Le rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran passé au crible à la Sorbonne à Paris

Une conférence sur la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran s’est déroulée à l’université Panthéon-Sorbonne, à Paris, jeudi soir (Photo fournie).
Une conférence sur la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran s’est déroulée à l’université Panthéon-Sorbonne, à Paris, jeudi soir (Photo fournie).
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Publié le Mardi 06 juin 2023

Le rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran passé au crible à la Sorbonne à Paris

  • Le 10 mars dernier, Pékin, Riyad et Téhéran ont officiellement rétabli des liens diplomatiques qui étaient au point mort depuis 2017
  • Ces dernières années, «plusieurs acteurs ont joué le rôle d’intermédiaire» entre les deux puissances régionales, explique Yasmine Farouk

PARIS: Une conférence sur la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran s’est déroulée à l’université Panthéon-Sorbonne, à Paris, jeudi soir. Face aux étudiants de cette célèbre faculté située au cœur du Quartier latin, Najah al-Otaibi, chercheuse et journaliste saoudienne, Yasmine Farouk, spécialiste égyptienne de la géopolitique au Moyen-Orient, et Zaid Belbagi, chroniqueur et conseiller politique britannique d’origine marocaine, ont détaillé les contours de ce rapprochement historique.

Le 10 mars dernier, Pékin, Riyad et Téhéran ont officiellement rétabli des liens diplomatiques qui étaient au point mort depuis 2017. Les deux rivaux étaient engagés jusque-là dans une féroce lutte d’influence dans plusieurs pays de la région, notamment au Yémen. Une intervention neutre extérieure s’imposait donc.

Artisans de la médiation

Ces dernières années, «plusieurs acteurs ont joué le rôle d’intermédiaire» entre les deux puissances régionales, explique Yasmine Farouk. L’Irak et Oman d’abord, mais aussi la Chine, qui, malgré la distance et au contraire des pays précités, «possède une influence certaine sur l’Iran». Le fait que la normalisation ait été officialisée sous l’égide de Pékin offre ainsi «davantage de garanties que le régime iranien respecte les accords signés», explique la spécialiste.

Pour Najah al-Otaibi, la baisse d’influence américaine dans la région explique le besoin du royaume saoudien de se tourner «vers d’autres acteurs d’envergure sur la scène internationale». En effet, Washington semble plus intéressé par un «soutien logistique plutôt que diplomatique»; les efforts qu’il a déployés depuis sept ans sur le dossier du nucléaire iranien n’ont pas porté leurs fruits.

Le rôle de la Chine ne doit cependant pas «être surestimé dans l’analyse de ce rapprochement», tempère Zaid Belbagi. Pékin «ne dispose pas encore de l’influence internationale que pouvaient avoir les États-Unis». Une implication accrue de l’empire du Milieu dans les négociations futures entre Riyad et Téhéran serait cependant un gage de sa volonté «de reprendre le rôle délaissé» par Washington.

Un arrangement mutuel

Toute influence extérieure aurait cependant été vaine sans une volonté mutuelle d’apaisement de la part des belligérants. «La priorité saoudienne en matière de sécurité nationale est la fin des hostilités au Yémen», souligne Mme Farouk. Le régime iranien s’est rendu compte quant à lui qu’«il n’est pas sain d’être entouré d’adversaires». Téhéran espère de surcroît qu’un apaisement des relations avec ses voisins aura un effet positif sur les sanctions internationales, qui dévastent son économie.

En outre, «les conflits par procuration engendrent des coûts énormes que les deux parties ne peuvent pas assumer longtemps», indique M. Belbagi, qui estime à 100 millions de dollars (1 dollar = 0,93 euro) le coût journalier de la guerre au Yémen pour Riyad. En outre, «le trafic de drogue qui s’amplifie dans la région» n’a pas épargné l’Arabie saoudite, «qui a besoin d’interlocuteurs directs» à Téhéran.

L’accord pourrait également engendrer «de nouveaux liens économiques et commerciaux», une bonne raison que la paix se poursuive, selon le conseiller politique. M. Belbagi estime enfin que, en normalisant ses relations avec l’Iran, «Riyad pourrait éviter d’avoir à le faire officiellement avec Israël».

Normalisation en cours

La normalisation qui est engagée semble donc bénéficiaire aux deux parties et à tous les intermédiaires impliqués dans les négociations. «Les termes de l’accord sont cependant si vagues que l’on ne doit pas s’attendre à une cessation immédiate des hostilités», prévient toutefois M. Belbagi. «Attendons de voir», renchérit Mme Farouk. «L’Iran est plus susceptible de rompre l’accord que l’Arabie saoudite.»

Espérant que les «nouvelles générations des deux pays puissent dépasser les clivages idéologiques d’antan», Mme Al-Otaibi rappelle les investissements massifs engagés dans les secteurs de la culture et du tourisme en Arabie saoudite sous l’égide du prince héritier, Mohammed ben Salmane, et la distance prise par le pays avec la doctrine wahhabite. «Sur ce terrain, l’Iran n’a pas encore franchi le pas», précise-t-elle.

Et M. Belbagi s’interroge: «Si les États du Golfe resserrent leurs liens avec le régime iranien, pourront-ils éviter d’être visés eux aussi par les sanctions américaines?»


Liban: le Hezbollah dit lancer une série d'attaques après des frappes israéliennes

Des volutes de fumée se dégagent lors d'une frappe israélienne sur le village frontalier de Khiam, au sud du Liban, le 1er juin 2024. (Photo de Rabih Daher AFP)
Des volutes de fumée se dégagent lors d'une frappe israélienne sur le village frontalier de Khiam, au sud du Liban, le 1er juin 2024. (Photo de Rabih Daher AFP)
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  • Samedi matin, le mouvement pro-iranien, qui a déploré la mort de deux combattants tués par Israël vendredi, a indiqué avoir mené «un assaut aérien à l'aide de drones explosifs (...) visant des positions des officiers et soldats ennemis»
  • L'armée israélienne a elle indiqué dans un communiqué que «deux terroristes du Hezbollah opérant dans la région de Majdal Selm ont été frappés par un avion»

BEYROUTH : Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a affirmé samedi avoir lancé une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes, tandis qu'un média d'Etat a rapporté qu'Israël a «intensifié» ses frappes la veille, causant la mort de quatre personnes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, le Hezbollah échange régulièrement des tirs avec l'armée israélienne en soutien à son allié palestinien.

Samedi matin, le mouvement pro-iranien, qui a déploré la mort de deux combattants tués par Israël vendredi, a indiqué avoir mené «un assaut aérien à l'aide de drones explosifs (...) visant des positions des officiers et soldats ennemis».

Le parti a ajouté que l'attaque intervient «en riposte» à un tir de drone contre une moto à Majdal Selm qui a fait deux blessés dans la matinée, a expliqué à l'AFP le Comité islamique de santé, affilié au Hezbollah.

L'armée israélienne a elle indiqué dans un communiqué que «deux terroristes du Hezbollah opérant dans la région de Majdal Selm ont été frappés par un avion».

Le Hezbollah a indiqué mener samedi des attaques contre des positions militaires israéliennes, «en réponse aux agressions israéliennes contre les localités du sud et habitations civiles».

«L'ennemi (Israël) a intensifié ses attaques la nuit dernière», a indiqué samedi l'Agence nationale d'information (Ani), faisant notamment état d'une «série de frappe de drones (...) ayant fait des morts, blessés et des dégâts importants» dans plusieurs zones frontalières.

De son côté, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué samedi matin que ses avions avaient frappé la veille au soir «d'importantes installations» du Hezbollah dans différentes régions du sud, notamment à Adloun, à 30 kilomètres de la frontière, «en réponse aux tirs vers le nord d'Israël».

Vendredi soir, une femme a été tuée aux abords de Adloun et plusieurs autres personnes blessées par une frappe de drone israélien contre une maison qui a été «complètement détruite», selon l'Ani.

Près de huit mois de violences ont fait presque 450 morts au Liban, en majorité des combattants et plus de 80 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, au moins 14 soldats et 11 civils ont été tués dans ces violences, selon les autorités.


Gaza: «Nous soutenons la proposition d'accord global des Etats-Unis», affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand à l'issue d'une réunion conjointe franco-allemande des ministres au château Schloss Meseberg à Meseberg près de Berlin, le 28 mai 2024. Photo Odd Andersen /AFP)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand à l'issue d'une réunion conjointe franco-allemande des ministres au château Schloss Meseberg à Meseberg près de Berlin, le 28 mai 2024. Photo Odd Andersen /AFP)
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  • « Nous travaillons avec nos partenaires de la région sur la paix et la sécurité pour tous. La libération des otages, un cessez-le-feu pérenne pour travailler à la paix et avancer sur la solution à deux États», a écrit Emmanuel Macron sur X
  • Vendredi, depuis la Maison Blanche, Joe Biden a appelé le Hamas à accepter le plan israélien qui lui a été soumis par l'intermédiaire du Qatar

PARIS : «Nous soutenons la propositions d'accord global des Etats-Unis», a écrit samedi sur X le président de la République Emmanuel Macron, après le soutien apporté vendredi par Joe Biden à une feuille de route israélienne en vue d'un cessez-le-feu avec le Hamas.

«La guerre à Gaza doit cesser. Nous soutenons la proposition d'accord global des États-Unis. Tout comme nous travaillons avec nos partenaires de la région sur la paix et la sécurité pour tous. La libération des otages, un cessez-le-feu pérenne pour travailler à la paix et avancer sur la solution à deux États», a écrit le chef de l'Etat.

Cette feuille de route dévoilée vendredi par le président américain vise à parvenir, par étapes et sous conditions, à un cessez-le-feu permanent presque huit mois après le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par l'attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël.

«Il est temps que cette guerre se termine», a lancé vendredi Joe Biden depuis la Maison Blanche, en appelant le Hamas à accepter le plan israélien qui lui a été soumis par l'intermédiaire du Qatar. «Nous ne pouvons pas laisser passer» cette occasion, a-t-il ajouté.

La première phase, a dit M. Biden, serait un cessez-le-feu avec un retrait des troupes israéliennes des «zones habitées de Gaza» pour une durée de six semaines.

L'arrêt des combats, toujours selon lui, serait accompagné de la libération de certains otages israéliens enlevés le 7 octobre en Israël, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

«Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd'hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l'échange de prisonniers», a indiqué le mouvement.

«Les conditions d'Israël pour stopper la guerre n'ont pas changé», a cependant affirmé samedi le bureau du président israélien Benjamin Netanyahu, en citant «la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas, la libération de tous les otages et l'assurance que Gaza ne posera plus de menace à Israël».

Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a de son côté répété vendredi que les «exigences» du mouvement, à commencer par un cessez-le-feu permanent et un retrait total d'Israël de la bande de Gaza, n'étaient «pas négociables».


Rafah sous les bombardements, après la présentation d'un plan israélien de cessez-le-feu

De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 mai 2024. L'offensive de représailles d'Israël a tué au moins 36 284 personnes à Gaza, pour la plupart des civils. (AP)
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 mai 2024. L'offensive de représailles d'Israël a tué au moins 36 284 personnes à Gaza, pour la plupart des civils. (AP)
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  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti que les «conditions» pour arriver à un «cessez-le-feu permanent» n'avaient pas changé et comprenaient la «destruction» du mouvement islamiste
  • Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a de son côté répété vendredi que les «exigences» du mouvement, à commencer par un cessez-le-feu permanent et un retrait total d'Israël de la bande de Gaza, n'étaient «pas négociables»

RAFAH, Territoires Palestiniens : Des frappes aériennes et des tirs d'artillerie intenses ont visé samedi la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, au lendemain de la présentation par le président américain Joe Biden d'une feuille de route israélienne en vue d'un cessez-le-feu avec le Hamas.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a cependant averti que les «conditions» pour arriver à un «cessez-le-feu permanent» n'avaient pas changé et comprenaient la «destruction» du mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, ainsi que la «libération de tous les otages» retenus dans le territoire palestinien.

Le Hamas avait jugé «positive» la feuille de route dévoilée vendredi par Joe Biden et qui vise à parvenir, par étapes et sous conditions, à un cessez-le-feu «permanent» presque huit mois après le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par l'attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël.

L'armée israélienne, dont les chars sont entrés ces derniers jours dans le centre de Rafah, a poursuivi samedi son offensive dans cette ville frontalière avec l'Egypte, lancée le 7 mai afin, selon elle, d'y détruire les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien.

En 24 heures, la guerre a fait au moins 95 morts à travers le territoire, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

A Rafah, les opérations se concentrent en particulier dans l'ouest de la ville, dans le quartier de Tal al-Sultan, où des habitants ont signalé des bombardements, des tirs de chars et des mouvements de véhicules militaires.

«Toute la nuit et jusqu'au matin, les bombardements aériens et à l'artillerie n'ont pas cessé un instant dans les secteurs de l'ouest de Rafah, empêchant tout déplacement de civils», a témoigné à l'AFP un habitant de la ville qui n'a pas dévoilé son nom.

Il a ajouté que des tireurs israéliens avaient pris position «sur des immeubles surplombant tout le quartier de Tal al-Sultan, rendant la situation très dangereuse».

Des témoins ont également signalé des tirs d'artillerie intenses dans l'est et le centre de Rafah.

Dans le centre de la bande de Gaza, le camp palestinien de Nousseirat a été touché par des frappes aériennes. Dans le nord, des tirs d'artillerie ont visé le quartier de Zeytoun, dans la ville de Gaza, selon un correspondant de l'AFP.

- «Apocalyptique» -

Depuis le début de l'offensive sur Rafah, à l'extrémité sud du territoire assiégé, un million de personnes ont fui vers la zone côtière surpeuplée d'al-Mawasi, désignée par Israël «zone humanitaire» pour accueillir les déplacés.

La vie est devenue «apocalyptique» dans certaines zones du sud de la bande de Gaza, s'est alarmée vendredi l'ONU.

«Il est temps que cette guerre se termine», a lancé vendredi Joe Biden depuis la Maison Blanche, en appelant le Hamas à accepter le plan israélien qui lui a été soumis par l'intermédiaire du Qatar. «Nous ne pouvons pas laisser passer» cette occasion, a-t-il ajouté.

La première phase, a dit M. Biden, serait un cessez-le-feu avec un retrait des troupes israéliennes des «zones habitées de Gaza» pour une durée de six semaines.

L'arrêt des combats, toujours selon lui, serait accompagné de la libération de certains otages israéliens enlevés le 7 octobre en Israël, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Ce cessez-le-feu temporaire pourrait devenir «permanent» si le Hamas «respecte ses engagements», a ajouté le président américain. La phase suivante comprendrait notamment la libération de tous les otages encore détenus.

«Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd'hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l'échange de prisonniers», a indiqué le mouvement.

- «Lueur d'espoir» -

«Les conditions d'Israël pour stopper la guerre n'ont pas changé», a cependant affirmé samedi le bureau de M. Netanyahu, en citant «la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas, la libération de tous les otages et l'assurance que Gaza ne posera plus de menace à Israël».

Le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a de son côté répété vendredi que les «exigences» du mouvement, à commencer par un cessez-le-feu permanent et un retrait total d'Israël de la bande de Gaza, n'étaient «pas négociables».

La guerre a éclaté le 7 octobre après l'attaque sans précédent lancée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.189 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 36.379 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, et provoqué une catastrophe humanitaire majeure.

L'annonce de la nouvelle feuille de route israélienne a suscité des réactions d'espoir à travers le monde. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé Israël et le Hamas à «saisir l'occasion» afin d'en arriver à une «paix durable au Moyen-Orient».

La proposition «offre une lueur d'espoir et éventuellement une issue pour débloquer le conflit», selon la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

«Nous ne pouvons laisser cette occasion filer», a commenté en Israël le Forum des familles d'otages, en appelant la société civile à se mobiliser pour pousser les dirigeants politiques à accepter et mettre en oeuvre la proposition.