Saudia devient la première compagnie aérienne à opérer à l’aéroport international de la mer Rouge

L’accord vient renforcer la relation existante de daa International avec RSG, qui va gérer l’aéroport international de la mer Rouge. (Photo fournie)
L’accord vient renforcer la relation existante de daa International avec RSG, qui va gérer l’aéroport international de la mer Rouge. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 12 septembre 2023

Saudia devient la première compagnie aérienne à opérer à l’aéroport international de la mer Rouge

  • Saudia est la première compagnie aérienne à opérer à RSIA
  • RSIA est une nouvelle porte d’entrée pour les voyageurs qui souhaitent découvrir les merveilles de l’Arabie saoudite

RIYAD : Saudia, anciennement Saudi Arabian Airlines, deviendra la première compagnie aérienne à opérer à l’aéroport international de la mer Rouge (RSIA), selon un communiqué de presse publié mardi.

Le communiqué indique que le développeur de projets multiples Red Sea Global a conclu un accord avec Saudia et daa International, l’opérateur de RSIA, pour commencer à proposer des services réguliers.

L’accord établit également un cadre permettant aux trois organisations de mener des recherches conjointes sur l’utilisation d’un carburant aviation durable et à faible teneur en carbone au RSIA.

«Lorsque le premier vol commercial atterrira à l’aéroport international de la mer Rouge, ce ne sera pas seulement une fierté personnelle pour Red Sea Global. Il s’agira d’un moment historique pour le royaume d’Arabie saoudite, qui fait de cette vision une réalité», déclare John Pagano, PDG de RSG Global, dans le communiqué.

RSIA commencera par des vols à destination et en provenance de Riyad, puis assurera des liaisons avec Djeddah avant de proposer des vols internationaux en 2024.

L’aéroport envisage également de déployer des avions électriques à décollage et atterrissage verticaux, connus sous le nom d’eVTOL, afin de réduire les émissions de carbone.

«Dans le cadre de la Vision 2030, la contribution de Saudia consiste à faciliter la réalisation des objectifs des giga projets, et notre participation en tant que première compagnie aérienne à opérer depuis et vers l’aéroport international de la mer Rouge est une source de fierté pour nous tous», explique Ibrahim Koshy, PDG de Saudia.

«Cet accord nous permettra de consolider notre position dans le Royaume et de collaborer avec RSG et daa International afin de stimuler le tourisme et d’améliorer la position du pays au sein de l’aviation internationale», ajoute-t-il.

L’accord vient renforcer la relation existante entre RSG et daa International, qui continuera à gérer l’aéroport et à travailler avec Saudia sur diverses activités, notamment l’attribution des portes d’embarquement et des guichets à l’aéroport.

«RSIA est une nouvelle porte d’entrée pour les voyageurs qui souhaitent découvrir les merveilles de l’Arabie saoudite. En apportant notre expertise inégalée en matière de gestion aéroportuaire, nous collaborerons avec RSG et Saudia pour faire en sorte que RSIA propose une expérience vraiment unique à tous ceux qui y passent», souligne Nicholas Cole, PDG de daa International. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite accueillera la 13e réunion annuelle du Conseil mondial de la recherche l'année prochaine

 La réunion portera sur la recherche à l'ère de l'intelligence artificielle et sur l'innovation collaborative pour relever les défis mondiaux. (SPA)
La réunion portera sur la recherche à l'ère de l'intelligence artificielle et sur l'innovation collaborative pour relever les défis mondiaux. (SPA)
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  • L’événement sera organisé en partenariat avec la Turquie
  • Les thèmes ont été choisis pour répondre aux tendances mondiales et aux aspirations du Royaume dans les domaines de la recherche, du développement et de l'innovation

RIYAD: L'Arabie saoudite, représentée par l'Autorité de recherche, de développement et d’innovation ainsi que la Ville du roi Abdelaziz pour la science et la technologie, a été désignée pour accueillir la 13e réunion annuelle du Conseil mondial de la recherche en 2025, annonce l'agence de presse saoudienne.

La 12e réunion annuelle du Conseil mondial de la recherche s'est déroulée cette semaine à Interlaken, en Suisse. Elle a été organisée conjointement par le Fonds national suisse de la recherche scientifique et le Fonds pour la science, la technologie et l'innovation.

Mounir ben Mahmoud el-Desouki, président de la Ville du roi Abdelaziz pour la science et la technologie et vice-président du Conseil international de la recherche, a souligné l'importance des sujets qui seront abordés lors de la prochaine réunion à Riyad.

Cet événement sera organisé en partenariat avec la Turquie, représentée par le Conseil de la recherche scientifique et technologique de Turquie.

La réunion portera principalement sur la «gestion de la recherche à l'ère de l'intelligence artificielle (IA)» ainsi que sur «l'innovation collaborative pour relever les défis mondiaux en vue d'atteindre un développement durable, notamment en matière de changement climatique, de pollution et de biodiversité». Ces thèmes ont été choisis pour répondre aux tendances mondiales et aux aspirations du Royaume dans les domaines de la recherche, du développement et de l'innovation.

M. El-Desouki a souligné que l'utilisation des applications d’IA dans la recherche et le développement représentait l'une des avancées mondiales les plus notables de ces dernières années. Il affirme que cette technologie aiderait à identifier les opportunités et à relever les défis dans les secteurs de la recherche, du développement et de l'innovation. Il exhorte par ailleurs les États membres du Conseil à partager leurs expériences et leurs perspectives sur l’évolution de l'IA ainsi que sur ses contributions à la recherche et au développement.

Il insiste également sur l'importance de la recherche pour soutenir le développement durable, mettant en avant son rôle crucial dans la compréhension des défis environnementaux, sociaux et économiques complexes auxquels le monde est confronté.

Mohammed al-Otaibi, superviseur général de l'Autorité de recherche, du développement et d’innovation, a salué la décision du Conseil mondial de la recherche de désigner le Royaume pour accueillir sa 13e réunion annuelle en 2025.

Il a souligné l'importance de renforcer la collaboration régionale entre les Conseils de recherche au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour accroître leur influence et leurs contributions aux connaissances et à l'innovation à l’échelle mondiale.


Aéroports et compagnies souffrent déjà du bouleversement climatique

Un avion de ligne de Myanmar Airways s'approche pour atterrir à l'aéroport Changi de Singapour, le 20 juin 2022 (Photo, AFP).
Un avion de ligne de Myanmar Airways s'approche pour atterrir à l'aéroport Changi de Singapour, le 20 juin 2022 (Photo, AFP).
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  • Fin mai, des turbulences extrêmes à haute altitude ont touché en l'espace d'une semaine deux gros porteurs, faisant un mort et une centaine de blessés au total
  • L'association estime à 360 milliards d'euros les investissements nécessaires en Europe d'ici à 2040

DUBAÏ: Aéroports inondés ou endommagés par la chaleur, vols déroutés par des incendies de forêt et des phénomènes météorologiques violents: engagé à réduire ses émissions, le transport aérien doit aussi s'adapter en urgence au dérèglement climatique dont les effets se multiplient.

Singulier rappel pour les délégués de l'Iata, la grande association mondiale des compagnies aériennes, réunis à partir de dimanche à Dubaï: l'aéroport de l'émirat, emblématique de son développement exponentiel, a été envahi par les eaux à la mi-avril à la suite de pluies torrentielles. Plus de 2.000 vols ont été annulés.

Moins d'un mois plus tard, ce sont les pistes de l'aéroport de Porto Alegre qui ont subi les inondations sans précédent sur le sud du Brésil. Les aéroports parisiens de Roissy et Orly ont dû fermer quelques heures le 1er mai en raison de violents orages.

Pendant l'été 2022, une vague de chaleur inédite au Royaume-Uni avait perturbé les opérations de vol, le revêtement des pistes de certains aéroports s'étant déformé.

"Les impacts du changement climatique sont déjà ressentis par de nombreux aéroports", explique à l'AFP Alexandre de Joybert, directeur du développement durable d'ACI Europe qui fédère 500 aéroports du Vieux Continent et développe actuellement un cadre pour les aider à planifier leurs investissements en fonction des évolutions météorologiques à venir.

L'association estime à 360 milliards d'euros les investissements nécessaires en Europe d'ici à 2040 pour progresser dans la décarbonation des activités au sol (alimentation des avions quand ils sont à l'accostage, véhicules de piste...), l'objectif étant zéro émission nette en 2050, mais aussi pour adapter les aéroports et les voies d'accès.

Turbulences mortelles 

Parmi les chantiers possibles: des pistes surélevées en zone côtière, le déménagement d'équipements électriques situés en sous-sol, des systèmes d'évacuation des eaux pluviales recalibrés, des opérations d'élagage avant l'été, des revêtements pouvant mieux supporter des canicules... "Tout nouveau projet d'amélioration ou de modernisation intègre ces critères", selon M. de Joybert.

A Vinci Airports, dont l'aéroport de Kansai au Japon a subi d'importants dégâts en 2018 lors du typhon Jebi, la prise en compte de ces aléas est désormais systématique, explique cette entreprise gérant 70 installations dans le monde.

Le groupe a développé un outil informatique prenant en compte "treize périls climatiques" dont "les vagues de chaleur, les inondations, les précipitations extrêmes, les feux de forêt, l'érosion, les typhons, la hausse du niveau des mers", pour analyser la capacité de résistance des installations, ce qui lui permettra de définir des plans d'action.

"On est sur des concessions d'infrastructures de mobilité, donc sur du temps long. On a tout intérêt à s'intéresser à ce qui va se passer dans 10, 20, 30, 50 ans", remarque l'entreprise.

Dans l'immédiat, le réchauffement climatique, synonyme d'orages plus violents et de régimes de vents différents, ou encore d'incendies de forêt géants — comme au Canada en 2023 — peut avoir des effets sur la ponctualité des avions et leur capacité à effectuer des escales rapides, la clé de leur rentabilité.

"Les perturbations des opérations de vol liées à la météo sont en train d'augmenter" en Europe, a noté l'Iata fin mars. En 2023, 30% des retards de vols du Vieux Continent étaient dus au mauvais temps, contre 11% en 2012, selon l'organisation.

Fin mai, des turbulences extrêmes à haute altitude ont touché en l'espace d'une semaine deux gros porteurs, un de Singapore Airlines et un autre de Qatar Airways, faisant un mort et une centaine de blessés au total.

Ces phénomènes "vraisemblablement dus au réchauffement" se sont multipliés au cours des dernières décennies au-dessus de l'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et de l'Extrême-Orient, cette dernière région risquant le plus d'être affectée par leur augmentation à l'avenir,  selon une étude à paraître de chercheurs de l'institut Cerfacs de Toulouse, associé à Météo-France.

"Les turbulences constituent un sujet de sécurité, mais elles coûtent aussi des millions de dollars aux compagnies" en occasionnant des dégâts aux avions, selon des travaux antérieurs cités par ces scientifiques.

Ce constat est partagé par l'Iata qui s'est dotée depuis 2018 de "Turbulence Aware", une base de données mondiale d'informations en temps réel sur ces phénomènes, alimentées par des capteurs sur les avions en vol.

 


Une plante qui en vaut trente pour purifier l'air des molécules toxiques

Lionel Mora, co-fondateur de la startup française Neoplants, pose pour un portrait à l'intérieur de la serre où ils cultivent la plante Marble Queen Pothos dans leurs installations de Lodi, en Californie, le 1er mai 2024 (Photo, AFP).
Lionel Mora, co-fondateur de la startup française Neoplants, pose pour un portrait à l'intérieur de la serre où ils cultivent la plante Marble Queen Pothos dans leurs installations de Lodi, en Californie, le 1er mai 2024 (Photo, AFP).
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  • La start-up implantée près de Paris a commencé fin avril à commercialiser son premier produit aux Etats-Unis, où elle a obtenu l'agrément des autorités
  • Même sans vivre en Californie ou dans une ville à la circulation automobile dense, l'air intérieur peut être deux à cinq fois plus pollué que l'air extérieur

LODI: Elle a l'air innocent d'une plante verte, mais son nom commercial la trahit: Neo Px est une plante biotechnologique capable de purifier l'air intérieur, la première d'une potentielle longue lignée de végétaux aux super pouvoirs.

"C'est l'équivalent de 30 plantes d'intérieur ordinaires", assure Lionel Mora, cofondateur de la start-up Neoplants, depuis une serre de Lodi, à deux heures de San Francisco. "Elle capture, élimine et recycle certains des polluants les plus nocifs que l'on peut trouver chez soi".

Il y a plus de 5 ans, cet entrepreneur français a rencontré Patrick Torbey, docteur en édition du génome, qui rêvait de créer des organismes vivants "avec des fonctions".

"Il y avait des plantes autour de nous, et on s'est dit que la fonction la plus puissante qu'on pourrait leur ajouter, c'est de purifier l'air", raconte Lionel Mora.

Plusieurs milliers de pothos, des plantes vertes mouchetées de blanc, hautes d'une vingtaine de centimètres, attendent d'être placées dans leur pot ad hoc, puis emballées et expédiées.

"On fait le maximum pour envoyer le plus de plantes possibles toutes les semaines, mais ce n'est pas assez pour répondre à la demande pour l'instant", commente le patron.

La start-up implantée près de Paris a commencé fin avril à commercialiser son premier produit aux Etats-Unis, où elle a obtenu l'agrément des autorités.

Un premier marché particulièrement propice puisque de nombreux Américains ont déjà des purificateurs d'air.

Molécules toxiques 

En outre, "ils sont sensibles au problème des feux de forêt. Or la combustion émet du benzène, et c'est l'un des composés organiques volatiles (COV) que nous ciblons", note Lionel Mora.

Même sans vivre en Californie ou dans une ville à la circulation automobile dense, l'air intérieur peut être deux à cinq fois plus pollué que l'air extérieur, selon l'agence américaine de protection de l'environnement, essentiellement à cause des COV.

Et ouvrir les fenêtres ne suffit pas. Car ces molécules sont émises en continu par de nombreux solvants, colles et peintures, et donc par les produits d'entretien, meubles et murs des maisons et bureaux où les humains passent la grande majorité de leur temps.

"Ces substances présentent de nombreux risques pour la santé, dont le cancer", notamment pour les plus jeunes, les plus âgés et les personnes déjà fragilisées, souligne Tracey Woodruff, professeure en sciences reproductives à l'université UCSF, et spécialiste des polluants chimiques.

"Elles peuvent irriter les voies respiratoires, affecter le développement du foetus, entraîner des fausses couches, et sont aussi associées à des déclins cognitifs et neurologiques, comme la maladie de Parkinson", énumère-t-elle.

Neo Px n'absorbe pas elle-même les COV. Elle est vendue - minimum 120 dollars - avec des sachets de poudre, suffisamment pour six mois, qui contiennent un microbiome, essentiellement une souche bactérienne.

Cette bactérie colonise les racines de la plante, son terreau et ses feuilles, explique Patrick Torbey, le directeur technologique, dans le laboratoire de l'entreprise à Saint-Ouen, en banlieue de Paris.

Végétaux génétiquement modifiés 

C'est elle qui "absorbe les COV, pour grandir et se reproduire. La plante est là pour créer cet écosystème pour la bactérie. Donc on a un système de symbiose entre plantes et bactéries", détaille-t-il.

Par la suite, Neoplants compte produire des plantes génétiquement modifiées, dont le métabolisme ferait directement le recyclage.

Et à plus long terme, elle espère s'attaquer à des problèmes liés au réchauffement climatique.

"On pourrait augmenter la capacité des arbres à capter le CO2", lance l'ingénieur. Ou encore "développer des semences qui résistent mieux à la sécheresse", propose de son côté Lionel Mora.

Cette vision, couplée avec l'expertise scientifique de l'équipe, a incité Vincent Nallatamby, directeur produit chez Google, à investir dans la start-up dès ses débuts.

Il possède désormais son propre pothos dopé au microbiome, qui passe inaperçu dans son salon de San Francisco déjà bien garni en plantes d'intérieur de toutes tailles.

"C'est plutôt ma femme qui en prend soin, sauf celle-ci. Celle-ci, c'est moi!", plaisante-t-il en montrant le pot de la Neo Px, dont le réservoir permet à la plante de réguler elle-même ses besoins en eau.

"Je suis souvent séduit par des objets technologiques que j'ai envie d'avoir à la maison", relate-t-il. "C'est une des premières fois où je n'ai eu aucun mal à convaincre mon épouse."