L'Éthiopie accuse les rebelles du Tigré de jeter des corps mutilés dans la rivière à des fins de propagande

Le Tigré occidental demeure sous le contrôle des autorités de la région voisine d'Amhara. (Reuters/Archive)
Le Tigré occidental demeure sous le contrôle des autorités de la région voisine d'Amhara. (Reuters/Archive)
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Publié le Samedi 07 août 2021

L'Éthiopie accuse les rebelles du Tigré de jeter des corps mutilés dans la rivière à des fins de propagande

  • Le gouvernement éthiopien accuse ses rivaux du Tigré de se débarrasser des corps à des fins de propagande
  • Les corps retrouvés dans la rivière ont ravivé les craintes de nettoyage ethnique

WAD EL-HILU, Soudan : Un corps flottant de temps en temps sur la rivière séparant la région du Tigré (Ethiopie) du Soudan venait, par le passé, rappeler discrètement cette guerre qui se jouait dans l'ombre. Mais ces derniers jours, la petite quantité de cadavres s'est muée en un véritable flux.

Ballonnés, décolorés par leur périple, les corps sont souvent mutilés : organes génitaux coupés, yeux crevés, membres disparus. Les pêcheurs soudanais qui les ont découverts, tout comme les réfugiés du Tigré qui ont aidé à les ramener sur la rive, ont constaté que de nombreux cadavres avaient les mains liées. Certains d'entre eux avaient été abattus.

En début de semaine, l'Associated Press a rapporté que des dizaines de corps flottaient sur la rivière Tekezé et a repéré six tombes mercredi. C'est la première fois que des correspondants ont pu se rendre sur les lieux. D'après les médecins qui ont examiné les corps, l'un d'entre eux portait un tatouage représentant un nom commun en langue tigrinya et les visages d'autres victimes présentaient des marques caractéristiques des Tigréens. Ces observations ont ravivé l'inquiétude quant aux atrocités commises dans cette région peu connue du conflit du Tigré.

« Ils sont originaires du Tigré », affirme Garey Youhanis, un Tigréen qui a aidé à enterrer les nombreux corps retrouvés dimanche. Avec une cordelette rouge, il a montré leurs mains liées derrière leur dos. Sur la rive rocheuse, il s'est accroupi, a dessiné le signe de la croix et a prié.

Ces massacres ne sont que les derniers épisodes d'une guerre de neuf mois qui a coûté la vie à des milliers de civils et qui s'étend désormais à d'autres régions d'Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d'Afrique et point d'ancrage de cette région souvent instable qu'est la Corne de l'Afrique. Si les forces du Tigré ont reconquis en juin une grande partie de la région, à la suite du retrait des forces armées de l'Éthiopie et de ses alliés, le Tigré occidental demeure sous le contrôle des autorités de la région voisine d'Amhara, qui ont expulsé un grand nombre de Tigréens, sous prétexte que la terre est historiquement la leur. Des témoins confient à l'AP qu'ils ont observé des expulsions massives de personnes.

Le Soudan a hébergé plus de 60 000 Tigréens. Des milliers d'entre eux vivent dans des camps de fortune à quelques pas de la rivière, et attendent de recevoir des nouvelles de la part de leurs compatriotes qui continuent d'affluer dans cette région. Certains ont examiné les corps retrouvés dans la rivière à la recherche de signes, et ont sollicité la police soudanaise et les Nations Unies pour les exhumer et les soumettre à des autopsies.

« La semaine dernière, 43 corps ont été enterrés autour de cette rivière », a déclaré Tewodros Tefera, chirurgien originaire de la ville voisine de Humera, dans le Tigré. Comme d'autres réfugiés, il est convaincu que les corps ont été jetés dans la rivière au niveau de Humera, qui a enregistré certaines des violences les plus intenses depuis que la guerre a éclaté au mois de novembre.

« Certains cadavres avaient des membres et des jambes amputés », explique Tewodros. « Un homme que nous avons enterré hier avait les parties génitales entièrement arrachées [...]. Voilà donc le genre de traumatisme que nous observons dans l'ouest du Tigré ».

Selon lui, deux nouveaux cadavres ont été retrouvés : les premiers depuis la découverte de sept corps mardi. Mais pour lui, une recherche intensive le long de la rivière pourrait en révéler « un plus grand nombre encore », voire des centaines.

Le gouvernement éthiopien accuse ses rivaux du Tigré de se débarrasser des corps à des fins de propagande. Il s'agit d'un « simulacre de massacre », a déclaré aux journalistes jeudi Billene Seyoum, porte-parole du Premier ministre Abiy Ahmed.

Cependant, cet événement a accentué la pression exercée par la communauté internationale sur le Premier ministre, lauréat du prix Nobel de la paix. Dans le même temps, son gouvernement est accusé par les Nations unies, les États-Unis et l'Union européenne d'assiéger le Tigré et de bloquer l'aide alimentaire et les autres formes d'aide destinées à des millions de personnes. Des centaines de milliers de personnes risquent la famine dans la pire crise alimentaire que le monde ait connue depuis dix ans.

Ces derniers jours, le Premier ministre éthiopien a qualifié les forces du Tigré de « mauvaise herbe » et de « cancer ». L'envoyé spécial des Nations unies pour la prévention des génocides a ainsi déclaré que ce langage inhumain était « extrêmement préoccupant ». Selon le gouvernement éthiopien, les propos du Premier ministre ne désignent pas les Tigréens ordinaires.

HISTORIQUE

Ces massacres ne sont que les derniers épisodes d'une guerre de neuf mois qui a coûté la vie à des milliers de civils et qui s'étend désormais à d'autres régions d'Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d'Afrique et point d'ancrage de cette région souvent instable qu'est la Corne de l'Afrique.

Mais les corps retrouvés dans la rivière ont ravivé les craintes de nettoyage ethnique, autrement dit les expulsions et autres violences qui contraignent une population à quitter une région.

« Les derniers développements nous inquiètent profondément », a déclaré jeudi l'agence des Nations unies pour les réfugiés au Soudan. Elle affirme avoir vu l'un des corps retirés de la rivière ainsi que « ce qui semble être de nombreuses tombes récentes ». Selon l'agence onusienne, elle n'a pas été en mesure de déterminer l'identité des personnes décédées ni la manière dont elles sont mortes.

À l'instar d'autres organisations humanitaires internationales, l'agence des Nations unies a déclaré qu'elle ne pouvait accéder à la partie éthiopienne de cette région frontalière. Pour souligner cette situation, l'agence humanitaire des Nations unies a tweeté mercredi une carte montrant qu'aucun groupe humanitaire étranger ne travaille dans l'ouest du Tigré. Les activités de l'une de ces organisations, la section néerlandaise de Médecins sans frontières, ont été suspendues le 30 juillet par l'Éthiopie, qui l'a accusée de propager de « fausses informations » et de faire usage illégal d'équipements radio satellitaires.

Aux dires du gouvernement éthiopien, les groupes humanitaires soutiennent et approvisionnent en armes les forces du Tigré, sans pour autant fournir de preuves à ces allégations.

« Ceux qui veulent établir des couloirs pour faire entrer des armes et des biens non humanitaires tentent sans cesse de manipuler la réalité sur le terrain pour persuader le monde qu'ils ne peuvent pas accéder librement » au Tigré, a affirmé la porte-parole du Premier ministre. Elle a qualifié les forces du Tigré, qui ont contrôlé le gouvernement répressif de l'Éthiopie pendant de longues années, mais qui ont été mises sur la touche lorsque M. Abiy a accédé au pouvoir d' « organisation terroriste qui a pris en otage le bien-être de la population du Tigré »

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Liban: le Hezbollah annonce de nouvelles attaques contre le nord Israël

Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d'Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban. (AFP).
Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d'Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban. (AFP).
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  • Dans deux communiqués distincts, le mouvement islamiste a indiqué que ses combattants avaient lancé des "dizaines de roquettes Katyoucha" sur la localité frontalière de Kyriat Shmona et visé la localité de Metula "avec des missiles"
  • Le parti a précisé que ces attaques interviennent "en riposte aux agressions de l'ennemi israélien contre les villages du sud...", notamment à Houla, où "deux civils sans défense sont morts en martyrs"

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d'Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban.

Dans deux communiqués distincts, le mouvement islamiste a indiqué que ses combattants avaient lancé des "dizaines de roquettes Katyoucha" sur la localité frontalière de Kyriat Shmona et visé la localité de Metula "avec des missiles".

Le parti a précisé que ces attaques interviennent "en riposte aux agressions de l'ennemi israélien contre les villages du sud...", notamment à Houla, où "deux civils sans défense sont morts en martyrs".

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, le Hezbollah échange régulièrement des tirs avec l'armée israélienne, en soutien à son allié palestinien.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a fait état dimanche de "deux civils tués dans une frappe israélienne qui a visé leur maison dans le village de Houla", proche de la frontière.

Un responsable local interrogé par l'AFP a précisé que les deux tués étaient "deux frères, des bergers dont la maison a été détruite".

Dans un communiqué, l'armée israélienne a indiqué que "des avions de l'armée ont frappé une structure militaire du Hezbollah dans la région de Houla", d'où des projectiles ont été tirés sur un village dans le nord d'Israël.

Frappes sur l'est du Liban 

Le Hezbollah a également annoncé avoir bombardé le Golan occupé par Israël à deux reprises dimanche, après des frappes israéliennes dans l'est du Liban, loin de la frontière, qui avaient blessé deux combattants, selon une source proche du mouvement chiite.

"Une quinzaine de projectiles ont été tirés depuis le Liban vers la région de Katzrin, sur le plateau du Golan. Les projectiles sont tombés dans des zones dégagées et aucun blessé n'a été signalé", a déclaré l'armée israélienne, faisant état d'incendies déclenchés par les tirs.

Depuis deux jours, Israël pilonne des villages du sud du Liban, où deux civils et deux combattants ont été tués vendredi.

Le Hezbollah a de son côté revendiqué samedi une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes et avait annoncé avoir "abattu un drone israélien".

L'armée israélienne a confirmé qu'un "missile sol-air" avait abattu un de ses drones "opérant dans l'espace aérien libanais".

Elle a annoncé avoir mené en représailles, dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes contre "un complexe militaire" du Hezbollah près de Baalbeck, un bastion de la formation islamiste proche de la frontière syrienne, dans l'est du pays.

Près de huit mois de violences frontalières ont fait au moins 451 morts au Liban, en majorité des combattants et plus de 80 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, au moins 14 soldats et 11 civils ont été tués dans ces affrontements, selon les autorités.


Gaza: le ministre israélien de la Défense dit «  préparer » une alternative au Hamas

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué dimanche, qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas après la guerre. (AFP).
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué dimanche, qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas après la guerre. (AFP).
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  • Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué dimanche, qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas
  • M. Gallant avait déjà fait part mi-mai de son opposition à un contrôle militaire et politique par Israël de la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué dimanche, qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas après la guerre.

M. Gallant avait déjà fait part mi-mai de son opposition à un contrôle militaire et politique par Israël de la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

"Alors que nous menons nos importantes actions militaires, le ministère de la Défense prépare simultanément une alternative de gouvernement au Hamas", a déclaré dimanche Yoav Gallant, selon un communiqué diffusé par son ministère.

Lors d'une rencontre avec des troupes près de la frontière avec Gaza, le ministre a décrit un "cadre" comprenant "d'isoler des zones" de Gaza de la présence de combattants du Hamas et "d'introduire d'autres forces qui permettront d'établir la formation d'une alternative de pouvoir" au Hamas.

Le 15 mai, M. Gallant s'était opposé frontalement au Premier ministre Benjamin Netanyahu qui estimait vaine toute discussion sur l'avenir de ce territoire palestinien avant que le Hamas ne soit anéanti.

"J'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à (...) déclarer qu'Israël ne mettra pas en place un contrôle civil sur la bande de Gaza (...) pas en place une direction militaire dans la bande de Gaza et qu'une alternative de pouvoir au Hamas va être préparée immédiatement", avait-il ajouté.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque du Hamas en Israël, qui a entraîné la mort de 1.189 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Ce jour-là, 252 personnes avaient également été enlevées et emmenées à Gaza par le mouvement islamiste palestinien, 121 y sont toujours détenus dont 37 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, les bombardements et l'opération terrestre lancés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza pour anéantir le Hamas ont tué 36.439 personnes, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

Dimanche, Yoav Gallant a assuré que "l'opération militaire d'un côté et la création des dispositions pour une alternative gouvernementale de l'autre nous permettront de parvenir aux deux objectifs de cette guerre: l'élimination du Hamas comme autorité gouvernementale et militaire à Gaza et le retour des otages".

"Nous n'accepterons le règne du Hamas à Gaza à aucune étape du processus pour parvenir à la fin de la guerre", a-t-il poursuivi.

Dans le même temps, Yoav Gallant a assuré que l'opération militaire lancée début mai sur Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza, progressait "au-dessus et en dessous du sol", c'est-à-dire en surface et dans les tunnels ou infrastructures souterraines du Hamas. "Nos troupes sont déterminées", a-t-il ajouté.


Le Hezbollah lance une série d'attaques après les frappes israéliennes dans le sud du Liban

Le système antimissile israélien Iron Dome intercepte une roquette lancée vers Israël depuis le Liban près de la frontière israélo-libanaise, alors que les hostilités transfrontalières se poursuivent. (Fichier/Reuters)
Le système antimissile israélien Iron Dome intercepte une roquette lancée vers Israël depuis le Liban près de la frontière israélo-libanaise, alors que les hostilités transfrontalières se poursuivent. (Fichier/Reuters)
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  • Le Hezbollah abat un drone Hermes 900
  • Des attaques israéliennes tuent un membre du Hezbollah

BEYROUTH : Le Hezbollah a lancé une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes samedi, suite à ce que les médias locaux ont décrit comme une escalade des frappes israéliennes dans la nuit de vendredi à samedi.

Les avions de guerre et les drones israéliens ont lancé une série de raids sur des villages et des villes du Sud-Liban, auxquels le Hezbollah a répondu en tirant des dizaines de roquettes.

Un bâtiment situé à Adloun, dans le district de Sidon, a été détruit lors d'un raid, tuant une femme nommée Amal Abboud et blessant quatre autres personnes. À Ain Qana, une autre attaque a entraîné la mort d'Ahmed Taboush, membre du Hezbollah.

Quelques heures plus tard, le Hezbollah a déclaré avoir abattu un drone israélien au-dessus du Sud-Liban.

Israël a confirmé qu'un drone militaire avait été touché par un missile sol-air et qu'il s'était écrasé dans un village du sud du Liban.

C'est la quatrième fois que le Hezbollah abat un drone israélien dans le sud du Liban, mais l'armée de l'air israélienne a déclaré qu'elle poursuivrait ses opérations dans l'espace aérien libanais malgré les pertes subies.

Les affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne semblent s'être déplacés du sol vers le ciel. Les habitants des zones frontalières ont déclaré avoir vécu vendredi « l'une des nuits d'attaques les plus féroces depuis le début des affrontements le 8 octobre de l'année dernière », Israël ayant mené des frappes aériennes sur de nombreux villes et villages.

L'escalade a coïncidé avec un discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans lequel il a déclaré que le Sud-Liban était « un front puissant qui fait pression sur les Israéliens, comme l'ont confirmé ses responsables ».

Les médias israéliens ont déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahou avait donné des instructions aux forces israéliennes pour qu'elles augmentent le niveau des frappes au Liban.

Le Hezbollah a confirmé dans un communiqué samedi qu'il avait abattu un drone israélien.

« Après avoir surveillé et suivi de près les drones israéliens qui commettent des assassinats et attaquent des maisons sécurisées, nous avons pris pour cible un drone Hermes 900 avec des armes appropriées au-dessus du territoire libanais et nous l'avons abattu », a déclaré le Hezbollah. Le drone serait tombé dans la région de Deir Kifa.

Les drones israéliens ont continué à cibler des véhicules autour de la zone frontalière. Un drone a bombardé une voiture dans la ville de Markaba, et un autre a visé une moto dans la ville de Majdal Selem, dans le district de Marjayoun.

Les drones israéliens ont continué à cibler des véhicules autour de la zone frontalière.

Les services d'urgence libanais ont transporté deux blessés depuis le site de la frappe.

Un drone a visé les alentours de la mosquée de la ville de Barin dans le secteur ouest, tandis qu'un autre a tiré trois missiles sur une voiture dans la ville de Harouf, faisant des victimes.

Le Hezbollah a déclaré qu'il avait lancé une frappe de missile réussie sur le site militaire israélien d'Al-Baghdadi.

En outre, le Hezbollah a précisé avoir mené « une attaque aérienne à l'aide de drones d'assaut sur la position récemment établie du groupe blindé au nord de la caserne de Yiftah, visant les emplacements des officiers et des soldats de l'ennemi, ce qui a provoqué des victimes confirmées parmi eux ».

Des sirènes ont retenti dans les régions de Yiftah et Hermon en Haute Galilée, et la chaîne israélienne Channel 12 a déclaré qu’« une roquette avait atterri à proximité de la zone en Haute Galilée, mais aucune victime n’a été signalée ».

L'armée israélienne a confirmé qu’« un incendie majeur s'était déclaré à l'intérieur du quartier général de la 769e brigade orientale (Camp Jibur) dans la colonie frontalière de Kiryat Shmona après la chute d'un missile lourd tiré par le Hezbollah depuis le Liban ».

Le Hezbollah a confirmé qu'il avait pris pour cible « le quartier général de la 769e brigade dans la caserne de Kiryat Shmona avec des missiles lourds Burkan ».

Les missiles ont frappé directement le quartier général, provoquant un incendie et quelques dégâts, a indiqué le Hezbollah. La municipalité de Kiryat Shmona a reconnu que les bombardements du Hezbollah sur la colonie « avaient causé de graves dommages aux infrastructures, aux biens et aux véhicules ».

La municipalité a appelé les habitants de Kiryat Shmona à rester à proximité des zones protégées.

La radio de l'armée israélienne a rapporté que « deux bâtiments, dont un militaire, avaient été touchés par des tirs de missiles du Liban sur Kiryat Shmona ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com