Ukraine: Des bombardements russes à Kherson et Kharkiv font 4 morts

Des médecins ukrainiens transportent le corps d'un résident local tué dans un immeuble résidentiel après un bombardement russe à Kherson, dans le sud de l'Ukraine, le 29 janvier 2023, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine (Photo, AFP).
Des médecins ukrainiens transportent le corps d'un résident local tué dans un immeuble résidentiel après un bombardement russe à Kherson, dans le sud de l'Ukraine, le 29 janvier 2023, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 30 janvier 2023

Ukraine: Des bombardements russes à Kherson et Kharkiv font 4 morts

  • Les autorités installées par Moscou ont indiqué de leur côté que quatre personnes avaient été tuées par une frappe ukrainienne sur un pont de chemin de fer
  • Le front dans le sud de l'Ukraine, où l'armée russe a dû abandonner Kherson en novembre, a été dernièrement beaucoup plus calme que celui de l'est de pays

KHERSON: Des bombardements russes sur Kherson, dans le sud de l'Ukraine, ont fait dimanche au moins trois morts et six blessés, a dénoncé le président Volodymyr Zelensky, tandis qu'une frappe russe le même jour à Kharkiv (est) a tué une personne, selon le gouverneur de la région.

"L'armée russe a bombardé brutalement Kherson toute la journée... Un hôpital, un bureau de poste, une gare routière ont été endommagés. Deux infirmières ont été blessées à l'hôpital. Au total, on signale six blessés et trois morts", a déclaré le président ukrainien dans son message vidéo quotidien, diffusé dans la soirée.

L'administration régionale avait fait état un peu plus tôt de trois morts et six blessés dont une infirmière.

A Kharkiv, dans l'est du pays, le gouverneur de l'administration militaire de la région a rapporté qu'une frappe russe a touché dimanche "un immeuble résidentiel de quatre étages".

"Trois victimes ont reçu des blessures légères. Malheureusement, une femme âgée est morte. (...) Le bâtiment a été partiellement détruit. Les habitants ont été évacués. Tous les services d'urgence poursuivent leur travail sur les lieux", a décrit Oleg Synegoubov sur Telegram dans la nuit de dimanche à lundi.

«Un missile, ça prendrait une minute»: quand Johnson raconte que Poutine l'a «menacé»

L'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l'a "en quelque sorte menacé" avant l'invasion de l'Ukraine en lui lançant: "Un missile, ça prendrait une minute".

Dans ce documentaire en trois parties, dont le premier épisode est diffusé lundi soir sur BBC Two, l'ancien chef du gouvernement britannique raconte son "très long" et "extraordinaire" appel avec le président russe après sa visite à Kiev début février dernier.

A cette époque, Vladimir Poutine continuait à soutenir qu'il n'avait aucune intention d'envahir son voisin ukrainien, malgré l'afflux massif de militaires russes dans les régions frontalières.

Boris Johnson, lui, raconte qu'il avait averti le président russe des dures sanctions que prendraient les occidentaux s'il s'engageait dans cette voie.

Dans une zone sous contrôle russe de la région voisine de Zapororijjia, dans le sud du pays, les autorités installées par Moscou ont indiqué de leur côté que quatre personnes avaient été tuées par une frappe ukrainienne sur un pont de chemin de fer.

Le front dans le sud de l'Ukraine, où l'armée russe a dû abandonner Kherson en novembre, a été dernièrement beaucoup plus calme que celui de l'est de pays où se déroulent des combats acharnés, mais les bombardements de part et d'autre n'ont jamais cessé et les combats ont repris cette semaine dans la région de Zaporijjia.

Le chef de l'administration prorusse installée par Moscou à Zaporijjia, Evgueni Balitski, a de son côté accusé l'Ukraine d'avoir commis "une frappe avec des lanceurs de roquettes multiples Himars contre un pont de chemin de fer enjambant la rivière Molotchnaïa".

"Quatre membres d'une brigade de cheminots ont été tués, cinq ont été blessés et sont pris en charge médicalement", a-t-il ajouté.

Le pont se trouve dans le villa de Svetlodinskoïe, au nord de la ville de Melitopol contrôlée par les forces russes. Selon la même source, des travaux étaient en cours sur cette infrastructure.


Deux morts dans des explosions accidentelles dans un parking souterrain en Suisse

Les explosions se sont produites aux alentours de 19H00 (17H00 GMT) jeudi et les deux personnes tuées ont été retrouvées dans un parking souterrain de cette petite ville, qui se trouve à quelque 25 kilomètres au nord-ouest de Zurich. (AFP).
Les explosions se sont produites aux alentours de 19H00 (17H00 GMT) jeudi et les deux personnes tuées ont été retrouvées dans un parking souterrain de cette petite ville, qui se trouve à quelque 25 kilomètres au nord-ouest de Zurich. (AFP).
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  • Il s'agirait d'un accident dont les circonstances exactes ne sont pas encore connues, a expliqué Daniel Wächter, porte-parole de la police du canton d'Argovie
  • Les explosions se sont produites aux alentours de 19H00 (17H00 GMT) jeudi et les deux personnes tuées ont été retrouvées dans un parking souterrain

GENEVE: Deux personnes sont mortes jeudi soir et onze autres ont été légèrement blessées après plusieurs explosions accidentelles et un incendie dans un parking souterrain à Nussbaumen, dans le nord de la Suisse, a indiqué la police dans un communiqué publié vendredi.

Il s'agirait d'un accident dont les circonstances exactes ne sont pas encore connues, a expliqué Daniel Wächter, porte-parole de la police du canton d'Argovie, à l'agence Keystone-ATS. Il exclu un acte criminel ou un attentat.

Les explosions se sont produites aux alentours de 19H00 (17H00 GMT) jeudi et les deux personnes tuées ont été retrouvées dans un parking souterrain de cette petite ville, qui se trouve à quelque 25 kilomètres au nord-ouest de Zurich.

Les onze blessés n'ont été que légèrement touchés.

Les dégâts matériels sont considérables, le feu s'étant propagé à un étage d'une tour construite au-dessus du parking souterrain, selon la police.

Les secours ont dû procéder aux évacuations d'une centaine de personnes.

La police s'est vu forcée d'imposer l’atterrissage immédiat à des drones qui filmaient la scène pour ne pas gêner les trois hélicoptères engagés par les secours.


L'Iran accroît encore ses capacités nucléaires, selon l'AIEA

 L'Iran continue d'accroître ses capacités nucléaires, a déclaré jeudi l'Agence internationale de l'énergie atomique, une semaine après que le conseil des gouverneurs de l'agence a adopté une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran. (AFP).
L'Iran continue d'accroître ses capacités nucléaires, a déclaré jeudi l'Agence internationale de l'énergie atomique, une semaine après que le conseil des gouverneurs de l'agence a adopté une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran. (AFP).
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  • L'AIEA a informé ses membres jeudi que Téhéran lui avait dit qu'il installait davantage de cascades dans les installations d'enrichissement de Natanz et de Fordow
  • "L'Iran doit coopérer avec l'AIEA sans délai", ont appelé jeudi les Etats-Unis, le département d'Etat prévenant par communiqué que Washington "répondra" à toute escalade du programme nucléaire.

VIENNE: L'Iran continue d'accroître ses capacités nucléaires, a déclaré jeudi l'Agence internationale de l'énergie atomique, une semaine après que le conseil des gouverneurs de l'agence a adopté une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran.

L'AIEA a informé ses membres jeudi que Téhéran lui avait dit qu'il installait davantage de cascades dans les installations d'enrichissement de Natanz et de Fordow, selon un communiqué transmis à l'AFP.

Une source diplomatique a jugé cette évolution "modérée".

"L'Iran doit coopérer avec l'AIEA sans délai", ont appelé jeudi les Etats-Unis, le département d'Etat prévenant par communiqué que Washington "répondra" à toute escalade du programme nucléaire.

La motion présentée par la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, mais à laquelle se sont opposés la Chine et la Russie, lors de la réunion du Conseil de l'AIEA, qui compte 35 pays, était la première de ce type depuis novembre 2022.

La résolution, que Téhéran a qualifiée de "hâtive et imprudente", est intervenue dans une impasse concernant l'escalade des activités nucléaires de l'Iran et alors que les puissances occidentales craignent que Téhéran ne cherche à mettre au point une arme nucléaire, ce que l'Iran nie.

Bien que de nature symbolique à ce stade, la motion de censure vise à accroître la pression diplomatique sur l'Iran, avec la possibilité de renvoyer la question au Conseil de sécurité des Nations unies.

Par le passé, des résolutions similaires ont incité Téhéran à riposter en retirant les caméras de surveillance et d'autres équipements de ses installations nucléaires et en intensifiant ses activités d'enrichissement de l'uranium.

Selon l'AIEA, l'Iran est le seul État non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium jusqu'au niveau élevé de 60 % - tout près de la qualité militaire - tout en continuant à accumuler d'importants stocks d'uranium.

L'AIEA a déclaré que Téhéran avait considérablement accéléré son programme nucléaire et qu'il disposait désormais de suffisamment de matière pour fabriquer plusieurs bombes atomiques.

La République islamique a progressivement rompu avec les engagements qu'elle avait pris dans le cadre de l'accord nucléaire conclu avec les puissances mondiales en 2015.

Cet accord historique a permis à l'Iran d'échapper aux sanctions occidentales en échange de la limitation de son programme atomique, mais il s'est effondré après le retrait unilatéral des États-Unis sous la


Elections britanniques: le Labour promet croissance et stabilité avec son programme

Le principal chef du Parti travailliste d'opposition britannique, Keir Starmer, prononce un discours sur scène lors du lancement du manifeste électoral du Parti travailliste, à Manchester, le 13 juin 2024, dans le cadre de la préparation des élections générales britanniques du 4 juillet. (Photo d'Oli FOULARD / AFP)
Le principal chef du Parti travailliste d'opposition britannique, Keir Starmer, prononce un discours sur scène lors du lancement du manifeste électoral du Parti travailliste, à Manchester, le 13 juin 2024, dans le cadre de la préparation des élections générales britanniques du 4 juillet. (Photo d'Oli FOULARD / AFP)
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  • A trois semaines du vote, les plus de 20 points d'avance du Labour sur les conservateurs dans les sondages semblent ouvrir un boulevard pour remporter une majorité confortabl
  • Keir Starmer a, lui, fustigé le "chaos" laissé par les Tories au pouvoir depuis 2010, période marquée par une grande instabilité politique et économique

MANCHESTER: Grand favori des législatives au Royaume-Uni, le chef du Labour Keir Starmer a assuré jeudi vouloir ramener la "stabilité" après les turbulences des 14 ans de pouvoir conservateur, avec un programme axé sur la croissance économique et à la prudence assumée.

"Aujourd'hui, nous pouvons jeter à nouveau les bases de la stabilité et s'appuyer dessus pour rebâtir la Grande-Bretagne", a affirmé le leader travailliste, ancien avocat de 61 ans.

A trois semaines du vote, les plus de 20 points d'avance du Labour sur les conservateurs dans les sondages semblent ouvrir un boulevard pour remporter une majorité confortable le 4 juillet à la Chambre des Communes, et faire de Keir Starmer le prochain Premier ministre.

Le parti cherche donc à éviter tout faux pas. Cela s'est confirmé dans la présentation à Manchester, dans le nord de l'Angleterre, de son programme officiel, sans surprise ni nouvelle proposition, et confirmant son recentrage.

Keir Starmer a dès le début de son intervention eu l'occasion d'insister sur la transformation opérée depuis qu'il a pris la suite en 2020 du très à gauche Jeremy Corbyn: interpellé par une manifestante - rapidement évacuée - l'accusant de proposer une politique trop proche des conservateurs, il a répliqué que le Labour avait "cessé d'être un parti de protestation" pour devenir un "parti de gouvernement".

"Le parti travailliste porte un projet de croissance. Nous sommes favorables aux entreprises, favorables aux travailleurs, le parti de la création de richesse", a-t-il martelé.

"Je ne m'excuse pas d'être prudent avec l'argent des travailleurs", a-t-il affirmé, avant de se défendre une nouvelle fois de vouloir augmenter les impôts des Britanniques, comme l'en accusent constamment les conservateurs.

"Si vous pensez qu'ils vont gagner, commencez à économiser", a persiflé sur X le Premier ministre Rishi Sunak, qui lui promis mardi des milliards de baisses d'impôt.

Le centre de réflexion Institute for fiscal studies a souligné que le "changement véritable nécessitera presque certainement davantage de ressources", et le programme du Labour n'évoque aucun projet pour dire "d'où viendrait l'argent".

Keir Starmer a, lui, fustigé le "chaos" laissé par les Tories au pouvoir depuis 2010, période marquée par une grande instabilité politique et économique: Brexit, valse incessante des ministres, quasi crise financière sous le mandat de l'ex-Première ministre Liz Truss et flambée d'inflation qui a plombé ménages et entreprises.

"Les défis ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Si les travaillistes gagnent, nous n'aurons pas de baguette magique. Mais ce que nous avons, ce que représente ce programme, c'est un plan crédible à long terme", a-t-il averti.

«Projet sérieux»

Dans le détail, les travaillistes veulent créer un fonds dédié aux investissements dans les industries du futur, une société chargée de financer la transition vers les énergies vertes et faciliter la construction d'infrastructures.

Son programme comprend également la promesse de débloquer des dizaines de milliers de rendez-vous dans le service public de santé (NHS), institution chérie des Britanniques mais à bout de souffle, et ainsi résorber d'interminables files d'attente.

Le Labour veut aussi embaucher 6.500 professeurs et rétablir la TVA pour les écoles privées.

Sur l'immigration, il souhaite abandonner le controversé projet du gouvernement conservateur d'envoyer des demandeurs d'asile vers le Rwanda mais veut, comme la majorité actuelle, réduire le nombre d'arrivées au Royaume-Uni.

Le parti compte réaffirmer le soutien britannique à l'Ukraine face à la Russie et vise une reconnaissance de l'Etat palestinien dans le cadre d'un processus de paix. Il veut se rapprocher de l'Union européenne sans la réintégrer.

Le parti de centre-gauche a surtout, jusqu'à présent, profité de la défiance des électeurs envers les conservateurs de Rishi Sunak. Et pour installer une image de parti de gouvernement crédible, il s'est abstenu de toute promesse trop risquée - quitte à manquer d'audace au yeux de certains observateurs.

"Il s'agit d'un projet sérieux pour l'avenir de notre pays, et chaque politique dans ce document a été soigneusement réfléchie pour que nous soyons sûrs de pouvoir la mettre en oeuvre", a plaidé Keir Starmer. "Je suis candidat pour être Premier ministre, pas directeur d'un cirque".