Arrestations à Gaza après des tirs de roquettes

Un Palestinien vu depuis la fenêtre brisée d'une voiture à Gaza, le 4 novembre 2022. (Reuters)
Un Palestinien vu depuis la fenêtre brisée d'une voiture à Gaza, le 4 novembre 2022. (Reuters)
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Publié le Dimanche 06 novembre 2022

Arrestations à Gaza après des tirs de roquettes

  • L'armée israélienne avait affirmé que des roquettes avaient été tirées jeudi vers Israël, pour la première fois depuis les trois jours de combats entre le Jihad islamique à Gaza et l'Etat hébreu en août
  • A la suite de ces tirs, les services de sécurité intérieure du Hamas ont arrêté deux personnes "directement liées au tir de quatre roquettes", a déclaré cette source qui a requis l'anonymat

GAZA : Le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui dirige la bande de Gaza, a arrêté deux personnes soupçonnées d'avoir tiré il ya quelques jours des roquettes sur Israël, a annocé dimanche à l'AFP une source sécuritaire dans cette enclave.

L'armée israélienne avait affirmé que des roquettes avaient été tirées jeudi vers Israël, pour la première fois depuis les trois jours de combats entre le Djihad islamique à Gaza et l'Etat hébreu en août.

A la suite de ces tirs, les services de sécurité intérieure du Hamas ont arrêté deux personnes "directement liées au tir de quatre roquettes", a déclaré cette source qui a requis l'anonymat.

"Les factions palestiniennes n'ont rien à voir avec ces roquettes, qui visent à donner à l'occupation (Israël) une raison pour continuer ses agressions", a également déclaré cette source.

Ces tirs de roquettes n'ont été revendiqués par aucune des factions armées opérant à Gaza.

Ils sont survenus quelques heures après l'annonce des résultats des élections en Israël qui ont donné la victoire à l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le même jour, un combattant du Jihad islamique, un autre groupe armé à Gaza, avait été tué par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée.

La source sécuritaire n'a pas précisé l'affiliation des personnes arrêtées mais indiqué que les roquettes tirées n'étaient pas chargées d'explosifs.

Les factions palestiniennes ont un accord pour coordonner "toute réponse à une agression israélienne", a-t-il déclaré.

Israël a lancé vendredi des frappes de représailles sur Gaza, qui, selon l'armée, ont touché un site de production de roquettes appartenant au Hamas.

Israël et des groupes armés palestiniens se sont livré quatre guerres depuis la prise de contrôle de Gaza par le mouvement islamiste Hamas en 2007.

L'enclave palestinienne est sous blocus israélien depuis cette même année.


Le Liban incite la Syrie à favoriser le retour des réfugiés

Des enfants réfugiés syriens marchent derrière une femme dans un camp installé à l’extérieur du village de Miniara, au nord du Liban, dans la région du Akkar, près de la frontière avec la Syrie, le 20 mai 2024. (AFP)
Des enfants réfugiés syriens marchent derrière une femme dans un camp installé à l’extérieur du village de Miniara, au nord du Liban, dans la région du Akkar, près de la frontière avec la Syrie, le 20 mai 2024. (AFP)
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  • Le Premier ministre, Najib Mikati, a déclaré que, pour la première fois, le Liban disposait d’un «plan d'action clair et spécifique» sur la question des réfugiés syriens
  • «Le retour volontaire se fait sur la base du volontariat justement; les réfugiés ne devraient pas y être contraints», déclare Josep Borrell

BEYROUTH: Le Liban a intensifié ses efforts en faveur du retour des réfugiés syriens dans leur pays d’origine avec l’annonce de la création d’un comité ministériel chargé de négocier directement avec le gouvernement syrien à ce sujet.

Le vice-Premier ministre libanais, Saadeh al-Chami, dirigera le comité, qui a été créé mardi lors d’une réunion du gouvernement visant à accélérer le processus de rapatriement.

S’exprimant à l’issue d'une conférence à Bruxelles lundi sur l’avenir de la Syrie et de la région, le Premier ministre, Najib Mikati, a déclaré que, pour la première fois, le Liban disposait d’un «plan d’action clair et spécifique» sur la question des réfugiés syriens.

M. Mikati indique que le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, qui représentait le Liban au forum de Bruxelles, a appelé à trouver des zones sûres en Syrie afin que le processus de retour puisse commencer le plus rapidement possible.

Les ministres arabes des pays accueillant des réfugiés syriens, notamment la Jordanie, l’Irak et l’Égypte, ont été invités à se mettre d’accord sur un plan commun pour communiquer avec le gouvernement syrien et «soutenir un redressement rapide en Syrie».

«Lors de la conférence, le Liban a souligné la nécessité de fournir un soutien pour encourager les Syriens à rentrer dans leur pays», précise Najib Mikati.

Dans son discours, M. Bou Habib met l’accent sur la coopération continue du Liban, et non la confrontation, avec les organisations internationales affiliées à l’ONU.

Les bailleurs de fonds internationaux, menés par l’Union européenne (UE), se sont engagés, à la fin de la conférence, à fournir 5,4 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) aux Syriens vivant en Syrie et aux réfugiés dans la région, en plus de 2,5 milliards de dollars de prêts à taux réduits aux pays d’accueil.

Le Liban estime qu’il y a au moins deux millions de réfugiés syriens dans le pays, y compris ceux enregistrés auprès du HCR, les travailleurs, les résidents légaux et ceux entrés illégalement.

L’hostilité envers les réfugiés syriens au Liban s’est aggravée après l’enlèvement et le meurtre de Pascal Sleiman, un responsable local du parti des Forces libanaises.

Au cours des deux derniers mois, les discours de haine contre les réfugiés syriens se sont intensifiés et des restrictions de travail leur ont été imposées pour accélérer leur retour.

Le Liban poursuit son projet de rapatriement des Syriens entrés illégalement dans le pays, organisant des retours volontaires. Cependant, la participation reste faible, avec seulement deux cent vingt-cinq personnes qui ont rejoint un convoi il y a deux semaines.

À l’ouverture de la conférence de Bruxelles, le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a rejeté toute discussion sur le retour des réfugiés en Syrie.

«Nous considérons qu’il n’existe actuellement aucun retour sûr, volontaire et digne des réfugiés en Syrie», a-t-il déclaré.

«Le retour volontaire se fait sur la base du volontariat justement; les réfugiés ne devraient pas y être contraints. La situation en Syrie est aujourd’hui plus périlleuse qu’il y a un an. Les besoins humanitaires n’ont jamais été aussi grands et les efforts en faveur d’une solution politique demeurent dans l’impasse.»

Dans le même temps, les forces de sécurité libanaises continuent d’expulser des familles syriennes vivant dans des logements illégaux à l’intérieur des villes et villages du mont Liban et du nord, dans le cadre d’une campagne de répression.

Mardi, quelque mille Syriens à Koubba, dans la région de Batroun, au nord du Liban, ont été expulsés sur ordre de Ramzi Nohra, le gouverneur du Liban-Nord.

En amont de la conférence de Bruxelles, Amnesty International a exhorté les participants à «veiller à ce que les fonds promis pour soutenir les réfugiés syriens au Liban ne contribuent pas à des violations des droits humains, notamment à des expulsions forcées vers la Syrie».

L’association de défense des droits humains a cité des réfugiés au Liban affirmant qu’ils «vivent dans la peur, évitent de quitter leur foyer, d’aller travailler ou d’envoyer leurs enfants à l’école».

Des dizaines de municipalités ont imposé des couvre-feux aux réfugiés syriens et fermé de nombreuses petites entreprises et magasins employant des Syriens ou gérés par ces derniers dans tout le pays.

La direction générale de la Sûreté générale du Liban a suspendu les procédures d’octroi ou de renouvellement des permis de séjour par le biais de contrats de location, de parrainage libanais ou de garanties financières. Elle a également mis en garde contre le recrutement ou l’hébergement de réfugiés syriens sans papiers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la Ligue arabe appelle à une reconnaissance à plus grande échelle de l’État palestinien

Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue des États arabes, s’entretient avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, alors qu’ils participent à une réunion pour des pourparlers sur le Moyen-Orient à Bruxelles, le 26 mai 2024. (AP)
Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue des États arabes, s’entretient avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, alors qu’ils participent à une réunion pour des pourparlers sur le Moyen-Orient à Bruxelles, le 26 mai 2024. (AP)
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  • M. Aboul Gheit a souligné la nécessité pour davantage de pays européens de reconnaître un État palestinien indépendant selon les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale
  • M. Aboul-Gheit a remercié les ministres des Affaires étrangères de l’Irlande, de la Norvège et de l’Espagne pour leur décision de reconnaître un État palestinien indépendant

LE CAIRE: Le secrétaire général de la Ligue arabe a déclaré, à Bruxelles, que l’agression israélienne dans la bande de Gaza pourrait saper toute chance de paix et anéantir tout espoir de parvenir à une solution à deux États, posant des risques importants non seulement pour le Moyen-Orient, mais aussi pour la sécurité internationale.

Ahmed Aboul Gheit a lancé cet avertissement alors qu’il participait à une série de réunions de la Ligue arabe avec les ministres européens des Affaires étrangères et d’autres responsables sur la situation palestino-israélienne à la lumière du conflit à Gaza.

Hossam Zaki, assistant de M. Aboul Gheit, déclare que les réunions de dimanche et de lundi à Bruxelles ont porté sur des solutions politiques pratiques pour mettre fin aux combats et des mesures ultérieures pour garantir la paix.

Lors de ses discussions avec les ministres européens, Ahmed Aboul Gheit a souligné la nécessité pour davantage de pays européens de reconnaître un État palestinien indépendant selon les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Cela montrerait au peuple palestinien que son droit à l’indépendance est respecté par les pays occidentaux, ainsi que par les autres nations du monde, a-t-il précisé.

M. Aboul-Gheit a remercié les ministres des Affaires étrangères de l’Irlande, de la Norvège et de l’Espagne pour leur décision de reconnaître un État palestinien indépendant.

M. Zaki explique que les discussions ont révélé une tendance croissante au règlement collectif de la crise, en convoquant une conférence internationale pour mettre en œuvre la solution à deux États.

Cette approche est considérée comme le seul moyen de sauver la région d’un conflit violent, prolongé et continu, ajoute-t-il.

Ahmed Aboul Gheit ainsi que les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, du Qatar et de Bahreïn ont exhorté les pays européens à aller au-delà de la simple discussion sur la faisabilité de la solution à deux États.

Ils ont plaidé en faveur de mesures claires et concrètes pour la mettre en œuvre sur le terrain, en s’attaquant aux causes profondes du conflit, conclut Hossam Zaki.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappe à Rafah dimanche: Israël affirme que ses seules munitions «  n'ont pas pu provoquer » l'incendie

Selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le mouvement islamiste Hamas, la frappe israélienne a fait 45 morts, "dont 23, femmes, enfants et personnes âgées".  Lundi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié le drame d'"accident tragique". (AFP).
Selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le mouvement islamiste Hamas, la frappe israélienne a fait 45 morts, "dont 23, femmes, enfants et personnes âgées". Lundi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié le drame d'"accident tragique". (AFP).
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  • "Nos munitions, à elles seules, n'ont pas pu provoquer un incendie de cette ampleur", a dit le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne
  • Selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le mouvement islamiste Hamas, la frappe israélienne a fait 45 morts, "dont 23, femmes, enfants et personnes âgées"

JERUSALEM: L'armée israélienne a affirmé mardi que ses munitions utilisées dimanche pour une frappe sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ne pouvaient pas avoir "à elles seules" provoqué l'incendie ayant fait ce jour-là, selon les autorités locales, 45 morts dans un camp de déplacés.

"Nos munitions, à elles seules, n'ont pas pu provoquer un incendie de cette ampleur", a dit le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne en évoquant les premiers éléments de l'enquête que l'armée dit mener sur cette frappe qui a choqué la communauté internationale.

Selon l'officier, l'armée a visé et tué deux hauts responsables du Hamas dans le nord-ouest de Rafah lors d'une frappe aérienne dimanche, à la suite de laquelle s'est déclaré un incendie ayant ravagé un camp de déplacés palestiniens situé selon lui "à distance" de l'endroit visé.

Selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le mouvement islamiste Hamas, la frappe israélienne a fait 45 morts, "dont 23, femmes, enfants et personnes âgées".

Lundi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié le drame d'"accident tragique".

L'amiral Hagari a affirmé que deux ogives de 17 kilogrammes d'explosifs chacune, "la plus faible (charge) que puissent utiliser" les avions de guerre israéliens, avaient été utilisés pour cette frappe, en "se basant sur des renseignements précis".

"Nous examinons toutes les possibilités, y compris l'option que des armes, stockées dans l'enceinte à côté de notre cible (...) aient pu exploser après la frappe", a-t-il ajouté.

"Malgré nos efforts pour limiter les victimes civiles, l'incendie qui s'est déclenché était inattendu et involontaire", a-t-il dit, précisant qu'une enquête était toujours en cours.

L'ONU a demandé à Israël une enquête "complète et transparente" sur cette frappe.