Qu'est-ce que le bitcoin, la reine des cryptomonnaies?

Les bitcoins s'achètent sur des plateformes d'échange, en utilisant des monnaies traditionnelles ou d'autres cryptomonnaies. Les fonds sont ensuite détenus sur un portefeuille virtuel protégé. (Photo, AFP)
Les bitcoins s'achètent sur des plateformes d'échange, en utilisant des monnaies traditionnelles ou d'autres cryptomonnaies. Les fonds sont ensuite détenus sur un portefeuille virtuel protégé. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 21 octobre 2021

Qu'est-ce que le bitcoin, la reine des cryptomonnaies?

  • Né après la crise financière de 2008, le bitcoin promouvait initialement un idéal libertaire et ambitionnait de renverser les institutions monétaires et financières traditionnelles
  • La dernière ruée sur le bitcoin a été déclenchée par l'annonce en octobre de Paypal: le géant des paiements en ligne propose désormais à ses utilisateurs américains d'acheter, vendre ou utiliser le bitcoin comme monnaie

LONDRES : Le bitcoin, première cryptomonnaie décentralisée, vient de dépasser mercredi 66.000 dollars, un plus haut historique. Près de treize ans après sa création, qu'est-ce qui fait sa particularité et suscite l'appétit des investisseurs, des particuliers à Wall Street en passant par Elon Musk?

Qu'est-ce que le bitcoin?

Né après la crise financière de 2008, le bitcoin promouvait initialement un idéal libertaire et ambitionnait de renverser les institutions monétaires et financières traditionnelles.

C'est le 31 octobre 2008 qu'est publié sur internet le livre blanc fondateur. Son auteur: Satoshi Nakamoto, un pseudonyme. L'identité de la personne ou du groupe qui se cache derrière demeure inconnue.

Dans le document de huit pages, M. Nakamoto présente l'objectif de sa cryptomonnaie: "effectuer des paiements en ligne directement d'un tiers à un autre sans passer par une institution financière".

Le 3 janvier 2009, le premier bloc est créé: 50 bitcoins sont générés.

De nombreuses autres cryptomonnaies ont depuis été lancées (ethereum, tether, cardano, ripple...). Aujourd'hui, il en existe plus de 12.000, selon le site spécialisé CoinMarketCap. Mais le bitcoin représente à lui seul près de 50% de ce marché à plus de 2.500 milliards de dollars.

Il y a actuellement environ 18,8 millions de bitcoins en circulation. La masse monétaire augmente progressivement avec l'émission de nouvelles unités. En revanche, un plafond a été fixé à sa création: le nombre de bitcoins ne pourra jamais dépasser 21 millions.

Comment en obtenir?

Il existe deux moyens d'obtenir des bitcoins. 

Historiquement, les particuliers pouvaient "miner", c'est-à-dire utiliser la puissance d'un ordinateur pour valider les transactions sur une "blockchain", un registre décentralisé, et prouver leur participation en cherchant le résultat d'une équation ultra-complexe.

Mais avec la flambée des cours, le nombre de "mineurs" s'est accru, l'industrie s'est professionnalisée et la probabilité d'être récompensé en bitcoin s'est réduite. Pour espérer rentabiliser son activité, il faut désormais du matériel de pointe et un accès à une source d'électricité à bas coût.

Les bitcoins s'achètent désormais sur des plateformes d'échange, en utilisant des monnaies traditionnelles ou d'autres cryptomonnaies. Les fonds sont ensuite détenus sur un portefeuille virtuel protégé.

Pour éviter les piratages, certains utilisateurs choisissent de placer leurs fonds dans un portefeuille déconnecté.

Si certains fonds d'investissement en achètent directement, d'autres voudraient avoir accès à des fonds indiciels (ou ETF), comme ils le font pour l'or. C'est le lancement sur la Bourse de New York d'un ETF, adossé à des contrats indiciels, qui a galvanisé le bitcoin en octobre. 

Combien vaut-il?

En 2013, le bitcoin, qui ne valait quasi-rien au départ, dépasse les 1 000 dollars et commence à attirer l'attention des institutions financières. 

Depuis, ce marché volatile a connu plusieurs tours de montagnes russes: fin 2017, le bitcoin atteint 19.511 dollars. Mais très vite, la "bulle" éclate et le bitcoin retombe lourdement.

Il n'a de nouveau dépassé les 10 000 dollars que mi-2019, avant de renouer avec les 15 000 dollars en novembre 2020.

En 2021, l'intérêt combiné d'investisseurs particuliers, de fonds d'investissements et d'entreprises a fait flamber son cours, jusqu'à un plus haut historique atteint mi-avril.

Une nouvelle chute avait conduit le bitcoin fin juin à 28 824 dollars, et une nouvelle remontée l'a fait renouer mercredi avec son plus haut historique, à plus de 66 630 dollars.

Sa volatilité reste un frein à son adoption comme moyen de paiement. Autre obstacle: le temps de validation de la transaction. Selon l'engorgement du réseau, la confirmation du paiement peut prendre entre quelques minutes et plusieurs heures.

Certains de ses partisans ont même abandonné l'idée d'utiliser le bitcoin comme moyen de paiement en Europe ou aux Etats-Unis, et voient plutôt dans la première cryptomonnaie un futur or numérique: un moyen de conserver de la valeur hors d'atteinte des Banques centrales.

Que peut-on acheter avec ?

A ses débuts, le bitcoin était majoritairement utilisé sur le "dark net" (face cachée de l'internet dont le contenu n'est pas indexé par les moteurs de recherche classiques) pour acheter des produits illicites.

Au fil du temps, alors que sa renommée n'a cessé de grandir, quelques restaurants et boutiques ont commencé à accepter les bitcoins, le plus souvent dans les grandes villes.

La dernière ruée sur le bitcoin a été déclenchée par l'annonce en octobre de Paypal: le géant des paiements en ligne propose désormais à ses utilisateurs américains d'acheter, vendre ou utiliser le bitcoin comme monnaie.

En Afrique ou en Amérique latine, la cryptomonnaie intéresse également des populations jeunes dans des pays où l'inflation galopante fait perdre sa valeur à la monnaie locale. Le Salvador a même adopté la cryptomonnaie comme monnaie officielle, au côté du dollar.

Mais pour l'instant, la première cryptomonnaie intéresse surtout les investisseurs, particuliers comme institutionnels.


L'immobilier saoudien prévoit 48 milliards de dollars de transactions au Cityscape Global 2024

Légende: Plus de 3,2 trillions de dollars d'actifs sous gestion seront représentés lors de ce forum mondial d'investissement, rassemblant des délégués de 22 pays et consolidant la position stratégique de Riyad comme centre financier international. (Archive)
Légende: Plus de 3,2 trillions de dollars d'actifs sous gestion seront représentés lors de ce forum mondial d'investissement, rassemblant des délégués de 22 pays et consolidant la position stratégique de Riyad comme centre financier international. (Archive)
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DJEDDAH:  Dans une démonstration spectaculaire de la dynamique immobilière du royaume, l'Arabie saoudite prévoit la signature d'accords d'une valeur de 180 milliards de riyals (48 milliards de dollars) lors du prochain salon Cityscape Global 2024, qui se tiendra à Riyad du 11 au 14 novembre.

Cette manifestation d'envergure internationale réunira des représentants de 22 pays gérant collectivement plus de 3,2 trillions de dollars d'actifs, confirmant ainsi le statut grandissant de Riyad comme place financière majeure.

Plus de 30,000 unités de logement proposées par des promoteurs internationaux seront également lancées, marquant une entrée significative sur le marché saoudien.

Le Cityscape Global 2024, organisé au Centre des Expositions et des Congrès de Riyad à Malham, s'impose comme une plateforme majeure d'innovation et de croissance. Il souligne l'évolution continue de l'Arabie saoudite dans le secteur immobilier, portée par la Vision 2030, et son engagement envers le développement durable dans ce secteur vital.

Avec près de 200 entreprises internationales venues de 50 pays, 104 promoteurs saoudiens et plus de 70 investisseurs étrangers, le salon s'impose comme un carrefour stratégique pour l'avenir de l'immobilier dans le Royaume. Cette édition marque un tournant avec une surface d'exposition doublée, atteignant 120,000 mètres carrés, témoignant de l'ampleur croissante de l'événement.

Une croissance sans précédent

Le secteur immobilier saoudien a connu une croissance exceptionnelle, avec une augmentation des promoteurs locaux passant de 48 à 104 en seulement un an, et des promoteurs internationaux passant de 54 à 69. Cette expansion se reflète dans les performances du secteur en 2024, avec plus de 280,000 transactions immobilières d'une valeur supérieure à 636 milliards de riyals.

L'Index Global de Transparence Immobilière 2024 classe le marché saoudien parmi les plus dynamiques à l'échelle mondiale, un constat qui renforce l'attrait du Cityscape 2024 et met en lumière le potentiel croissant du secteur immobilier du Royaume.

Un champion de la croissance

Artisan de cette transformation, le ministre saoudien des Municipalités et du Logement, Majid Al-Hogail, a orchestré une refonte décisive du cadre réglementaire, catalysant ainsi l'essor du secteur.

Sous sa direction, le secteur immobilier contribue désormais à plus de 12% du PIB non pétrolier de l'Arabie saoudite.

Sous l'impulsion d'Al-Hogail, une vision ambitieuse prend forme: développement urbain durable, démocratisation de l'accès à la propriété et émergence de villes intelligentes, incarnée par des projets phares comme NEOM et The Line.

Le rôle de Cityscape

Vitrine des innovations immobilières saoudiennes, le Cityscape Global 2024 proposera aux visiteurs une expérience inédite. Point d'orgue de cette démonstration: une carte holographique interactive permettant d'explorer la vision urbanistique du Royaume, depuis les plans des futurs quartiers jusqu'aux détails architecturaux des cités durables de demain.

Porté par la vision d'Al-Hogail, le salon Cityscape 2024 s'affirme comme le tremplin d'une révolution immobilière en Arabie saoudite, alliant innovation et durabilité.

Un leader mondial de l'immobilier

Au-delà d'un salon immobilier, Cityscape Global 2024 incarne l'ambition et la métamorphose de l'Arabie saoudite. Cette grand-messe de l'immobilier confirme la montée en puissance du Royaume sur la scène internationale, tout en servant de catalyseur pour concrétiser les objectifs de la Vision 2030: bâtir des communautés prospères et durables.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La Banque centrale saoudienne abaisse son taux directeur de 25 points de base à la suite de la décision de la Fed américaine

Cette décision constitue un recalibrage stratégique de la politique monétaire de la SAMA. (Dossier)
Cette décision constitue un recalibrage stratégique de la politique monétaire de la SAMA. (Dossier)
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  • La banque centrale d'Arabie saoudite a mis en œuvre sa deuxième réduction de taux d'intérêt pour 2024
  • Cet ajustement reflète la récente décision de la Réserve fédérale américaine, qui a également réduit ses taux

RIYAD: La banque centrale d'Arabie saoudite a mis en œuvre sa deuxième réduction de taux d'intérêt pour 2024, abaissant le taux de référence de 25 points de base à 5,25 pour cent.

Cet ajustement reflète la récente décision de la Réserve fédérale américaine, qui a également réduit ses taux du même montant pour atteindre un objectif de 4,5 à 4,75 pour cent.

Dans un communiqué, la banque centrale - également connue sous le nom de SAMA - a déclaré: "À la lumière des développements mondiaux et conformément à l'objectif de la Banque centrale de maintenir la stabilité monétaire, elle a décidé de réduire le taux de l'accord de rachat de 25 points de base à 5,25 pour cent et le taux de l'accord de prise en pension de 25 points de base à 4,75 pour cent.

Contrairement à la réduction plus importante de 50 points de base opérée en septembre, cette décision constitue un recalibrage stratégique de la politique monétaire, visant à alléger les coûts d'emprunt élevés qui ont été maintenus pour lutter contre l'inflation au cours des deux dernières années.

Les banques centrales du Conseil de coopération du Golfe alignent leurs taux d'intérêt sur ceux de la Réserve fédérale américaine en raison de l'ancrage de leur monnaie au dollar, malgré des taux d'inflation stables.

Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont réduit leurs taux de 25 points de base, tandis que le Qatar a opté pour une réduction légèrement plus importante de 30 points.

Le Koweït, quant à lui, a adopté une approche différente. Sa banque centrale, qui rattache sa monnaie à un panier plutôt qu'exclusivement au dollar, a abaissé ses taux de 25 points de base en septembre pour les ramener à 4 pour cent, mais n'a pas annoncé d'autres réductions en novembre à ce jour.

Au cours des deux dernières années, la Réserve fédérale américaine a resserré de manière agressive sa politique monétaire pour lutter contre l'inflation, en augmentant les taux d'intérêt dans le but de faire baisser les prix.

Bien que l'inflation ait progressé vers l'objectif de 2 pour cent fixé par la Fed, elle reste légèrement élevée et les coûts élevés persistent pour les consommateurs.

Le marché du travail a montré des signes d'essoufflement, avec un taux de chômage en hausse, mais qui reste faible. Le défi permanent de la Fed est de trouver un équilibre entre le contrôle de l'inflation et la nécessité de maintenir un marché de l'emploi sain et résistant.

La décision de réduire les taux d'intérêt pourrait avoir des conséquences importantes pour le CCG, en particulier pour l'économie de l'Arabie saoudite.

Les secteurs non pétroliers du Royaume, qui sont déjà au cœur de la Vision 2030, devraient bénéficier de manière significative de l'afflux de crédits moins chers.

Des secteurs tels que la construction, l'immobilier et les services, qui ont connu une croissance substantielle, devraient connaître une nouvelle accélération.

La baisse des coûts d'emprunt pourrait stimuler les investissements dans les infrastructures et la technologie, tous deux essentiels à la diversification du Royaume par rapport au pétrole.

Les prêts aux entreprises devraient également être stimulés, les entreprises, en particulier dans les secteurs à forte intensité de capital comme l'immobilier, étant prêtes à tirer parti d'un financement plus abordable.

Cela pourrait se traduire par des plans d'expansion plus ambitieux, en particulier pour les projets alignés sur les objectifs de la Vision 2030, tels que NEOM et le projet de la mer Rouge.

Le marché de l'immobilier, en particulier, pourrait connaître un nouvel essor, car un crédit moins cher alimente la demande de logements.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


"Finance pour le climat": Bercy dévoile ses chiffres en baisse juste avant la COP29

Cette photographie aérienne prise le 18 avril 2023 en Guadeloupe montre une forêt de mangroves près de Morne-à-l'eau. (AFP)
Cette photographie aérienne prise le 18 avril 2023 en Guadeloupe montre une forêt de mangroves près de Morne-à-l'eau. (AFP)
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  • La direction générale du Trésor a rendu public vendredi le montant 2023 des "financements pour le climat" de la France, en baisse de 5% sur un an mais toujours parmi les plus élevés au monde
  • En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l'adaptation au changement climatique

PARIS: La direction générale du Trésor a rendu public vendredi le montant 2023 des "financements pour le climat" de la France, en baisse de 5% sur un an mais toujours parmi les plus élevés au monde, à trois jours de la COP29 à Bakou (Azerbaïdjan).

En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l'adaptation au changement climatique, précise le communiqué de Bercy.

Ces sommes, qui passent généralement par l'Agence française de développement (AFD), prennent majoritairement la forme de prêts (79%) et de dons (15%).

Le pays avait déboursé quelque 7,6 milliards d’euros en 2022, soit environ 400 millions de plus qu'en 2023.

"Nous devons collectivement faire mieux pour mobiliser l’ensemble des sources et des instruments de financement et entrainer davantage le secteur privé dans une approche partenariale essentielle pour l’atteinte de nos objectifs climatiques", a réagi le ministre de l’Economie, Antoine Armand.

Malgré la baisse, ces chiffres placent la France parmi les principaux contributeurs de la finance climat internationale.

Au sein de l’Union européenne, la France est le deuxième pays contributeur derrière l'Allemagne, et représente 31% des financements climatiques européens fournis en 2023, selon le communiqué.

"La France est ainsi considérée comme l’un des pays dépassant le plus nettement sa +juste-part+ dans l’objectif fixé lors de la COP15 en 2009, où les pays développés se sont engagés collectivement à mobiliser 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays en développement jusqu’en 2025", ajoute le communiqué.

Cet objectif mondial a été dépassé pour la première fois en 2022, avec 115,9 milliards de dollars comptabilisés par l’OCDE.

A la COP29 à Bakou, la France et l’Union européenne tenteront d'obtenir un but plus ambitieux pour l'après 2025.

L'un des défis des négociations sera d'élargir la base des "contributeurs" -- ces pays riches qui ont aussi beaucoup émis de gaz à effet de serre pour leur croissance passée -- à la Chine, la Corée du Sud ou aux pays du Golfe.

"Nous souhaitons notamment que tous les pays qui en ont la capacité financière contribuent afin d’augmenter les financements", a commenté la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.