ordre, ce qui reflète "un manque de respect pour la profession", a ajouté M. Meziou.